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Qui es-tu toi ? {Pv Lana
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« QUI ES-TU TOI ? »



ϟ
Une fois de plus, Veronica fut envoyée au casse-pipe, ses patrons avaient décidé qu’elle devait se rendre au métro où un corps venait d’être retrouvé complètement déchiqueté. En soufflant, elle accepta une fois de plus la mission. Il fallait dire que ces derniers jours, elle était vraiment la tête de turc du service tant elle avait été envoyée sur des missions suicide. La dernière en date, la surveillance d’une blonde de plus radicale avait failli très mal finir pour elle. Chose dont elle se souviendrait encore longtemps et qui rendait, à présent, son métier plus difficile. Heureusement, elle pouvait compter sur des alliés de choix parmi les créatures magiques et cela lui faisait du bien. En route vers le métro, elle maudissait ses patrons, elle maudissait ce qu’ils pouvaient lui faire faire. Heureusement, aujourd’hui, elle était envoyée sur place après les événements, ce qui voulait dire que le danger était passé… Ou pas… Quand elle arriva sur place, des badauds étaient déjà là, des curieux qui se demandaient ce qui se passait et dont certains voulaient voir le corps. « Circulez, il n’y a rien à voir ! » Lança la blonde à la volée pour éparpiller les curieux. Des flics étaient déjà en train de les repousser quand Veronica s’approchait du corps qui était lacéré et ça n’était rien de le dire. Impossible de savoir qui était cette personne tant elle était défigurée, heureusement que les outils ADN existaient à présent. Elle examinait le corps quand elle vit une jeune femme seule dans un coin, tentant de se frayer un chemin entre les flics et le corps… « Ah non ! Pas encore vous ! » S’écria Veronica tout en se levant et s’approchant de la femme. « Ca fait plusieurs fois que je vous vois sur mes scènes de crime, vous êtes qui ? » Lui demanda-t-elle de but en blanc…

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Qui es-tu toi ?
Lana & Veronica


« Lana. Lana Winters  »

Lana Winters était journaliste, douée dans son travail. Elle avait mis un certain temps avant de pouvoir s’adapter à ce nouveau monde mais elle s’y était fait. Et depuis qu’elle avait découvert l’existence des êtres surnaturels, dotés de pouvoir, certains humains, d’autres beaucoup moins… elle avait décidé de les mettre en valeur. Malheureusement, tous n’étaient pas bénéfiques et on venait justement de l’envoyer sur le terrain afin d’écrire un article sur un nouveau meurtre. D’après son patron, il pouvait s’agir d’un tueur en série. De son côté, elle n’était pas convaincue mais aller sur place semblait la meilleure idée pour en savoir plus. Aussi, elle se rendit jusqu’au métro afin de se rendre sur les lieux du crime.

Comme d’habitude, l’endroit était blindé. Moi, c’est mon métier… Mais eux ? Ils se délectent de la moindre miette entraperçue. C’est écoeurant… - Oui mais c’est aussi ce qui te fait vivre de manière très confortable. Tu ne peux pas en vouloir à la population d’être curieuse. Et c’était vrai. Même si elle désirait faire des articles de fond, des articles utiles à la société, elle devait bien avouer que les articles qui fonctionnaient le plus étaient ceux qui “choquaient”, aux titres racoleurs. Elle n’en était pas fière… Cela lui rappelait tellement celle qu’elle était avant d’arriver à cette époque. Alors qu’elle avait écrit tout un roman sur sa “vie” à Briarcliff.
Finalement, pour éviter la foule, elle se mit un peu en retrait, prenant des notes. Seulement, depuis qu’elle était sur ce genre d’affaire, elle rencontrait souvent une certaine blonde qui enquêtait. Elle avait fait de son mieux pour l’éviter… Jusqu’à aujourd’hui. Quand elle s’approcha d’elle… Ou plutôt, quand elle se rua sur elle, Lana eut un mouvement de recul.

Petit un, je fais mon métier. Je suis journaliste et il est de mon devoir d’informer la population… Quant à mon nom, en quoi cela vous est-il utile ?” répondit Lana, la tête haute.

