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Down by the river [Skyeward]
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AnonymousInvitéInvité

Me déplaçant jusqu'au petit vestiaire annexé au salon de boxe. Au centre du salon le ring. Le parfait lieu pour combattre. Tous les regards portés sur les combattants et les boxeurs. Tous les regards portés là. Chacun n'attendant que cela. Chacun n'attendant qu'un nouveau combat commence, que les premiers combattants se positionnent sur le ring et que le top soit enfin donné. Là pour l'adrénaline, pour cette vibration ressentie. Des badauds qui ne venaient pas pour prendre le thé et manger des biscuits loin de là. Ce qui n'était pas non plus dans l'ordre de ce bar à l'apparence sombre. Au contraire là semblait être le coin des rendez-vous des mordus de bière ou de sport. L'écran de la télévision projetant les images des derniers matchs de foot. N'étant toutefois pas là pour cela. N'étant pas non plus là pour prendre à la foule de badauds si ce n'était pour monter sur le ring. Certes, ce n'était pas forcément comme si j'en avais besoin alors que je m'entraînais déjà, que ma performance physique n'étant pas la plus mauvaise alors que j'enchaînais les missions. Me retrouvant aussi à m'entraîner auprès des autres si ce n'était à aider les nouveaux à améliorer leurs techniques. Et pourtant ce n'était pas la première fois que je venais ici. Ce n'était pas la première fois que je venais dans ce bar où se retrouvait les badauds, les parieurs, les combattants. Ayant juste parfois besoin de ce petit plus pour échapper au reste, potentiellement. Rangeant mon sac le long d'un casier à l'écart. Quelques instants de préparation où le tee-shirt disparaissait. Les mains n'en venant qu'à se retrouver recouvertes. Des protections nécessaires pour le combat à venir. Mon regard qui se détournait de la bouteille d'eau que je tenais à la main pour se poser sur l'un des employés du bar. Plus un employé qu'un protecteur. Ne me retrouvant que quelques instants plus tard à le suivre en direction du salon de boxe. Les hommes déjà là autour, se mélangeant pour regarder le prochain combat. Les grilles qui s'entrouvraient avant de faire un pas de plus en direction du centre de la pièce. Les clameurs qui retentissaient aussitôt alors que chacun s'approchait. D'un côté et lui de l'autre. Et cette once d'excitation, d'adrénaline qui était ressentie.

« On my right Tomb Raider and on my left Hellfire ! And I'm telling you rou're not ready for what comes next ! » Le grisaillement du micro. « Let's go ! » L'homme qui ne pouvait que s'empresser de s'écarter aussitôt. S'écartant pour ne pas prendre un coup. Et ne pouvant autant que observer mon adversaire. Un cou musclé, presque un double menton. Une masse de chair à comparaison. Et déjà mon cerveau qui ne pouvait que chercher toute trace de faiblesse dans sa posture, son comportement. Des adversaires de cette taille auquel j'avais déjà eu affaire. Des hommes certes plus lents mais qui compensaient par leur force musculaire. Ne pouvant aussitôt que faire des pas autour. Suivant non seulement le mouvement mais faisant une cercle. Comme deux prédateurs se faisant face, tournant autour. Chacun qui ne quittait son adversaire des yeux. Presque un sourire sur mes lèvres alors qu'il tentait de porter le premier coup. Coup aussitôt esquivé pour se reculer. Une danse endiablée qui pourrait aussitôt commencée alors que chacun tentait d'atteindre l'autre. Non pas pour tuer, non pas pour blesser. Non la récompense était différente et bien plus attrayante. Car là où les hommes prenaient les paris, les combattants étaient aussi attirés par l'attrait de l'or. Des billets qui étaient en jeu. Du cash à portée de main. Somme d'argent qui en soit ne m'intéressait forcément alors que j'étais là à vrai dire pour ressentir ce frisson d'adrénaline. Là pour cela en effet. Et le premier coup qui partait aussitôt.
AnonymousInvitéInvité

Des hauts et des bas. Parfois, l’envie de changer les choses, de cultiver une meilleure façon de pensée et de vivre la gagnait subitement. À ce moment-là, elle arrivait de bonne humeur aux bureaux de la CIA, et surtout, à l’entraînement avec l’agent Ward. Mais de croire que les oiseaux chantaient constamment serait purement stupide. Donc, ces excès de bonne humeur étaient rares, très rares mêmes. La plupart du temps, elle entrait sans volonté, s’entraînait sans vraiment y mette du sien. Non, elle n’était pas encore en bon terme avec le fait qu’elle était surveillée, qu’elle ne pouvait pas juste reprendre ses vieilles habitudes et se mettre à clavarder sur un ordinateur. En fait, dès qu’elle s’approchait d’un quelconque objet électronique, ce foutu bracelet se mettait à sonner comme une alarme pour le feu. Un son horrible pour les oreilles, tant et si bien qu’elle n’avait d’autre choix que de lâcher l’objet en question. Oh, si seulement elle pouvait avoir une petite discussion avec celui ou celle qui inventa ce bidule à son poignet! La conversation se finirait certainement par un combat à mains nues, vu la rage qui la saisissait sur le coup. Non mais merde! Comment ferait-elle pour communiquer avec d’autres personnes? Ses amis internautes, elle ne savait les contacter que via un salon de discussion en ligne. Elle n’avait pas de numéro, et pour la plupart, ils n’habitaient pas dans les environs. Qu’est-ce qui lui restait, maintenant? Elle devenait folle, rien qu’en faisant le tour de son misérable appartement. Quelles activités pouvait-elle faire, maintenant, à part dormir et regarder la télé? Rien. Il n’y avait que sa routine quotidienne qui lui permettait de sortir et se changer les idées. Autrement, la fin de semaine, elle restait sagement chez elle, allant jusqu’à demander au concierge du building de commander à manger pour elle. Pas étonnant que son teint reste peu coloré, et que ses vêtements soient répétitifs.

