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Une rencontre déconcertante {PV Les triplettes [TERMINE]
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« UNE RENCONTRE DECONCERTANTE »



ϟ « Mars ! Viens tout de suite dans mon bureau ! »

Assise derrière son bureau, Veronica trembla. Quand son patron criait de la sorte, il fallait aller se cacher au plus vite. Il allait lui sonner les cloches mais pour quelle raison ? Elle prit son courage à deux mains et se dirigea directement vers le bureau de son chef. Elle regrettait son ancien patron, il était beaucoup plus accueillant que celui-ci.

« Voici un dossier qui semble intéressant ! J’ai besoin que vous alliez jeter un œil ! Avec vos antécédents comme détective privée, vous êtes la mieux à même de faire de la filature ! »

Il lui tendit un dossier à la jeune femme qu’elle prit sans demander son reste, elle n’avait pas envie de rester plus longtemps, il semblait encore une fois mal tourné. Elle quitta le bureau et s’installa à son bureau pour étudier le cas. Il s’agissait d’une jeune femme blonde, qui semblait tout à fait normale. Il était noté que l’agence avait reçu des dénonciations à son encontre et qu’il fallait dépêcher quelqu’un pour enquêter. Cela faisait longtemps que la jeune femme n’avait plus fait de filature, et sincèrement, la blondinette était excitée par la perspective de reprendre un peu ses vieilles habitudes. Une fois le dossier lu, elle prit sa veste, ses clefs et se mit en mouvement pour retrouver la jeune femme à filer.

Quelques minutes plus tard, la blondinette avait retrouvé la trace de la jeune femme, au vieux port de Ville-Marie. Sur le bord d’un ponton, l’inconnue était face à la mer et Veronica ne savait pas ce qu’elle devait faire : y aller franco ou observer de là où elle était… Voyant tout le monde qu’il y avait autour de la jeune femme, l’agent décida de sortir de sa voiture et de s’approcher de la jeune femme, sans pour autant lui adresser la parole. Vero ne voulait qu’observer pour l’instant, voir ce qui pouvait à ce point intéresser les gens pour qu’ils la dénoncent. Avaient-ils raison ? Ou alors, faisaient-ils ce qu’on a appelé tant de fois une chasse aux sorciers ? Vero ne voulait pas aller trop vite, elle voulait donner sa chance aux gens… Blondie sortit son appareil photo, sous couvert de faire des photo de l’horizon et la mer, elle pouvait aussi faire des photo de la jeune femme. Elle commença à mitrailler la jeune femme discrètement…

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**Le point de vue du RP est celui de l’une des sœurs, Esme. Son dialogue est en rouge, celui de Phoebe en marron/beige et celui de Sophie en violet**

[RP à lire avec la musique si possible svp]

La plupart du temps, nos plans se passent sans accrocs. Nous avons plus d’une dizaine d’années d’expérience. Nous connaissons nos forces, nos faiblesses… et nous savons tout mettre en place pour que nos missions soient des réussites. Seulement, il y a parfois des paramètres que l’on n’anticipe pas. L’humain est imprévisible. Et même si nous pouvons lire les pensées, il y a des situations qu’on ne peut pas anticiper. Nous ne lisons pas dans le futur.

Phoebe était en pleine prise d’informations pour notre prochaine attaque. Quelque chose se passait au Vieux-Port, et cela nous intéressait grandement. Les rumeurs parlaient d’une nouvelle arme anti-mutante. Capable de neutraliser les pouvoirs de tout mutant dans un certain rayon. Evidemment, on ne pouvait laisser les humains s’emparer d’une telle arme.
C’était sans compter sur l’intervention des purificateurs. Une milice humaine anti-mutante. Phoebe m’a envoyé un message, demandant notre renfort. Elle était prise à partie par ces déchets.

Menacée par plusieurs pistolets, elle n’avait aucune chance de s’en sortir. Surtout qu’ils étaient biens informés sur notre nature. Si ses yeux s’illuminaient, ils la tuaient.

Mais Sophie et moi, nous n’allions pas les laisser faire. Nous avions déjà perdu deux de nos sœurs. Nous refusions d’en perdre trois. Alors, on a foncé. On a foncé à plus de 100 km/h dans Montréal. Et à partir de ce moment-là, nous avons arrêté de réfléchir. Notre instinct de survie, en tant que groupe, avait pris le dessus.