Elle savait parfaitement que l’agent - ou qui qu’elle soit - était dans son bon droit. Les journalistes et les forces de l’ordre n’étaient jamais très proches. Pourtant, Lana avait toujours fait en sorte de ne jamais interférer.
Elle soupira avant de lever les yeux au ciel. Au final, elle n’avait pas réellement le choix.

Winters. Lana Winters. Et vous êtes l’agent… ?

Entrer en contact, c’était toujours un plus. Peut-être pourrait-elle faire en sorte d’obtenir certaines informations ? Si son patron avait raison, alors l’homme qui se trouvait à terre devait être un alien… Ils étaient actuellement victimes de crimes raciaux. Nativistes. Certains humains désiraient reprendre le pouvoir sur le surnaturel et se débarrasser de tout ce qui les dérangeait. C’était bien connu… La xénophobie n’était pas morte, bien malheureusement.

Ecoutez… Je ne suis pas là pour vous faire de l’ombre, ni pour vous gêner, croyez-le bien. Je ne suis pas comme ces vautours qui tentent de braver vos gorilles afin d’avoir une vaine photo floue à mettre dans leur tabloïd. Et si vous avez un minimum de flair… Vous le savez,” claqua la journaliste.
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« QUI ES-TU TOI ? »



ϟ Son sang n’avait fait qu’un tour quand elle vit approcher la jeune femme, cette femme qu’elle voyait depuis quelques temps sur ses scènes de crime. Au début, Vero avait cru à une coïncidence mais après plusieurs récurrences, elle ne pouvait plus nier qu’elle s’intéressait à tous ces crimes. Et la blonde en avait vu assez ces derniers temps pour savoir qu’elle devait se méfier de tout, même de simples quidams qui apparaissaient régulièrement sur les scènes de crimes. Alors, blondie n’avait pas hésité à abandonner le corps pour se confronter directement à la jeune intruse. Parce que Veronica n’était pas du genre à se défiler, quand quelque chose l’intriguait, elle y allait franco, peu importait les dangers. C’était une chose que ses proches – notamment son père et Logan – lui reprochaient régulièrement. Cette jeune femme l’intriguait depuis quelques temps, elle était en permanence sur les affaires qu’elle gérait, elle devait savoir des choses et il était vraiment temps qu’elles fassent connaissance.

La jeune femme avait eu un mouvement de recul avant de reprendre contenance tandis qu’elle lui répondait qu’elle ne voulait pas lui donner son nom et qu’elle était journaliste. Tout d’un coup, Veronica comprenait pourquoi elle était sur le coup à chaque fois mais Vero avait beaucoup de mal avec les journalistes, bien qu’elle l’ait été à un moment donné. Adolescente, elle avait participé au journal de l’école, puis, à l’université. A l’époque, elle ne voulait pas faire de sensationnel mais comme la femme en face d’elle, informer ses camarades… Peut-être disait-elle vrai ? Peut-être voulait-elle faire du vrai journalisme ? En tout cas, la blonde l’espérait, elle ne voulait pas d’une fouille merde sur toutes ses affaires. Veronica arqua les sourcils, ne répondit pas à sa question et croisa les bras, espérant qu’elle finirait par lui donner son nom. Elle finit par lever les yeux au ciel et lui donna son nom. Ça lui servira à en connaitre un peu plus sur cette femme qu’elle avait en face d’elle…

« Agent Mars ! Je pense que vous êtes une femme intelligente et vous pouvez deviner pourquoi je vous demande votre nom ! »

Miss Winters avait fait un effort, Veronica pouvait en faire un aussi. Elle avait beau être un agent du FBI, elle était bien plus ouverte aux opportunités qui pouvaient se présenter à elle, contrairement à beaucoup de ses collègues. Puis, la journaliste joua tout aussi franc jeu que l’agent. Ca plaisait à la blonde, elle aimait les gens francs et directs, peut-être qu’elle s’entendrait bien avec cette jeune femme. Elle espérait juste qu’elle n’était pas une journaliste de pacotille mais elle en doutait, sincèrement, elle en doutait.