Mais voilà, aujourd’hui, Ward lui a poliment proposé de venir le voir se battre au Canadian Lounge & Fight Finess. Pas question. Bon, ce n’est pas ainsi qu’elle lui répondit. Elle inventa plutôt une excuse, lui répétant qu’elle et les endroits publics, ça ne faisait pas un bon duo. Il lui conseilla d’au moins s’y présenter pour mieux observer comment se déroulait un véritable combat, et Skye lui dit qu’elle irait peut-être, mais divergea du sujet pendant le reste de leur entraînement, ce jour-là. Rentrant chez elle, comme toujours, elle se lança sur le lit, s’endormant immédiatement. Ça, c’était la grande fatigue qui la saisissait à chaque fois. Mais ce n’était pas le pire. Les courbatures, ça, c’est ce qu’elle aimait le moins. Pourquoi se forcer toute la journée, si c’est pour finir dans un piteux état? Heureusement, la brunette pouvait se reposer pendant deux jours. M’enfin … sauf si elle décidait d’aller jeter un coup d’œil au salon de boxe. Non. Elle ne voulait rien savoir. Cela lui demandait déjà beaucoup, que de se présenter constamment à la CIA, malgré sa grande réticence à se retrouver parmi les gens ayant déboussolés ses plans. Plus loin elle s’en tiendra, et mieux ce sera. Une phrase répétitive, un véritable slogan. De croire que cela fonctionnerait, qu’elle ne bougerait pas de chez elle serait de sous-estimer l’impact qu’avaient les sessions avec Ward, et surtout, sa présence. Rien que de voir cet homme, que de se retrouver parfois un peu trop proche de lui, son cœur battait rapidement. Des sentiments impossibles à concevoir. Il restait un agent, quelqu’un à l’opposé d’elle.

Ses souliers chaussés, elle prit son sac et ouvrit la porte avant de soupirer. Il n’y avait vraiment que lui pour la faire sortir un samedi! Non mais quelle idée, aussi, que de lui dire de venir faire un tour dans un endroit pareil! L’idée ne lui plaisait pas du tout, et bien qu’elle marchât en direction du salon de boxe, elle ne cessait de rouspéter en silence. L’adresse prise en note, elle chercha un peu partout dans le centre-ville. Son endurance mentale fut mise à l’épreuve, vu que Skye paniquait à chaque fois qu’elle se trouvait parmi un trop grand nombre de personnes autour d’elle. Ne pas perdre courage. Fermant les yeux, elle puisait dans le peu d’enthousiasme qui lui restait pour se rendre à ce lieu si peu intéressant à ses yeux. Une fois à l’intérieur, elle entendit des bruits de foule et pu comprendre qu’un nouveau combat commencerait. Par instinct, elle s’approcha du brouhaha, mais ne se mêla pas vraiment à la foule. De toute façon, de là où la brunette se trouvait, elle voyait tout, y compris le corps de l’homme. Mais voyons, est-ce que quelqu’un aurait allumé le chauffage, ou c’est elle qui avait chaud? Skye! Ce n’était certainement pas le moment approprié pour penser à ce genre de choses. Du calme! Se concentrer sur les mouvements, sur les coups portés et ratés. Attendre que cela ne s’achève et qu’elle aille le voir … ou parte en douce.
AnonymousInvitéInvité


J'avais commis une erreur. Commettant l'erreur d'oublier que j'avais dit à Skye de passer. Pourtant ce n'était pas comme si je ne me rappelais pas la scène. Ce moment d'hésitation alors que j'attrapais ma bouteille d'eau. L'entraînement venait de terminer. Un entrainement pendant lequel je ne pouvais que la pousser à repousser ses limites, à se surpasser. Les formalités qui avaient été enfin réglées. Certaine qu'elle pouvait faire un très bon agent alors que je me chargeais personnellement de son entraînement physique. Exception qui n'avait pu qu'être accordée par Victoria Hand. Exception qui pouvait être justifiée alors que la jeune femme ne poursuivait que sa quête de rédemption, évitant ainsi la prison. Ce qui signifiait tout autant que si elle pouvait accéder aux cours théoriques qu'assurer ce côté pratique auprès de moi, il ne restait pas moins que j'étais responsable. Responsable si elle replongeait. Et la peine qui ne serait que sévère je le savais. Ce que je préférais éviter. Une routine qui avait commencé à s'installer bien qu'il semblait compliqué chaque matin pour la jolie brune de s'adapter aux horaires matinaux. Ne pouvant faire autrement, et ce n'était pas comme si je le voulais alors que gaspiller ces heures si précieuses revenait à perdre une durée de temps inestimable. Une routine qui s'était dans un sens installée mais qui ne voulait pas dire qu'elle était prête loin de là. Une des raisons qui m'avait permis de justifier cette idée. Et autant après je n'avais pu que me demander si c'était la véritable raison si j'avais proposé de me retrouver là-bas. Non pas que je comptais l'impressionner ou le voulais. Peut-être que mon ego était intéressé par cette idée, mais de l'autre je ne pouvais que me dire que je n'avais rien à lui prouver. Ou peut être que cette idée stupide n'était qu'un moyen qui me permettait de passer un peu plus de temps en sa compagnie. Car autant que je pouvais clamer apprécier la solitude et paraître de glace, il ne restait pas moins que petit à petit elle réussissait à entrer dans ma peau. Comme ces drogues qui nous rendaient accrocs. La jolie brune qui n'avait pourtant pas répondu franchement, qui ne m'avait pas affirmé si elle allait venir ou non.

Et à vrai dire j'avais commis l'erreur d'oublier que je lui avais fait cette proposition. Ce que j'avais oublié alors que je n'avais pu que me concentrer sur le combat à venir. Combat qui ne pouvait qu'avoir lieu. Combat durant lequel les premières gouttes de sueur coulaient le long de mon front si ce n'était de mon torse. Mon regard qui ne quittait celui de mon adversaire. Et autant cette passion, ce frisson d'adrénaline. Les clameurs de la foule qui n'étaient que là pour encourager les adversaires. Chacun en voulant plus, voulant voir ce combat qu'on leur avait promis. N'en venant d'ailleurs qu'à remplir ma promesse, ma part du contrat. Coup frappé. Sa machoire qui en prenait un coup. Un combat de boxe bien moins amical que certains pourraient voir. Des spectacteurs qui n'étaient pas là pour voir des peluches géantes se combattre, pouvant qu'espérer au contraire qu'un des adversaires ressorte blessé. Et si je ne pouvais que danser avec lui, il ne restait pas moins que je pouvais autant recevoir des coups. Ce qui fut le cas alors que je me retrouvais projeté contre la grille. Grimace qui déformée mon visage remplacée par un masque de surprise alors que j'entrevoyais le visage de Skye dans la foule de badauds. Ayant complètement oublié qu'elle devait être là. Ces brèves secondes où mon regard ne quittait pas le sien. Comme si je ne pouvais que me demander si elle n'était pas une illusion. Et image qui s'effaçait aussitôt alors que je m'écartais pour éviter mon adversaire. Comme un sourire en coin qui apparaissait soudainement sur mon visage. Changement des règles ou de la partie. Surplus de confidence qui allait le perdre. Et mon poing qui ne pouvait qu'heurter son visage. En soit il fut certain que dans les minutes qui suivirent, le spectacle fut moins jolie que celui qu'on pourrait s'attendre à trouver dans un salon de thé bien au contraire. Les paris qui s'enchainaient. Certains qui empochaient déjà des sommes d'argent. Le compte à rebours qui retentissait. Et n'en venant qu'à me reculer de l'homme qui était désormais à terre. Colosse aux pieds d'argile. Ne m'étant pourtant déchainé comme il avait été déjà le cas. N'ayant pas relâché la bête qui aurait tout dévasté sur son passage. Bras levé au ciel. Un vainqueur de désigné. Et un éclat plus ténébreux qui miroitait dans mon regard pendant l'espace d'un instant alors que je quittais le ring de boxe.
AnonymousInvitéInvité