Arrivés sur le Vieux-Port, on repère Phoebe et les purificateurs. Par télépathie, j’essaie de la rassurer. Et je la préviens de la boucherie qui va suivre.

Car aveuglée par la rage, je dirige notre SUV droit vers la foule. La foule que je percute violemment, avant de déclencher le frein à main. Sophie et moi descendons du SUV et commençons alors à tirer au pistolet, sur les survivants.

Phoebe s’empresse de monter dans le SUV, je pointe mon pistolet vers une femme blonde tenant un appareil photo puis presse la détente. Mon chargeur est vide. Mais je ne peux pas la laisser partir. Il ne faut pas de témoins, que des cadavres. Je lui ordonne donc de monter à l’arrière de notre SUV. Et quand tout le monde est enfin monté, je démarre en trombe pour nous sortir de cette situation.

« Tu as complement perdu la tête Esme ! » vocifère Sophie.

Je ne réalise pas encore ce que je venais de faire. Toute cette adrénaline m’aveugle totalement.

« J’ai lu leurs pensées ! Ils allaient la tuer, tu le sais très bien ! Est-ce que tu avais une autre solution ? Non ? C’est bien ce que je me disais ! »

Je respire un bon coup… j’essaie de me calmer… Phoebe nous rappelle par télépathie que nous avons une invitée. Une invitée… dont je ne sais que faire.
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« UNE RENCONTRE DECONCERTANTE »



ϟ
Veronica n’imaginait pas ce qui se passerait quand elle avait pris la mission de surveiller la jeune femme qu’elle prenait en photo… Elle ne s’imaginait rien de tout ce qui allait arriver et tout arriva si rapidement. Alors qu’elle observait la jeune femme, celle-ci se fit ennuyer par plusieurs personnes qui fusèrent sur elle comme des mouches. Veronica fronça des sourcils, que pouvait-il bien se tramer ? Elle se demandait bien ce que cette jeune femme qui semblait si innocente pouvait avoir pour que le FBI et ces gens lui veuillent du mal. La blondinette zooma un peu et remarqua que les hommes qui l’entouraient avaient sorti leur arme et la pointait avec. Elle ne sut pas quoi faire, elle avait été mandatée pour enquêter et pas pour agir. Mais, Veronica n’était pas du genre à rester sans rien faire, elle était aux prises avec ses principes quand un SUV surgit de nulle part à toute allure et percuta de plein fouet la foule qui n’avait rien demandée. Veronica décida d’agir et courut vers la foule, espérant pouvoir sauver quelques malheureux. Ce fut sans compter sur deux femmes qui sortirent du véhicule et commencèrent à tirer sur les gens qui restaient encore en vie. Vero n’eut pas le temps de lever le visage et de voir qu’il s’agissait des mêmes visages que la femme qu’elle surveillait. Mais quand elle releva la tête, elle avait une arme pointée dessus et la jeune femme n’hésita pas une seule seconde pour tirer… Vero ferma les yeux et toute sa vie défila en quelques secondes…

*Tac*

Le bruit fut sourd mais la blondinette sursauta et relâcha la pression une fois qu’elle comprit qu’il n’y avait plus de munitions dans l’arme. Elle venait d’y échapper belle et il fallait qu’elle se sorte de la situation aussi vite que possible. Alors qu’elle cherchait comment s’en sortir, entourée de tous ces cadavres, la femme en face d’elle lui ordonna de monter… Elle résista un petit peu mais se prit un coup et fut poussée de force dans le véhicule. La voiture démarra d’une trombe, ce qui projeta l’agent au fond de son siège. C’est là que la jeune femme comprit qu’elle avait à faire à des triplées, toutes les trois étaient complètement identiques. Il n’y en avait pas une qui avait des yeux plus foncés, plus rapproché, des traits qui diffèrent entre trois triplées mais des triplées complètement identiques… Blondie resta bouche-bée face à la situation, deux des triplées se disputaient, reprochant à l’une d’être complètement folle. Comment savoir laquelle avait pointé son arme sur Veronica ? Comment savoir laquelle était celle que Vero avait eue dans son viseur ? L’autre lui répondit qu’elle allait la tuer et qu’il n’y avait pas d’autres solutions. Veronica avait l’impression d’être dans la troisième