« Ecoutez… Je ne suis pas là pour vous faire de l’ombre, ni pour vous gêner, croyez-le bien. Je ne suis pas comme ces vautours qui tentent de braver vos gorilles afin d’avoir une vaine photo floue à mettre dans leur tabloïd. Et si vous avez un minimum de flair… Vous le savez, »

Veronica sourit, un sourire sincère et parce qu’elle venait de dire confirmait ce qu’elle pensait depuis le début de leur conversation. Elle partageait la même image qu’elle sur ce qu’était vraiment le journalisme. Veronica retira le gant qu’elle avait mis pour examiner le corps et tendit sa main vers Lana, de bonne grâce :

« Je le sais ! »

Conclut-elle tout simplement. Les choses sérieuses pouvaient commencer maintenant. Puis, elle remit ses gants et se dirigea vers deux de ses collègues, à qui elle demanda une paire de gant et de chaussons afin que la nouvelle venue n’entrave pas la scène de crime.

« Tenez, mettez ça ! Je vais vous montrer le corps mais je ne veux pas voir d’appareil photo, ni de téléphone portable. Laissez tout votre attirail de côté ! »

Lui dit-elle finalement avant de l’emmener près du corps.

« J’aimerais quand même bien savoir ce qui vous amène sur ce genre de crimes ? »

Quand elle disait ce genre, elle parlait des morts suspectes, celles qui semblaient toucher des créatures surnaturelles… Et à n’en pas douté, Lana devait être au courant, là encore, son intuition le lui disait….

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Qui es-tu toi ?
Lana & Veronica


« Lana. Lana Winters »

Mars. C’était donc son nom. Original. Mais la blonde semblait vraiment sur la défensive. Elle ne pouvait pas l’en blâmer, la plupart des gens qui se disaient “journalistes” sur les lieux de crimes, se comportaient comme des rustres. L’éthique, ce n’était pas donné à tout le monde, c’était certain. Quoi qu’il en était, la journaliste était ravie de pouvoir enfin parler avec celle qu’elle avait vu de nombreuses fois.

Eh bien… Enchantée Agent Mars.

Néanmoins, il fallait tout de même qu’elle arrive à la convaincre de ne pas la virer de l’endroit. Alors effectivement, elle avait tenté le tout pour le tout. Au risque de perdre sa place. Mais étrangement, la blonde la regardait comme si elle la comprenait, comme si elle déchiffrait ses mots. Elle donna l’impression à Lana qu’elles étaient sur la même longueur d’ondes.

Soutenant son regard, Lana esquissa un sourire. Et quand elle vit la main tendue de l’agent Mars, elle la serra. Peut-être était-ce le début d’une belle collaboration ? Ne va pas si vite en besogne Lana. Pour l’instant, disons que tu ne t’es pas fait éjecter à coup de pieds au cul… Profite. Mais tâche d’être aussi professionnelle que d’habitude. Il faut que tu obtiennes des informations sur ce qui est en train de se passer.

Elle lui donna ensuite une paire de gants et une paire de chaussons. Voilà ! Ca c’est un très bon signe ! La journaliste ne se fit pas prier pour les enfiler afin de suivre l’agent sur le terrain. Elle haussa néanmoins un sourcil à la remarque de l’agent.

Pour qui me prenez-vous ? Je vous l’ai déjà dit, je ne suis pas un paparazzi,” soupira Lana.

Elle décida donc de la suivre et s’arrêta devant le corps. Ses doutes étaient fondés. Ces marques étaient claires. La blonde la regarda et lui demanda pour quelle raison elle était ici. Après tout, si elle lui faisait assez confiance pour l'amener jusqu’ici, elle se devait bien de partager ses soupçons.

Elle regarda autour d’elles pour constater qu’elles étaient seules. Néanmoins, elle préféra baisser le ton pour s’adresser à elle.

Ecoutez, je ne vais pas vous mentir. Tout me porte à croire qu’il s’agit d’un crime xénophobe. Il y a un groupe qui… revendique ce genre d’actions. En avez-vous entendu parler ? Ce sont les Enfants de la Liberté.

Elle sortit de son sac à main un de leur tract. Il était écrit “La Terre aux Terriens !”. Cela faisait froid dans le dos.