La prison, un sujet qui revint souvent en conversation, et ce, avant même qu’elle ne se fasse prendre par la CIA. Les criminels ne sont pas tous si naïfs. Certains pensent réellement à ce qu’ils feraient, si on leur passait les menottes. Un rire jaune, des blagues pas terribles, mais toujours cette hésitation à pousser la pensée jusqu’au bout. Dans le cas de la brunette, son égo surdimensionné à ses débuts, lui murmurait qu’elle ne se ferait jamais prendre, que ses méthodes étaient bien trop calculées pour qu’une telle chose n’arrive. Passer sans laisser de traces, faire en sorte que ses nombreux vols d’informations ne soient remarqués que trop tard, sans que l’on ne puisse la pointer du doigt. Skye. Son surnom bien connu du web. Une réputation impeccable, car elle faisait son travail sans le moindre défaut. Petits boulots qui rapportent gros, mais cela ne la satisfaisait aucunement. Il lui fallait plus, ne serait-ce que trouver sa place dans un groupe sans pour autant y adhérer complètement. Le Rising Tide, son choix final, en découvrant qu’ils encourageaient chaque ‘informaticien’ (joli petit nom de code) à développer sa propre technique, à chercher les causes pour lesquelles ils se dépasseraient afin de garantir l’accès à l’information pour tous. Emportée par la vague qu’était cette organisation, Skye se réinventa justicière, en quelque sorte. Elle ne songea même plus aux précautions, s’imaginant au-dessus de la loi. C’est ce qui lui coûta sa situation actuelle. Une chute terrible, certes, mais le pire fut à l’impact. Découvrir qu’en échappant à la prison, elle se verrait obligée de travailler pour l’agence pour laquelle la brunette avait un profond mépris. Ironie du sort.

Les entraînements, certainement ce qu’on pourrait comparer à de la torture physique. Pourquoi lui faire subir tout ça? Ce n’est pas comme si elle planifiait faire des missions, être sur le terrain et se battre. En acceptant, à contre-cœur, l’offre de l’agent Ward, elle croyait simplement qu’on l’obligerait à ériger des murs informatiques, à réécrire du codage, à bloquer une tierce partie en ligne. Mais voilà que, comble du malheur, on l’informa de cours théoriques à prendre. Obligatoires, bien sûr! Quelle connerie! Retourner sur les bancs d’école, devoir étudier et faire équipe, de temps en temps, afin de présenter certaines ‘trouvailles’ au reste de leurs collègues. Des blagues. Oui, on devait certainement se moquer d’elle, pour l’avoir inscrit à des trucs pareils. En tout cas, une chose était sûre. Si on l’avait forcé à se présenter à des cours, Skye n’hésiterait pas à faire la vie dure aux profs. Donnant-donnant. Tu l’emmerdes, donc elle t’emmerdera aussi. Pas de travail terminé à temps, aucune participation aux projets … elle faisait exprès. Tout ce qu’elle souhaitait, c’est qu’on la foute dehors des cours théoriques. Il y avait déjà les entraînements qui la mettait hors d’elle, quand la fatigue s’approchait. Pas besoin d’arracher les pages d’un livre en plus. Puis, c’est pas tout ça, mais merde, la jeune femme n’est pas du tout quelqu’un de matinal. Elle aime bien prendre son temps, pour se lever, prendre son déjeuner, et se prélasser un peu, devant la télé. Mais là, elle ne pouvait rien faire de ça. À la rigueur, elle mangeait rapidement le matin, et buvait son café, avant d’attraper son sac et déguerpir en direction des bureaux de la CIA.

Heureusement, aujourd’hui et demain, c’était congé. Cela voudrait normalement dire qu’elle se reposerait pendant deux jours, à dormir, manger et se faire des marathons d’émissions. Néanmoins, elle prit la décision de se présenter au salon de boxe. Bon, en fait, la brunette savait que si elle ne se pointerait pas, elle entendrait parler de ça le lundi. Autant éviter cette discussion, affronter son manque d’enthousiasme, et s’y présenter sans trop grommeler. Difficile, en tout cas, quand la place est remplie. On aurait dit un concert dans une énorme salle, excepté qu’il s’agissait d’un combat, et non de musiciens. Du brouhaha qui l’attira, puisqu’elle n’imaginait pas l’agent Ward dans un recoin calme d’un tel lieu. S’avançant le long du mur, elle trouva bientôt le recoin parfait pour voir à distance … et en eut le souffle coupé, rien qu’en voyant son officier supérieur se faire jeter contre la grille par un colosse. Oh non! Est-ce qu’il allait bien? Non mais c’est quoi son plan, en l’invitant à voir ça? La convaincre qu’il fallait savoir combattre pour ne pas finir en pâté pour chat? Bah ça, elle le savait. En tout cas, s’il espérait que cela l’encourage, c’était tout le contraire. Se retrouver dans une situation pareille? Elle ne ferait pas long feu. Skye n’avait pas l’endurance de l’agent, visiblement, rien qu’en le voyant reprendre le dessus. Coup après coup, accompagnés des cris de la foule et de grandes quantités d’argents échangées. Des paris. Elle en avait vu plusieurs, en ligne, mais jamais en vrai. Pathétique, dans un sens comme dans l’autre. Et le décompte qui débuta, alors que le colosse tomba finalement par terre, et que l’arbitre tenait l’un des bras de Ward levé. Vainqueur. Éclat dans son regard qu’elle n’arrivait pas à distinguer parfaitement, mais qu’elle décida de délaisser. À la place, elle le suivi, alors qu’il quittait le ring. « Congrats, » dit-elle. Bah quoi, il avait gagné, n’est-ce pas? Il fallait bien le féliciter. « So this is what you do on your spare time? Fight? Do you enjoy anything else that doesn’t involve throwing your fists around? » Non mais pourquoi est-ce que les gens en viennent au physique? Se fatiguer autant ne servait pas à grand-chose, selon elle, si ce n’est qu’à se casser la tête pour rien.
AnonymousInvitéInvité