« Vous êtes qui vous ? Je suis dans la quatrième dimension, c’est ça ? Non parce que me battre contre des vampires, Ok, contre des monstres visqueux, OK, mais là, contre des clones, c’est trop ! Si au moins je savais à quoi m’attendre mais là, qui ou qu’est-ce que vous êtes quoi ? »

Veronica était en train de nager en plein cauchemar. Elle voulait aider les autres, elle voulait améliorer le monde mais comment faire quand il existait tant d’êtres surnaturels sur cette pauvre terre ? Comment pouvions-nous nous battre à armes égales face à tant de diversité et de choix de combat ? Elle commençait à en avoir sa claque des êtres surnaturels qui la prenaient en grippe.

« Faut toujours que ça me tombe dessus ce genre de choses ! Penses-tu que mon patron aurait pu m’envoyer sur une fausse piste comme mon collègue McGregor ? Bien sûr que non, on va envoyer Vero au casse-pipe ! A croire qu’ils veulent se débarrasser de moi ! »

La blonde ne prenait plus en compte la situation dans laquelle elle était, elle en avait plein la tête de toutes ces histoires. Si elle n’avait pas été si battante, elle aurait bien abandonné ce qu’elle faisait pour passer une vie plus tranquille… Mais se voiler la face n’était pas une solution et ça, Veronica le savait…. Elle respira un peu, tentant de reprendre une contenance et surtout, il fallait qu’elle arrive à se sortir de ce mauvais pas, vivante de préférence…

« Laquelle a braqué une arme sur ma tête, au fait ? »

Finit-elle par dire, revenant un peu à la situation et avoir une chance, même minime de s’en sortir…  

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Il n’y avait plus de témoins. Ils avaient tous été écrasés par le SUV, ou abattus à coup de pistolet. Sauf un, enfin une. Une femme qui devait prendre des photos de la scène. Une journaliste ? Une personne bien trop curieuse ? Peut-être les deux. Dans tous les cas, on ne savait pas quoi en faire ? Est-ce qu’on allait devoir l’abattre, elle aussi ? On venait déjà de tuer plus d’une dizaine de personnes, ça allait forcément attirer l’attention des autorités. Alors évidemment, Phoebe raisonne différemment. Après tout, une personne de plus, qu’est-ce que ça changerait ?

Pour l’instant, je roule à pleine vitesse, en plein Montréal. Je nous ramène au QG de l’Inner Circle. On avisera après, ce qu’on fait de cette femme. J’ordonne à Sophie de détruire l’appareil photo qu’elle utilisait, et ses données. Elle prenait Phoebe en photo. Pourquoi ? On comptait bien lui demander. Mais pour l’instant, elle paniquait complètement et ne pouvait pas s’empêcher de déblatérer des conneries dont on se serait bien passées. Surtout, que nous détestons être appelées clones, même si c’est la réalité des choses. Cela nous réduit à l’état d’expérimentations. Nous sommes bien plus que cela.

Tout ce qu’elle réussit à faire, c’est énerver Phoebe. Elle regrette le fait que je n’avais plus de balles dans mon pistolet. Néanmoins, quelque chose pique notre curiosité. Elle parle de son patron, disant qu’il l’envoie toujours au casse-pipe. Alors, je demande froidement.

« Vous bossez pour qui ? Le SHIELD ? Les sentinelles ? Les purificateurs ? Pourquoi preniez-vous des photos de Phoebe ? »

Evidemment, sa réponse allait grandement affecter ses chances de survie. Sentinelles ou purificateurs, elle devra mourir. SHIELD… on verra. Pour m’assurer qu’elle ne nous mente pas, Sophie lit ses pensées tandis que Phoebe répond à sa question.

« Quelle importance. Nous voulions toutes les trois vous tuer. »

Intimidation ? Oui. Vérité ? Aussi. Si elle est encore vivante, c’est grâce à un chargeur vide, rien de plus. On ne pouvait pas la laisser sur place, et on ne pouvait pas rester plus longtemps, risquant de se faire coincer par les purificateurs.