Je sais que ce n’est pas la première fois que vous êtes face à ce genre de cas… Et vous voyez ces marques, au niveau de l’avant-bras ? Deux traits, certainement faits au couteau. C’est leur marque...

Elle aurait aimé savoir pour quelle raison profonde ils agissaient. Mais ils agissaient dans l’ombre, dévoilant simplement des vidéos sur les réseaux sociaux et le darknet. Ce qu’il fallait, c’était trouver leur leader.
(c) DΛNDELION
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« QUI ES-TU TOI ? »



ϟL’ancienne détective privée s’adoucit peu à peu en présence de la journaliste. Elle n’aurait pas su dire pourquoi mais elle sentait qu’elle pouvait faire confiance à la jeune femme, qu’elle n’était pas là juste pour faire du buzz ou les gros titres. Elle sentait en elle le goût du vrai journalisme, à l’image de celui que l’agent du FBI faisait quand elle était adolescente. Alors, elle laissa de côté sa carapace, celle qu’elle s’était forgée depuis des années pour laisser sa chance à miss Winters. Elle accepta de montrer le corps à la journaliste tout en la prévenant  qu’elle ne voulait pas tout appareil qui pourrait enregistrer ou photographier la scène de crime. Avec tout ce qui arrivait dans la ville, elle avait déjà eu assez de problèmes avec ses supérieurs. Depuis quelques temps, elle était dans leur viseur parce qu’elle ne faisait pas les choses comme ils le voulaient. On ne se refaisait pas, que voulez-vous. Veronica avait toujours été un peu rebelle sur les bords, à ne suivre que ses propres règles et cela ne changeait que très peu en vieillissant. Oui, elle s’était assagie et ne se lançait plus tête la première dans les problèmes – quoique – mais elle avait toujours ce tempérament de feu. Lana s’indigna un peu quand elle la mit en garde. Vero eut un petit sourire franc et pas moqueur du tout, parce qu’à la place de la journaliste,  la blonde aurait eu la même réaction.

« On n’est jamais assez prudents ! »

Lui dit-elle avait un petit clin d’œil tout en tendant à la nouvelle venue de quoi protéger la scène de crime. Elles étaient à présent près du corps et, par curiosité, Veronica demanda à la jeune femme pourquoi elle s’intéressait à une telle scène de crime. L’agent ne s’attendait pas à la réponse de la jeune femme qui avait baissé le ton d’un coup même s’il n’y avait plus personne près des deux femmes. Lana lui parla d’un groupe xénophobe, les Enfants de la Liberté. Veronica en avait vaguement entendu parler mais ne s’intéressait pas à ce genre de rumeurs, elle n’enquêtait pas là-dessus et ne savait pas si elle pouvait croire à ce qui se disait ou s’il s’agissait de conspiration. Puis, la journaliste sortit de son sac un tract qu’elle tendit à la blondinette. Elle le regarda et lut, atterrée, un texte qui faisait peur : La Terre aux Terriens ! Était-on en train de parler d’extra-terrestre ? Dans les bureaux du FBI, elle avait entendu parler ci et là de gens venus de l’espace mais elle n’en avait encore jamais rencontré. En bonne journaliste qu’elle avait été à un moment donné, elle ne croyait que les sources directes et là, elle n’avait eu droit qu’à des rumeurs.

« Les Enfants de la Liberté vous dites ? Je pense en avoir déjà entendu parler mais c’est tout ! Je n’avais encore jamais vu de tels tracts ! C’est inimaginable ! »

Veronica avait l’impression de revenir en arrière, les humains avaient cette tendance à toujours voir l’étranger comme une menace et elle n’arrivait pas à comprendre qu’on ne puisse pas donner sa chance à quiconque recherche un endroit où se sentir chez soi. Après tout, nous étions tous de passage sur cette terre, elle ne nous appartenait pas, tout comme un pays ou une ville ne nous appartient pas. Pour autant, elle comprenait ce qui se jouait là, il s’agissait de la peur de l’autre et quand on avait à faire à des créatures plus fortes que soi, on avait encore plus peur de la menace de l’étranger. Ensuite, Lana lui parla des marques sur le bras de la victime, lui précisant qu’il s’agissait de leur marque…  