Suivi à l'instant où je quittais le ring de boxe. Silhouette discrète qui me suivait bel et bien. Ne me retournant toutefois pas alors que je me dirigeais en direction des vestiaires. Echo des pas qui se répercutais que je ne pus que reconnaître comme étant ceux de Skye. Une facilité à les reconnaître finalement. Des échos de pas que je n'avais pu que mémoriser tôt ou tard. La facilité à entendre la jolie brune arriver dans une pièce ou au niveau de la salle d'entrainement. Et des échos de pas que j'entendais à cet instant alors que je ne pouvais que me diriger vers l'un des casiers. Un des casiers sans nom particulier où je n'avais pu que ranger une des bouteilles d'eau. Mon sac par terre, au pied des casiers. Et ne me retournant que finalement quand j'entendis son bruit de pas qui se faisait plus proche. Arrivée au niveau des vestiaires. Détournant la tête alors que mon regard se posait sur elle. Si tout éclat de surprise avait disparu, il ne restait pas moins que j'étais sans aucun doute un peu surpris qu'elle soit venue. La jeune femme qui n'avait pas paru particulièrement motivée à cette idée, à l'idée de venir. Comme si elle ne voyait pas l'intérêt d'assister à un combat de boxe bien que je n'avais pu qu'insister sur les avantages qu'elle pourrait retirer de la situation. Autant une cours théorique qui ne permettrait que de voir en termes de pratique ce qu'il en était. Ce qui lui permettrait aussi de découvrir de nouvelles techniques, si ce n'était de repérer des détails. Et maintenant qu'elle était là, il était tout aussi certain que je pourrai l'interroger dessus. Ce que je comptais faire en effet. Car là n'était pas juste une partie de plaisir bien qu'il était le week-end. Comptant aussi m'assurer qu'elle avait appris en assistant à ce combat. Mais autant que possible cette interrogation ne pourrait qu'attendre alors que je ne pouvais que poser mon regard sur elle.

« Congrats, » « Thanks. » Ne sachant pas si elle était sincère même si elle semblait l'être. Peut être cette once de doute alors qu'il semblait que je voulais aussi qu'elle soit fière. Ou du moins satisfaite de ce résultat. A vrai dire cela ne faisait aucun doute que mon ego en aurait pris un coup si j'avais perdu, mais pour autant, je ne pouvais qu'être satisfaire des résultats de ce combat de boxe. Un combat de boxe pour lequel j'étais confiant, certain que je n'allais que pouvoir gagner. Connaissant à vrai dire mes forces et faiblesses. Ce qui était le cas. Alors qu'à chaque entraînement, je ne pouvais que me forcer à m'améliorer à chaque fois. Bien qu'il était certain que les combats de boxe étaient différents, que plus brut, sauvages. Et autant un changement qui me satisfaisait. « So this is what you do on your spare time? Fight? Do you enjoy anything else that doesn’t involve throwing your fists around? » Un sourire qui ne pouvait que se dessiner sur mon visage à vrai dire. Amusé en effet. « Yeaah, I like to read books. » Ce qui était le cas alors que je pouvais tout aussi lire, ou prendre un verre, ou faire du sport. Non il était certain que ma vie en dehors de l'agence tournait autour du sport. Non pas que j'avais réellement une vie alors que je passais la plupart de mon temps à enchaîner les missions. Ce qui était le cas. Ce que je ne pouvais que faire. Une vie en dehors de l'agence qui n'était pas forcément réelle ou palpitante, non pas que j'avais une personne qui pourrait me retenir ou des plans particuliers à faire. Ne pouvant que tenter de me justifier, du moins ce qui semblait être le cas à vrai dire. « I also eat pumpkin pancakes and.. » M'arrêtant là. Peut être que mentionner cette passion pour les pancakes n'était pas la meilleure des options à choisir. Et m'éloignant autant du sujet. A vrai dire il était aussi certain que je n'étais pas la personne qui s'ouvrait le plus aux autres. N'étant pas la personne qui parlait le plus d'elle-même. Ce que je ne comptais de faire à l'origine mais la jeune femme ne semblait que réussir ce tour plus ou moins de magie. Et des limites que je ne semblais pourtant être prêt à franchir alors que je ne pouvais que revenir en arrière aussitôt. Attrapant la bouteille d'eau pour boire une gorgée avant de reprendre la parole comme si cet instant n'avait pas existé. « So what do you think of the fight ? Do you notice any weakness ? What would you change during this fight ? » Un changement de sujet qui me convenait bien mieux à vrai dire.

AnonymousInvitéInvité

Le suivre dans cette foule fut une épreuve en soit. Il y avait trop de gens, réunis en un seul endroit, du moins à son goût. Des cons qui poussent et qui prennent toute la place, d’autres qui restent sans bouger, à faire la conversation. Les saouls, les filles vraisemblablement là pour autre chose que d’assister à un match de boxe, les mafieux … la crasse humaine, en vérité. Pas étonnant, quand on réfléchit au but de leur présence. L’argent. La seule chose poussant l’Homme à commettre des crimes, et elle la première. Oui, c’est vrai, elle adore encore et toujours jouer les hackeuses, malgré qu’elle ne puisse plus manipuler un ordinateur. Cependant, de là à dire qu’elle ne vivait que pour l’adrénaline que lui apportait les piratages, ou la satisfaction de propager des dossiers top secret, tout ça ne serait que mentir. Un coussin, un fond qui lui permettrait de s’évader et refaire sa vie dans un recoin perdu du monde, près de la plage, dans un fond de vagues s’écrasant sur le sable. C’était sa cible à atteindre, sa bouée qui l’obligeait à tenir bon. Malheureusement, elle manqua son coup, fut engouffrée par une vague, et se retrouvait loin de cette image de carte postale. Maintenant, il lui fallait échanger les sandales et la crème solaire par des bouteilles d’eau et des vêtements d’entraînement. Sa liberté brimée, elle ne pouvait que suivre les ordres, aussi déplaisants soient-ils. Si facile, que de jeter le blâme sur l’agence, du moins, pendant qu’elle se trouvait dans le building. Pourtant, dans la situation présente, Skye devrait plutôt se pointer du doigt, car c’est elle qui choisit de venir le rejoindre. Bah oui, c’est le week-end, elle aurait parfaitement pu ne pas se présenter. Jours de congé, jours de repos, c’est à ça qu’ils servaient, non? Personne ne lui tordit le bras, ne l’obligea à se présenter ici, à faire parti du public et assister au match.