Nous arrivons enfin au QG. Phoebe l’attrape par le bras, sans grande douceur et l’amène jusqu’à la salle d’interrogatoire. Une salle presque totalement vide, meublée de deux simples chaises et d’une table. Je m’assois en face de notre prisonnière, et je sors un petit carnet et un stylo de mon sac. Je soupire longuement, cette scène ressemblant fortement à une autre assez récente, avec un agent du SHIELD. Plus rien ne va, décidément.

« Nom, prénom, âge et adresse. La raison de votre présence sur les lieux… »

Je la fixe un instant… elle n’a vraiment pas l’air d’être dangereuse. Mais elle est humaine. Et on sait très bien comment les humains traitent les mutants. Si elle peut s’avérer intéressante, peut-être qu’elle servira d’otage et que nous demanderons une rançon à son entourage.
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« UNE RENCONTRE DECONCERTANTE »



ϟ
Veronica avait l’impression d’être dans la quatrième dimension, vraiment. Ces trois clones qui venaient de la kidnapper après avoir fait un véritable carnage au port sans aucun état d’âme. Foncer sur la foule, écraser ces pauvres gens et puis, les tuer de sang-froid était digne des pires psychopathes. Veronica ne se rendait pas encore compte de ce qui arrivait, comme si elle n’était pas dans son corps, comme si elle regardait une série télé à la télévision. Une des clones arracha l’appareil photo de la blondinette pour le détruire, Vero lâcha un cri de détresse, c’était sa vie, son appareil photo et il comptait un bras :

« Heeeeeeeeeee ! Vous savez combien il coûte cet appareil ? Vous allez me le rembourser hein ! »

Ne put s’empêcher de dire la blondinette, ne se rendant pas compte de qui elle avait en face d’elle. Pourtant, elle venait d’assister à la scène où les trois femmes avaient montré toute la froideur dont elles pouvaient faire preuve. Pourtant, Veronica ne se rendait pas encore compte de ce qui arrivait… Alors que l’agent venait de finir son monologue et que les trois clones restaient muettes face à ses questions, l’une d’entre elles lui demanda pour qui elle travaillait, c’était donnant-donnant, elles ne répondaient pas à ses questions, elle ne répondrait pas non plus.

« Je bosse pour les petits hommes verts, vous savez ceux qui viennent du ciel ! »

Le cynisme, l’arme favorite de Veronica Mars quand elle se retrouvait dans ce genre de situation. Sauf qu’elle ne se rendait pas compte du danger qu’elle encourait. Elle ne devait sa vie qu’à un chargeur vide après tout et pas par pitié de la part des trois clones… Ensuite, miss Mars demanda aux femmes en face d’elle qui avait braqué son arme sur sa tempe et la réponse fit froid dans le dos de la blonde, toutes les trois voulaient la tuer, au moins c’était clair.

« Au moins, ça a le mérité d’être clair ! Et pourquoi vous voulez me tuer ? Et pourquoi avoir tué tous ces pauvres gens qui n’avaient rien demandé ? »

Alors qu’elle posait cette question, la camionnette se stoppa et Veronica fut sortie du van sans grand ménagement, par le bras. Elle fut traînée jusqu’à ce qui ressemble à une salle d’interrogatoire. Une des trois femmes s’assit en face d’elle, sortit un carnet et un stylo avant de lui poser des questions simples sur son identité. Veronica la regarda droit dans les yeux, se demandant où elle avait atterri et qui étaient ces femmes qui n’avaient pas de pitié… Elle ne savait pas ce qu’elle devait faire mais elle ne voulait pas leur donner la satisfaction de répondre.

« Passons un marché ok ! Je vous dis qui je suis et vous me dites qui vous êtes ! De toute façon, qu’est-ce que ça peut vous faire que je sois au courant puisque vous avez l’intention de me tuer ! Je pourrais rien dire au monde ! »

Veronica s’était avancée sur la table, les deux mains l’une sur l’autre, serrée pour montrer qu’elle n’avait pas peur alors qu’elle mourrait de trouille. Il fallait la jouer fine si elle voulait s’en sortir parce que de toute évidence, elle avait peu de chance de sortir de là vivante… Sauf si elle arrivait à les convaincre qu’elle pouvait les aider ou qu’elle n’était pas une menace.