« Leur marque… ! »

Veronica laissa sa phrase en suspens, elle se baissa pour voir de plus près cette marque. Evidemment, ils avaient déjà remarqué la redondance de celle-ci mais ils ne savaient pas qui était derrière cette marque. A l’image des tueurs en série qu’elle traquait avant d’arriver à Montréal, elle savait qu’elle traquait un monstre mais de là à penser qu’ils pouvaient être tout un groupe, elle eut un frisson rien qu’à y penser.

« Vous pensez réellement qu’il s’agit de leur œuvre ? Si c’est le cas, il va me falloir des preuves pour pouvoir agir contre eux ! Je dois dire que depuis quelques temps, nous avons effectivement de plus en plus de cas comme ça mais nous n’arrivons pas à trouver de qui ou quoi il s’agit ! Vous pouvez nous aider ? »

Ça n’était pas dans les habitudes de la police de faire appel aux journalistes mais dans ce genre d’affaire, la blondinette faisait appel à toutes les aides possibles et inimaginables. Après tout, on ne parlait pas d’affaires normales mais paranormales et dans ce genre d’affaires, on devait se fier à des personnes qui semblaient en savoir plus pour découvrir la vérité.

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Elle n’avait pas vraiment tort, dans son métier il semblait assez évident que la prudence était de mise. Mais Lana avait la sensation qu’on la prenait pour une débutante. Elle était journaliste depuis très longtemps et elle n’en était pas à son premier cas d’homicide. Elle suivait de nombreuses affaires de ce type, surtout depuis qu’elle s’était retrouvée dans ce nouveau monde.

Lorsqu’elle était… dans le passé, elle avait eu l’occasion de couvrir des événements importants également, surtout après avoir réussi à écrire son livre et faire fermer Briarcliff. Mais le passé était le passé et elle se rendait bien compte du fait qu’il fallait qu’elle fasse ses preuves “ici”. Avoir des contacts avec la police était en tout cas très important.

En voyant la réaction de la détective face aux tracts des enfants de la Liberté, Lana savait qu’elle avait bien fait. Il fallait que les autorités réagissent… sans quoi, le groupuscule risquait de prendre une place bien trop importante.

Inimaginable oui… Mais malheureusement, ils existent et ont un certain succès. Vous n’imaginez pas à quel point le mystère de ces hommes masqués peut faire parler. Un peu à la façon des… hmmm… Anonymous ?"

Lana s’habituait encore aux coutumes et aux habitudes de ce monde qui ne lui appartenait pas. Elle avait parcouru internet de long en large pour en apprendre le plus possible et c’est de cette manière qu’elle avait fait une association entre Anonymous et Les Enfants de la Liberté : ils portaient des masques, communiquaient à travers les réseaux sociaux et l’internet, et défendaient une cause. Tout était bien entendu une question de point de vue mais pour le deuxième groupe, il semblait évident qu’ils n’agissaient pas pour le bien de “tous”.

Je pense pouvoir effectivement vous aider."

Elle s’accroupit devant le cadavre qui semblait, à première vue, humain. Et grâce à ses gants, elle se permit de passer sa main derrière son oreille, déclenchant un mécanisme en appuyant sur un bouton. A cet instant, le corps de la victime se transforma. Des écailles apparurent au niveau de ses bras et une corne au niveau de son front.

Le dispositif caché avait été par la société L-Corp. Il permettait aux aliens de pouvoir se cacher et arpenter les rues, à la vue de tous, sans être jugés. La plupart des aliens y avaient recours afin de continuer à vivre une vie normale : travail, famille, sorties… Et tout cela était géré par un terminal de l’entreprise de Lena Luthor, hautement sécurisé.

Comme je vous le disais… Les Enfants de la Liberté “chassent” les aliens, les jugeant tous dangereux pour la société. D’après mon enquête, ils utilisent des chiens qui détectent les aliens, malgré le dispositif ingénieux de L-Corp.