Pourtant, elle s’y trouvait. Pire encore, elle le suivait jusqu’aux vestiaires, ne parlant que lorsqu’ils furent assez éloignés du troupeau sauvage se massacrant encore autour du ring. « You’re welcome. I mean, it was a good fight. I … well … I think so. I don’t know much about these matches, but … whatever. » Soupir las. Dès qu’elle commençait à vouloir complimenter ou engager la conversation, elle s’enfargeait dans ses propres mots. Et après, comment pouvait-il croire que quelqu’un de la trempe de Skye serait capable de mener à bien des missions? Tout ce qu’elle avait à dire, c’est un simple ‘de rien’. Mais c’était bien trop compliqué, pour son pauvre petit cerveau; il fallait qu’elle en rajoute. Quelle idiote, oui! Bon, il fallait impérativement changer de sujet, question de ne pas encore déraper. Quoi de mieux que de revenir à ses vieilles habitudes, alors qu’elle s’amusait à bifurquer les murs qu’il érigeait autour de lui afin d’en savoir un peu plus sur l’agent. Au grand étonnement de la brunette, il se mit à avouer certains détails surprenants, notamment qu’il aimait prendre le temps de faire un peu de lecture. Un passe-temps qu’ils partageaient, quoique la jeune femme n’est plus jamais empruntée de livre à la bibliothèque. Tiens, une bonne idée, lorsqu’elle se retrouve à tourner en rond dans l’appartement. Il faudrait simplement qu’elle demande qu’on lui fasse une autre carte, car la sienne avait disparue depuis longtemps. Le seul hic, c’est qu’elle ne pourrait pas avoir accès à la liste de livres disponibles, vu son incapacité à toucher un seul clavier avant que le bracelet ne se mette à donner l’alerte. Il lui faudrait probablement marcher parmi les allées, voir les titres et lire le résumé afin de se décider.

Des crêpes à la citrouille? Elle n’avait jamais goûté, mais était maintenant tentée d’en faire. Seulement … il lui faudrait aller à l’épicerie, et bien que cela soit une tâche ménagère parmi tant d’autre pour le commun des gens, dans cette ville, ça ne l’était pas pour elle. Sa bulle, son seul centre de gravité se trouvait entre les quatre murs de son minuscule appartement. Skye ne chercha pas à se casser la tête, trouvait un moyen de survivre en allant en ligne et en commandant pour se le faire livrer. Une option plus du tout viable. Elle devrait y aller, un peu comme au bon vieux temps, si elle ne voulait pas mourir de faim d’ici la semaine prochaine. Une véritable torture, un long moment pendant lequel elle serait à peine vivable. Les gens qui l’approcheraient auraient certainement le malheur de l’entendre grommeler. C’était très facile, pour la brunette, d’être à cran, surtout en public. Encore pire maintenant, alors qu’elle s’attendait à en découvrir plus sur Ward. Phrase en suspens, il ne voulu pas poursuivre ses explications. À la place, il discuta du combat et des technicalités par rapport aux mouvements et au déroulement. Exactement le sujet que la jeune femme détestait aborder. « What I am suppose to think of it? It was a fight, there was a lot of punching involved. » Elle se croisa les bras avant de s’adosser à une rangée de casiers vides. « Yeah, sure, there were some weaknesses, but I don’t know when and where. I don’t notice those details, it’s not as if my brain analyses these sort of situations. I work with codes and numbers, period. » Elle pouvait facilement décoder ou encore estimer quel genre d’attaque informatique suffirait à faire planter un système. Pas à décider le nombre de fois qu’elle devrait esquiver question de mieux frapper. « Seriously, what would I change? Well, I mean, why even fight, when you can just talk. » Être derrière son écran, cela signifiait aussi qu’on se retrouvait hors d'un quelconque danger physique.
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« You’re welcome. I mean, it was a good fight. I … well … I think so. I don’t know much about these matches, but … whatever. » Mon regard qui restait posé sur elle, scrutant elle. « A good fight ? maybe not so equitable, but yes we can define it as a fight or something like that. » Ce n'était pas réellement un combat. Ou disons le combat était différent de celui que je pouvais faire face, ou faire partie de lorsque j'étais en mission. Ces types de combat étaient différent. Les adversaires n'étaient pas les mêmes. Dans cette salle de boxe, souvent les boxeurs étaient une masse brute. Des adversaires usant leurs poings, leur force pour frapper. Une technique qui pouvait fonctionner mais parfois qui avait ses défauts alors que souvent si certains pouvaient user leur force brute, certains mouvements étaient plus lents. Ce qui m'avait permis de gagner. La vulnérabilité de cet adversaire. Mais des adversaires qui n'étaient pas moins différents que de ceux rencontrés sur le champs de combat. Car là-bas, ce n'était pas seulement les poings qui étaient utilisés si ce n'était des armes. Un entraînement auquel je ne pouvais que soumettre la jeune femme pour qu'elle soit prête. Mais tout autant, ce type de combat différent me permettait autant de me défouler. Et dans un sens là était toujours le cas alors que je pouvais bel et bien me défouler. Ce qui n'avait peut être pas était tout à fait le cas aujourd'hui. Non pas que je n'avais été non plus là pour gagner de l'argent, même si j'avais remporté de la mise. De l'argent dont je n'avais forcément besoin, que je n'avais à vrai dire besoin. De l'argent que je possédais déjà grâce à Gramzy, riche héritier. Et une fortune que je préférai autant ne pas en parler. De l'argent qui ne serait juste que déversée qu'à des associations, du moins ce que je pensais.