« Vous savez, je pourrais vous aider ! Je ne sais pas qui vous êtes mais j’ai l’impression que vous avez besoin de soutien et là où je travaille, je pourrais vous être d’un certain soutien, vous protéger ! »

Veronica resta vague tout en voulant les persuader qu’elle pouvait les aider parce qu’elle avait un poste important… Ca n’était pas tout à fait vraiment mais de sa petite place, elle pouvait clairement faire en sorte de cacher certaines choses à ses patrons…

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**Le point de vue du RP est celui de l’une des sœurs, Esme. Son dialogue est en rouge, celui de Phoebe en marron/beige et celui de Sophie en violet**

L’humaine ne semblait pas réaliser la gravité de la situation. Elle ne se démontait pas et ne semblait pas plus intimidée que ça. Ce qui, je l’avoue, était plutôt surprenant. Elle voulait être remboursée du prix de son appareil photo. Une requête… qui ne manqua pas de faire sourire Phoebe. La jeune femme était d’ailleurs ouvertement insolente. Elle ne voulait pas divulguer l’identité de son patron, pour une raison qu’on ignorait encore.  Nous pourrions très bien fouiller son cerveau à la recherche de la réponse, mais nous voulions apprendre à la connaître de manière plus traditionnelle. Nous avions tout le temps du monde.

« Ces pauvres gens qui n’avaient rien demandé ? Vous plaisantez. Ces pauvres gens étaient des purificateurs et ils voulaient ma peau. » réplique froidement Phoebe.
J’ajoute à mon tour bien plus calmement :

« Critiquer notre façon de faire, quand vous ne faisiez rien pour aider ma sœur… Vous avez du culot. »

La blonde ne se dégonfle pas. Elle arrive à piquer notre curiosité quand elle commence à nous parler d’un deal. La suite de sa phrase est toutefois bien trop décevante. On pensait vraiment qu’elle allait nous proposer quelque chose d’intéressant, dans l’optique de sauver sa vie. Je pose alors lentement le stylo… je soupire un bon coup avant de la regarder, exaspérée. Malheureusement, nous allons devoir durcir un peu le jeu… un peu beaucoup. Les yeux de Sophie s’illuminent et par télépathie, elle force Veronica à arrêter de respirer. Veronica commence à suffoquer… et je dis alors avec un petit sourire malicieux :

« Nous pouvons très bien vous tuer sans pistolet, et le tout en une poignée de secondes. Et votre petit jeu d’adolescente en pleine puberté… commence à nous agacer. Il y a d’autres issues à notre rencontre que la mort. Mais il faudrait y mettre un peu de volonté… »

Sophie permet à nouveau à Veronica de respirer... il ne faudrait pas l’étouffer tout de même. Même si ce n’est pas l’envie qui manque à Phoebe. J’attends patiemment que Veronica reprenne sa respiration… puis je continue.


« Nous pourrions sûrement utiliser vos talents de détective privé. Malheureusement… il faudrait nous prouver que nous pouvons vous faire confiance. Qu’en sortant d’ici, vous n’essayez pas d’appeler la police, Veronica. »


Oui, nous avons passé la vitesse supérieure. Nous sommes allées chercher les informations à la source. Dans son petit crâne.
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« UNE RENCONTRE DECONCERTANTE »



ϟ
Ca ne rigolait pas avec ces trois blondes mais que pouvait-elle faire ? Elle ne voulait pas montrer qu’elle avait peur, peur de ne pas revoir la lumière du jour, peur de voir sa vie se terminer aussi bêtement, peur de ne jamais pouvoir se construire une vie… Elle devait jouer toutes ses cartes possibles et inimaginables mais elle ne voulait pas montrer qu’elle avait peur. Dans ces cas-là, elle utilisait l’humour, c’était sa façon de faire. L’une des trois femmes lui cracha au visage que ces gens qu’elles avaient tué étaient des purificateurs – sans que Vero ne sache de quoi elle parlait – et qui voulaient sa mort. Veronica grimaça mais elle comprenait mieux ce qui les avait motivés. Pour autant, elle n’était pas d’accord avec leur méthode, ce que lui reprocha une autre des blondes en même temps qu’elle lui reprocha de ne pas avoir aidé sa sœur.