Elle soupira, en baissant finalement la voix. Oui, elles étaient seules mais il ne fallait vraiment pas qu’une personne mal intentionnée l’entende. Depuis le début, elle avait enquêté en douce, montant son dossier dans le secret le plus total… Si cela venait à se savoir, elle serait en danger.

Ecoutez, je peux partager mes dossiers d’enquête avec vous… Seulement, cela ne doit pas se savoir. Si Les Enfants de la Liberté l’apprenait… Je doute qu’ils s’arrêtent à mon humanité pour me faire taire.

Avec ces gens-là, il fallait se méfier. Leur groupe augmentait de jour en jour et leur leader, qui avait été enfermé, était de nouveau libre. Ben Lockwood… Le pire étant qu’il était désormais soutenu par le gouvernement.

Vous avez certainement vu M. Lockwood à la télévision, après sa sortie de prison… Il est leur leader. Ou du moins, il était le premier Enfant de la Liberté. C’est lui qui a lancé le mouvement...

Toujours personne autour d’elles… Mais il valait mieux qu’elle arrête cette conversation ici. Elles devraient trouver un autre endroit pour ça.

Je préférerais que nous parlions ailleurs,” dit-elle en soupirant.
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La conversation prenait un tournant improbable pour la belle blonde qui ne s’était pas imaginé se lever ce matin, se rendre sur une scène de crime et se retrouver en train d’enquêter sur la mort d’un alien. En réalité, elle n’imaginait même pas que les aliens existaient, elle s’était concentrée sur les affaires surnaturelles mais elle n’avait encore jamais croisé cela sur sa route. Bien sûr, elle avait bien entendu parler ci et là de ces créatures venues de l’espace mais n’en ayant jamais vus encore, elle avait zappé ce genre de « rumeurs ». Elle lui parla alors des Enfants de la Liberté et de leur combat, de ce rapprochement qu’elle faisait avec Anonymous et d’un certain point de vue, c’était vrai qu’ils leur ressemblaient. Vero acquiesça de la tête

« Je vois ce que vous voulez dire ! Il faut absolument stopper cette épidémie avant que cela ne prenne trop d’ampleur ! »

Cette histoire d’aliens était invraisemblable et c’était aujourd’hui que Veronica allait changer d’avis sur leur existence. Et pour cause, la jeune femme à ses côtés s’accroupit à ses côtés et dévoila le secret de ce corps étendu là. D’un seul coup, une corne apparut sur le front du corps ainsi que quelques écailles. Il ne ressemblait plus à un humain, il aurait pu être pris pour un démon, elle en avait déjà vu de telle sorte mais il y avait autre chose, ça ne ressemblait pas totalement à un démon. Ce qu’on disait sur les aliens étaient donc vrai, à présent, Veronica en était certaine et elle n’était plus à une découverte près dans ce monde surnaturel. La belle journaliste venait de lui confirmer qu’elle pourrait certainement l’aider et lui en dit plus sur les Enfants de la Liberté. Plus la blondinette en apprenait sur eux et plus elle bouillonnait. Ils utilisaient des chiens pour détecter les aliens, ils les traquaient et ils finissaient certainement comme ce pauvre garçon à ses pieds.

« Je comprends et je n’en parlerai à personne, je fais confiance à quelques personnes au FBI mais je préfère ne pas vous mettre en danger ! Vous m’avez déjà bien aidé et vous avez raison, il vaut mieux se voir dans un endroit plus à l’abri ! »

Dit-elle en soupirant. Elle aurait bien aimé pouvoir continuer cette conversation mais il était vrai que même si pour l’instant elles étaient seules, il y avait peut-être quelqu’un qui se planquait pour les écouter.

« Il vaut mieux être prudentes parce que ces gens-là ont vraiment l’air dangereux et sans pitié pour leur cause ! J’imagine qu’ils mettent dans le même sac ceux qui se battent avec les aliens que les aliens… ! J’ai vu ce type dont vous me parlez à la télévision et il avait l’air d’être très aimé par les gens, le groupe autour de lui semblait le prendre pour leur héros ! »

Veronica comprenait bien que ce combat allait être dangereux et qu’il faudrait jouer la prudence. Elle lui proposa :

« Je vous propose qu’on se retrouve vers midi pour discuter. Est-ce que vous connaissez un endroit où l’on peut être à l’abri des oreilles indiscrètes ? Sinon, je vous propose de me retrouver à mon appartement ! »

Dit-elle en lui tendant une carte où se trouvait son adresse personnelle. C’était peu courant qu’elle le fasse, discrétion obligeait mais il leur fallait un endroit vraiment tranquille.