Et ne pouvant autant que lui demander ce qu'elle pensait de ce combat. « What I am suppose to think of it? It was a fight, there was a lot of punching involved. » « Certainly more than that. » Ne pouvant en effet que vouloir qu'elle réfléchisse. Voulant qu'elle prenne note des techniques de combat, qu'elle note les avantages et inconvénients. Voulant qu'elle remarque les faiblesses et les forces de chacun des adversaires, même de moi. « Yeah, sure, there were some weaknesses, but I don’t know when and where. I don’t notice those details, it’s not as if my brain analyses these sort of situations. I work with codes and numbers, period. » « And it's like codes, and numbers. You need to notice those details, weaknesses. You need te be careful about it. » Ce qui était le cas. Chaque détail qui devait être noté, remarqué. La nécessité d'examiner le comportement de chacun, de noter chaque détail. Et ne pouvant que réfléchir aux prochains mouvements. Pouvant aussitôt penser au reste, ou à un nouveau type d'entraînement alors que je retirai mes gants. « Seriously, what would I change? Well, I mean, why even fight, when you can just talk. » « And sometimes to fight is necessary. What do you do if a person doesn't want to talk, and only want to kill the next person ? In this case, the better thing to do is to neutralize this person, to avoid more damages, victims. » Ce que je faisais. La nécessité de mettre des personnes hors état de nuire. Les criminels qui finissaient sous les barreaux aussi simplement qu'il soit à moins qu'on leur donne une seconde chance. Un bouclier pour ceux qui ne pouvaient se protéger eux mêmes. « When an adversary is here, you need to notice his weakness, his force. You need to notice everything. When you entered in a room, you need to notice the exit door, you need to notice what kind of persons are there. » L'importance de chaque détail, auquel je ne pouvais qu'être doué lorsque je leur prêtais attention. Reposant ces gants à leur place, buvant une nouvelle gorgée d'eau avant d'attraper mon tee-shirt. « We're going to move to the next level. You're going to enter to the next room, and I want you to notice everything. I want you to come back and tell me what you see. » Et mon regard qui se posait sur elle longuement. Ne pouvant que vouloir qu'elle prenne note des personnes qui étaient là, qu'elle prenne en compte tous les détails. Une nouvelle leçon, un nouveau type d'entraînement alors que je voulais qu'elle me rapporte tout ce qui se passe à côté, chaque détail. Ce qui comptait autant. Voulant qu'elle s'entraîne et qu'elle constate par elle-même ce qui pouvait être vu.
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La preuve qu’elle n’y comprenait rien; Ward la corrigea sur son expression presque automatiquement. Pas un bon combat, si ce n’était qu’un affrontement parmi tant d’autres. Sûrement peu comparable à ce qu’il faisait en mission, puisque dans ces cas-là, il ne s’agissait pas juste de force brute. La tactique, les décisions prisent exactement au bon moment. Pas d’arène, pas de spectateurs. Il n’y avait que lui et ses ennemis, individus qui ne se présentaient pas devant lui, habiller de façon si évidente. Être dans une agence telle que la CIA laissait présager qu’il y aurait surtout des hommes en complet plutôt qu’en chandail rock’n’roll et un bandana sur la tête. Bon, en même temps, Skye ne faisait que lancer une théorie. Ce train de pensée provenait en fait des films à la James Bond qu’elle s’amusait à voir, ces derniers temps. Pourquoi? Certainement pas pour se préparer à son futur rôle au sein de l’agence. Il s’agissait plutôt d’une bonne manière de voir tout ce qu’elle ne voulait pas faire, les situations où elle ne saurait pas comment agir. Comment est-ce que le héros, dans ces films, est capable de visualiser le processus et le met en application aussi rapidement? Se connaissant, elle figerait sur place, jusqu’à ce que quelqu’un la tire pour ne pas rester dans le chemin. Pas un stratège, et surtout, pas l’âme du combat. Tout ce qui signifiait faire un effort physique la fatiguait rien qu’en y pensant. De plus, elle feignait la stupidité, en disant ne pas savoir analyser une situation aussi instinctivement que dans le cas du monde virtuel. De la foutaise, car en vrai, elle en serait amplement capable. Il suffisait qu’elle y mette du sien, qu’elle trouve un truc mnémotechnique, reliant sa vaste compréhension des chiffres et des nombres au monde un peu plus concret.

Un soupir agacé s’échappa de sa bouche, en l’entendant critiquer son manque de perspicacité envers les différentes techniques pendant le combat. Bah quoi, c’était du véritable charabia, tout ça! Elle n’y comprenait presque rien, excepté du fait quel but, bah c’était de survivre. « I’m not a walking dictionary. You fought, you punched, he punched, and, in the end, he lost. » Elle s’éloigna, irritée, Pourquoi est-ce qu’il ramenait toujours ça aux entraînements En fait, le problème, c’est que son cerveau avait emmagasiné toute l’information, et elle pourrait facilement lui réciter les mouvements qu’elle put apercevoir. Néanmoins, la jeune femme estimait être capable de continuer à jouer la carte de la stupidité indéfiniment, souhaitant ainsi s’éviter une place au sein d’une équipe de terrain. En la croyant incapable de se débrouiller dans ce rôle-là, qui sait si on ne la placerait pas dans un petit cubicule, à la place? « I can’t do that. They’re not obvious enough for me to notice them. » À son grand désespoir, elle avait affaire à un homme encore plus entêté qu’elle. Non mais merde! Qu’avait-elle fait, pendant l’interrogatoire, pour qu’il la croit apte à défendre des gens de ses poings? Son talent, bah c’était l’informatique. C’est dans cet univers-là qu’elle régnait en maître. « That’s why I leave the fighting to people like you. Look, it’s simple. You know how to think like a spy, great, then go ahead, be on the field, if that’s where you like to be. In my case, I don’t care much for action. In fact, I prefer to just give you directions. There, you see. A great team. I tell you which way to go in order to find the enemies, and you kill them. Sounds good to me. » Les deux font la paire, comme on dit. Il pourrait se fier à ses manières d’hacker les caméras de sécurité d’un lieu ultra secret, genre la mafia, et puis elle lui dirait quel couloir emprunter pour tuer le chef du groupe. Ne serait-ce pas plus facile ainsi, avec leurs qualités respectives mises de l’avant? En plus, il n’aurait pas à passer autant de temps à l’entraîner, quoique ces sessions étaient certainement plus un calvaire, du moins, pas en sa présence. Un commentaire que la jeune femme se gardait de lui avouer. « When I enter a room full of armed Hercules-like men, I tend to just freeze. I don’t notice anything, except for the exit door, and I take it as quickly as possible … if I’ve finally found a way to move. » Ne s’étant jamais retrouvé dans une situation pareille, à vrai dire, mais peu confiante de sa capacité à sortir les techniques apprises avec l’agent Ward. Elle se doutait que la peur l’envahirait plus vite que le reste.