« Premièrement, je ne sais pas de quoi vous me parlez ! Deuxièmement, je pense qu’il y a d’autres moyens d’obtenir justice que de tuer tout le monde et oui, je vous critique ouvertement ! Et enfin, je n’ai pas aidé votre sœur parce que je n’ai pas vu qu’elle était agressée ! Aussi éloignée, je ne sais pas ce qui se disait entre votre sœur et ce type que vous avez tué ! »

Lâcha-t-elle un peu agacée par les accusations de l’une des triplettes. Mais, elle savait qu’elle devait garder son sang-froid si elle voulait avoir une chance de sortir de là et de revoir le soleil un jour. Alors, elle joua la carte de l’influence, tentant de leur faire comprendre qu’elle pouvait leur être utile, elle proposa un marché aux trois inconnues. Mais, cela n’eut pas l’air de faire effet, la femme en face d’elle posa son stylo, la regarda exaspérée et … Veronica commença à suffoquer, elle ne comprit pas ce qui se passait, elle n’arrivait tout simplement plus à respirer, comme si on l’étranglait… Sauf qu’aucune des trois femmes n’avait littéralement sa main sur sa gorge. Un petit sourire narquois se dessina sur le visage de la femme en face d’elle, Veronica la regarda, les yeux exorbités, comprenant rapidement qu’au moins l’une d’elle avait le pouvoir de l’étrangler à distance…

« Nous pouvons très bien vous tuer sans pistolet, et le tout en une poignée de secondes. Et votre petit jeu d’adolescente en pleine puberté… commence à nous agacer. Il y a d’autres issues à notre rencontre que la mort. Mais il faudrait y mettre un peu de volonté… »

L’étreinte autour de son cou se relâcha et Veronica inspira profondément pour reprendre sa respiration, elle respirait rapidement, comme bénissant le fait qu’elle respirait enfin. Elle ne pouvait rien dire, elle voulait économiser son souffle et la blonde en profita pour continuer :

« Nous pourrions sûrement utiliser vos talents de détective privé. Malheureusement… il faudrait nous prouver que nous pouvons vous faire confiance. Qu’en sortant d’ici, vous n’essayez pas d’appeler la police, Veronica. »

La blonde écarquilla les yeux, non seulement elles pouvaient l’étrangler à distance mais en plus elles pouvaient lire dans ses pensées. Comment sinon, elles auraient pu savoir qu’elle était détective privée ? Elles étaient fortes, très fortes et avaient des pouvoirs au-delà de ce qu’elle pensait. Veronica avait intérêt à se mettre ces filles dans sa poche plutôt que de s’en faire des ennemies. Elle décida de jouer la franchise :

« Quel serait mon intérêt que de me mettre vous trois sur le dos ! Apparemment, vous êtes douées de dons extraordinaires et je n’aurai aucun intérêt à vous envoyer la police ! »

Elle se pencha à nouveau sur la table et une chose était certaine, elle ne voulait pas participer à la mort d’autres gens. Ca n’était pas son mode de fonctionnement et ça ne le serait jamais même si elle devait mourir.

« Mais je vous le dis de suite, je ne cautionne pas ce que vous faites, tuer des gens, ce n’est pas dans mes valeurs, même si la cause est honorable ! Si je dois vous êtes utile, je le ferai à ma manière, sans mort ! Si ça vous va, je suis prête à vous aider ! Si ça ne vous convient pas, tuez-moi alors ! »

Veronica savait que les femmes en face d’elles n’hésiteraient pas mais elle n’avait pas le choix, elle ne tuerait pas pour ces filles et elle ne leur mentirait pas, ça ne servirait à rien, elles le sauraient et la confiance serait rompue définitivement. Là, peut-être avait-elle juste un peu plus de chance de sortir de là vivante ?