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Lana & Veronica
Lana avait la sensation d’avoir trouvé une alliée, ou du moins, une personne en qui elle pourrait avoir confiance. Elle allait peut-être pouvoir combattre ce “mal” qui rongeait actuellement Montréal. Et ce n’était pas une chose évidente… Il était vrai que désormais, de nombreuses créatures arpentaient les villes… Bonnes ou mauvaises. Les humains vivaient et cohabitaient avec des aliens, des démons, des vampires, des mutants et bien d’autres encore !
La journaliste n’avait jamais été habituée à cela… Depuis qu’elle était arrivée “à cette époque”, elle avait dû faire face à des choses qu’elle n’avait même jamais imaginé. A Briarcliff, elle avait entendu Kit parler d’extra-terrestres… et elle ne l’avait jamais cru. Il décrivait des choses immondes qui l’avaient torturé des jours et des jours durant. Mais ici, de nombreux “extra-terrestres” étaient présents et ils n’avaient rien de ces monstres. Supergirl, une héroïne qui parcourait la ville pour aider ses habitants, venait d’une autre planète. Lana s’était renseignée sur elle et avait appris qu’elle venait de Krypton. Elle faisait donc partie de cette catégorie “extra-terrestre”. Mais ça n’avait plus aucune importance.

Quand elle lisait les tracts des Enfants de la Liberté, elle avait l’impression d’entendre Kit. Mais lui n’était pas informé… Et lui, avait subi des choses affreuses. Il avait des excuses : pas eux.

Vous connaissez l’adage “Les amis de mes amis sont mes amis” ? Vous avez bien cerné leur comportement : les amis de leurs ennemis sont leurs ennemis. Pour l’heure, je n’ai pas constaté de meurtres de leur part sur des humains."

Mais la journaliste ne savait malheureusement pas tout ce qui se passait dans la ville. Son enquête avançait, bien entendu, seulement pas assez rapidement à son goût. Il n’y avait aucun moyen de réellement les arrêter, le gouvernement se trouvant aux côtés de Ben Lockwood. La peur de l’inconnu a toujours été présente chez l’être humain, et même lorsqu’elle était dans les années 60, elle l’avait remarqué : le racisme ambiant, l’homophobie… Tout ce qui n’était pas dans la “norme définie” était considéré comme dangereux ou punissable. Les choses évoluaient mais était-ce un bien, finalement ? Y avait-il eu du changement ?

La blonde prit note de l’invitation de l’agent Mars… Malheureusement, elle avait d’autres projets pour les jours à venir : entre l’interview de Theodora pour CatCo Magazine et ses propres articles… Elle avait peu de temps. D’autant que son enquête restait secrète… Elle savait qu’elle ne pouvait pas faire confiance à tout le monde et à son journal d’autant plus.
Peut-être devrais-tu proposer tes services ailleurs, ne penses-tu pas ? Vers quelque chose qui te correspondrait… plus tourné vers la vérité et l’égalité ? Parles-en à Kara. On ne sait jamais… Une place sera peut-être libre à CatCo ?

Ecoutez, j’aurais accepté votre invitation avec plaisir mais pas dans l’immédiat."

Elle fouilla rapidement dans son sac à main. Elle ne pouvait pas perdre cette occasion d’avoir un contact direct avec la police. D’autant que Veronica Mars semblait être une personne de confiance. Et c’était, pour l’heure, tout ce qui lui importait.

Tenez, voici ma carte. Appelez-moi en fin de semaine… Il s’agit de mon numéro personnel.

Elle lui tendit le petit bout de carton avant d’esquisser un léger sourire. Oui, définitivement, elle avait trouvé une alliée.


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