Déposant ses gants, il le suivit du regard, sans dire un seul mot de plus. Ce silence, cependant, elle le brisa dès qu’il finit de prendre une gorgée d’eau et qu’il lui parla de la leçon du jour. « You have to be kidding me. » Elle se croisa les bras et se mit à tapoter du pied. Il savait décidément comment la provoquer, en tout cas. « It’s the week-end. On a Saturday. I came to see what this place looked like, but it’s still my day off. Technically, I shouldn’t even be here. » Regrettant un tantinet sa décision de venir le voir. Elle ne cherchait pas un énième cours, juste une raison de sortir de son appartement, alors qu’elle y passait normalement le plus clair de son temps. « Plus, there’s too many people in that room. I wouldn’t know what to look at, what to remember, what is more and less important. I still stand by the fact that I’m not made for this job. » Pas de phase héroïque, pas de moment palpitant qui la ferait changer d’avis. La rancune, le découragement et l’ennui, c’était la gamme d’émotions qui la saisissaient, de temps à autre. Toutes relatives au fait que son imprudence d’avant la mette dans de sales draps, et qu’elle se voit obliger de changer ses habitudes et sa manière de penser.
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Une mission que je lui confiais, celle de repérer tous les prochains détails dans la salle d'à côté. Un simple rôle à avoir. Une simple tâche à accomplir. Celle d'observer. Et autant un jeu de patience alors qu'il fallait noter les détails sans se faire prendre. « I can’t do that. They’re not obvious enough for me to notice them. » « You can do it. » De simples mots. Une preuve pourtant que je croyais en elle. Tout le monde était capable de remarquer les détails, de noter des gestes. Il suffisait de regarder ou plus précisément de savoir où regarder. La jolie brune qui n'avait pourtant pas confiance en elle comme elle pourrait l'avoir. Certaine qu'elle se débrouillerait très bien si elle avait une pointe de conviction. Certaine qu'elle pouvait y arriver avec un peu de détermination. Et ne comptant pas me montrer plus délicat, plus sympathique à son égard parce qu'elle débutait. Elle était capable de hacker les réseaux, de déchiffrer des codes. Elle était aussi pour moi capable de noter les détails. La différence était simplement que j'avais plus d'expérience à sa différence. Mais là ne changeait rien au fait que je ne comptais pas la traiter différement. Les excuses qui n'étaient pas vraiment admises alors qu'en effet elle ne pouvait que tenter de se défiler aussi simplement que soit. Peut être une pointe de déception qu'elle ne vit pas alors que je me retrouvais en effet à la juger. Des espoirs que j'avais placé en elle alors qu'en effet j'estimais pouvoir en faire une combattante, un agent de la CIA. Mais maintenant, je ne pouvais que me poser la question.

La nécessité de se battre. La diplomatie qui était une alternative préférable mais parfois il n'y avait pas d'autre solution que de neutraliser une menace. Ceci était une nécessité. Là pour autant que possible prendre les choix difficiles et éviter que des innocents soient blessés. « That’s why I leave the fighting to people like you. [...] I tell you which way to go in order to find the enemies, and you kill them. Sounds good to me. » Et autant que possible les agents sur le terrain avaient besoin de collaborer avec les agents qui venaient du secteur de communication. Cela était nécessaire autant que chaque agent sur le terrain travaillait avec les scientifiques. Des équipes qui fonctionnaient alors que ce n'était pas juste un travail en solitaire. Et en effet, j'avais appris à penser comme un espion. Un entraînement qui avait existé mais qui m'avait autant appris à réfléchir, à créer des stratégies. Mais tout aussi, je ne pouvais que penser qu'il était préférable que chacun sache se défendre par soi-même. Et dans le cas de la jeune femme, je ne la voyais pas occuper un simple poste, travailler en collaborateur avec ceux qui bossaient aux communications. Non, elle avait déjà assimilé la théorie si ce n'était la pratique par elle-même. Ce qui n'était qu'important était selon moi qu'elle en vienne à assimiler de nouvelles compétences. « And you could do that, but you also need to work on your others skills. More than that you will be useless if you can't help me, or the others agents on the field. You need to know what to look for to guide me on the field. And you already know how to hack, to search on the web. So I need you to try. » Ce qui était le cas alors que je voulais qu'elle essaye. Ne lui demandant pas de réussir. Mais elle était capable d'essayer, de détecter les détails, de me rapporter ce qui se passait autour.

« When I enter a room full of armed Hercules-like men, I tend to just freeze. I don’t notice anything, except for the exit door, and I take it as quickly as possible … if I’ve finally found a way to move. »
« It's a start. » Peut-être un ton qui était trop conciliant même alors que je ne pouvais que jouer au bon, et au mauvais flic. Un ton pas moins sérieux alors que je l'observais. Une mission qu'elle avait à réaliser ou que je venais de lui donner. Des tâches que je lui donnais. « You have to be kidding me. » Et si elle se mit à taper du pied je ne pus que la regarder impassible. Comme si j'avais en face de moi un enfant. L'impression qui m'était donnée en effet. « I'm not. » Là encore je ne plaisantais pas. Comme si elle n'avait pas compris que peu m'importait l'heure ou le jour qu'il soit.« It’s the week-end. On a Saturday. I came to see what this place looked like, but it’s still my day off. Technically, I shouldn’t even be here. » « And here you are. » Là en effet alors qu'elle aurait pourtant pu décider de ne pas venir, ce qu'elle n'avait pas fait. « You decided to come. I didn't force you. And you're not stupid to think for a second that I won't test you. » Se doutant que je n'étais pas du genre à la laisser aller, ne serait-ce qu'en l'invitant à venir m'observer. « Plus, there’s too many people in that room. I wouldn’t know what to look at, what to remember, what is more and less important. I still stand by the fact that I’m not made for this job. » « Try. It's an order. You have 15 minutes. » Et ne pouvant que cliquer sur mon portable alors que les premières minutes commençaient à s'écouler. « Go ! » Et ne pouvant que lui tourner le dos. Des minutes que j'estimai suffisantes alors que je ne pouvais que me diriger vers les douches adjointes aux vestiaires. Comme si le reste ne comptait plus. Je lui avais donné une tâche à faire, n'étant que de son rôle de s'exécuter.
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Les cours théoriques plus frustrants que les entraînements, mais autant un que l’autre trop demandant. N’ayant jamais essayé de plaire à qui que ce soit, lors de ses études, ce n’est pas maintenant qu’elle changerait. Elle faisait les choses constamment à sa manière, et ce, sans prêter attention à ce que les profs lui disaient. Une date de remise? Elle le déposait au bureau une semaine en retard, et même ainsi, la jeune femme se retrouvait avec des notes un peu plus hautes que la moyenne. Oui, elle n’avait pas suivi les consignes, mais en feuilletant son travail, ses enseignants n’avaient d’autre choix que de la noter conformément à ce qu’elle leur présentait. Et ses recherches étaient toujours des plus complètes. Une élève pas du tout assidue, ni même attentive. Des apparences trompeuses, car en fait, elle comprenait déjà ce qu’il fallait faire. Au fur et à mesure, le corps professoral comprit ce défaut, et ne s’acharna plus vraiment sur Skye. Quant aux autres élèves? Eh bien, pour les jaloux, ils n’avaient qu’à lire son travail. Bien vite, ils comprendraient que le seul moyen pour eux d’avoir une note passable, serait sans aucun doute de remettre tout ça à temps. « You shouldn’t trust me so much. You’d be disappointed. » Très déçu, même, car elle ne mettait pas vraiment du sien dans les classes forcées, à la CIA, en ce moment. Pourquoi est-ce qu’une sortie scolaire changerait quoi que ce soit à ses habitudes? Que ce soit ici ou là-bas, elle ne donnait que le minimum d’elle-même. Une technique qu’elle espérait fonctionner.