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Elle critique nos méthodes. Enfin, ce qu’elle en sait. Mais on ne tue pas pour régler les problèmes. Ce n’est pas notre genre, on ne tue que lorsque c’est nécessaire. Nous ne sommes pas des meurtrières, mais s’il faut prendre des décisions difficiles, nous sommes prêtes à les prendre. En l’occurrence, sauver la vie de l’une d’entre nous. Nous aurions bien pu nous contenter de tuer Veronica. Et son ingratitude commence sérieusement à taper sur les nerfs de Phoebe. Mais lui ayant trouvé une utilité, elle essaie de garder son sang-froid.

« Alors ne nous insultez pas de meurtrière si vous n’aviez aucune idée de ce qui se passait réellement. »

Cette fille parle beaucoup. Et elle est vraiment pénible. Mais notre démonstration de force avait fonctionné à merveille. Et nous étions sûres qu’elle n’allait pas essayer de nous trahir ni de nous mentir.

Nous lâchons donc en chœur, sourire aux lèvres.

« Contentes d’avoir réussi à nous entendre. »

Néanmoins, la blonde ose tout de même essayer de nous imposer ses conditions. Ce qui ne manque pas de me faire pouffer. Je lâche alors, amusée :

« Vous ne servirez que pour de l’information, vous n’aurez à tuer personne. Vous ferez tout ce qu’on vous dit de faire. Et le refus n’est pas une option. Je vous forcerai. Ou bien… »

Phoebe lui fait un grand sourire, presque malsain.

« J’irai rendre visite à vos proches. »

Je lève les yeux en l’air un instant, avant de tendre un téléphone à clapet à notre nouvelle collaboratrice.

« On vous contactera dès que nécessaire. On vous laissera une petite heure pour réagir à nos demandes. Sinon, on viendra vous chercher. »

Phoebe et Sophie se dirigent vers la porte. Je fais signe de la main à Veronica de les suivre. Elles l’emmènent jusqu’au SUV. Et la déposent dans une ruelle de Montréal.

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« UNE RENCONTRE DECONCERTANTE »



ϟ  Vero se força à penser chaque mot qu’elle leur disait  et les triplettes semblèrent contentes qu’elle ait accepté de coopérer… Mais quand la blonde donna ses propres termes au contrat, ce fut autre chose, l’une des trois femmes, si elle se rappelait bien Phoebe, lui rétorqua qu’elle n’avait pas à les insulter. En même temps, c’était ce qu’elles étaient, peu importe leurs raisons, tuer n’était pas une solution, pas pour Veronica en tout cas. D’ailleurs, elle n’hésita pas à leur dire qu’elle préférait mourir que de devoir tuer des gens et elle ne bluffait pas. Bien sûr qu’elle voulait s’en sortir, qu’elle voulait quitter cette pièce sombre dans laquelle elle se trouvait mais pas en tuant des gens. Elle se força de ne pas penser à autre chose, elle devait protéger ses pensées des triplettes et pour cela, elle ne devait pas penser plus tard, juste dire qu’elle ne voulait pas tuer pour elles. Celle qui s’appelait Esme la rassura en disait qu’elle n’aurait qu’à donner des informations, ce qui soulagea la blondinette, soulagement qui ne dura pas puisqu’elles menacèrent ses proches si jamais elle refusait de coopérer.

« Laissez mes proches en dehors de ça ! Je ne sais pas ce qui vous est arrivé mais laissez-les où ils sont, ils n’ont rien fait ! Moi non plus d’ailleurs, j’étais sur place mais je ne suis absolument pas une menace ! Mes proches non plus ! »

Elle savait que ça ne servait à rien de dire une telle chose mais c’était plus fort qu’elle. L’une des trois femmes lui tendit un téléphone à clapet en précisant qu’elles la contacterait quand ce serait nécessaire et qu’elle n’aurait qu’une heure pour réagir ou ça barderait pour elle, c’est ainsi qu’elle le comprenait… Puis, celle qui se nommait Esme indiqua à l’agent de la suivre et elle reprit place dans le SUV qui l’emmena dans une ruelle sombre de la ville. Elle resta quelques instants hébétée, reprenant ses esprits. Elle ne voulait pas coopérer avec des assassins, elle voulait faire les choses comme il fallait et pas tuer parce que c’était nécessaire. Il lui faudrait trouver une solution, une protection. Elle prit son téléphone et appela le premier numéro qui lui venait en tête

« Tu peux venir me chercher ? »

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