Son refus presque constant que de s’imager dans une situation autre que d’être derrière l’écran d’un ordinateur. Aucunement le profil d’un héros, ni même d’un partenaire. Pourquoi ne pas la mettre dans le secteur des communications? Son savoir-faire dans le hackage pourrait notamment servir à trouver des cartes cachées sous des tonnes de couches de protection codée. Elle pourrait même dévier les caméras, advenant l’intrusion chez l’ennemi. Ça, c’était dans ses cordes. La brunette n’avait même pas besoin de réfléchir, cela venait aussi facilement que le simple fait de respirer. Une pro dans un domaine bien spécifique, qui ne lui demandait pas de réfléchir aux diverses stratégies et détails. Même pas besoin d’analyser un humain et ses multiples facettes. Le codage, c’est une entité virtuelle facile à cerner. Ainsi, la brunette proposa son aide autrement, en contournant ainsi le fait d’être sur le terrain. Son idée ne plut cependant pas à l’agent Ward. En était-elle étonnée? Pas vraiment. « I don’t have any other skills. You said it yourself, I know how to hack and search on the web. That’s it! » Aucunement honteuse de ça, surtout puisqu’elle pouvait scruter la vie de chacun en une seconde. Ah, les médias sociaux! Bonne chance à ceux et celles lui lançant des critiques, car certains de leurs secrets seraient probablement dévoiler sans qu’ils puissent l’arrêter. M’enfin …. Ça c’était avant qu’on ne lui foute ce bracelet au poignet. « Well then find me any other job that doesn’t involve me being stuck in a desperate situation. I can’t handle stress. » Combien de boissons énergisantes ne buvait-elle pas, lors de ses cyberattaques? C’était le seul moyen de lui faire changer les idées, surtout quand elle avait envie de juste jeter l’écran par la fenêtre.

La jeune femme continuait tant bien que mal de le décourager, de faire en sorte qu’il la foute avec les informaticiens de ce monde, et qu’elle se retrouve dans son élément. Mais c’est qu’il ne perdait pas courage, celui-là! Même en lui disant être paralysée par l’ennemi alors que sa seule pensée restait la porte de sortie, le voilà qui trouve le moyen de relever un point. Le début. De quoi? Il croyait sincèrement qu’il s’agissait des effets de l’entraînements? Non. On appelait l’instinct primitif, celui de prendre ses jambes à son cou sans demander de reste. Et pourtant, ce ne fut pas la pire chose qu’il put lui dire. En effet, il lui assigna une nouvelle leçon du jour sans sourciller une seule seconde. Faire du repérage, en plein milieu de son week-end? Il parlait sérieusement? Non. Il lui répondit presque comme un automate, ce qui n’était en somme pas très étonnant, vu le comportement de la jeune femme. Il se fichait éperdument qu’il s’agisse d’un samedi. Selon lui, elle vint de son plein gré, donc elle devait s’attendre à ce qu’il la teste constamment. Le visage de la jeune femme qui laissait présager son énervement. « At least next time, I know not to come. » Ça, elle s’en souviendrait. Peu importe l’invitation, elle préfèrerait amplement la quiétude de son chez-soi aux ordres de son officier supérieur. Mais elle essaya encore de trouver une excuse, un prétexte lui permettant de s’échapper à sa demande. Peine perdue. Essayer … en … en 15 minute? « Wait, wh..? » Aucunement le temps de finir sa question, alors qu’il démarra un chronomètre. Lui aboyant encore des ordres, il lui tourna ensuite le dos pour bifurquer vers les douches.

« I don’t have to do it. » Elle resta statique, pendant que le temps continuait de s’écouler. 13 minutes. Qu’il aille se faire voir, ce n’est pas comme si manquer cette leçon l’impacterait. 12 minutes. Non. Elle ne céderait pas au chantage. Si ça ne l’intéressait pas, elle ne le ferait pas. 11 minutes. Têtue. « It’s not even worth it at this point. » Même pas une once de talent pour ça. 10 minutes. Et un claquement de porte. Oui, c’est bien vrai, elle s’était résignée, malgré une perte de 5 minutes. S’affrontant à une petite foule, et à un autre match en court, elle marcha quelques minutes, regardant à gauche et à droite. Parfois, question de ne pas se faire remarquer, elle scrutait les affiches sur le mur, ou alors encourageait les lutteurs dans l’arène. Des détails … lesquels? Aucune idée. Voulait-il savoir la couleur de l’horrible chapeau d’une des femmes dans le balcon? Un haussement d’épaule. Le temps était compté. Ses yeux continuaient de faire le tour des individus, observant tout mais ne sachant pas quoi retenir. Trop d’informations, trop d’images qui se bousculaient. Elle rebroussa chemin lorsqu’elle calcula la fin de son délai. En rouvrant la porte, la brunette entendit le chronomètre sonné. Parfait! Qu’il finisse de prendre sa douche, ça donnerait le temps à Skye d’oublier tout ce qu’elle venait de voir.
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« You shouldn’t trust me so much. You’d be disappointed. » Mon regard qui restait posé sur elle. Elle semblait avoir à cet instant une faible opinion d'elle même à vrai dire? Et peut être que dans un sens j'étais un peu ores et déjà déçu. Pourtant toujours cette pointe d'espoir alors que j'avais bel et bien vu quelque chose en elle. Plus qu'une impression alors que je ne me serai sans doute pas donné cette peine si ce n'était pas le cas. « I don’t have any other skills. You said it yourself, I know how to hack and search on the web. That’s it! » Ce qui ne voulait pas dire qu'elle ne pouvait pas en apprendre d'autres. Ce qu'elle était capable de faire en effet. Ne doutant pas du contraire, il fallait juste qu'elle saute. Elle ne pouvait savoir ce qui allait se passer si elle ne tentait pas l'avenir. Ce qu'elle n'avait pas encore fait mais à vrai dire elle ne pourrait sans doute rien faire si elle n'essayait pas, n'allait pas jusqu'au bout. Comptant bel et bien faire d'elle quelqu'un ou voir ce qu'il y avait derrière ce masque. Et ne pouvant autant que tenter le coup. Une mission simple mais qui me permettrait autant de voir si elle était prête à passer au niveau suivant. « Well then find me any other job that doesn’t involve me being stuck in a desperate situation. I can’t handle stress. » « You're not a kid Skye. You can handle stress, you just don't think you can handle it. » Sourire poli mais pas moins ce que je pensais alors qu'à cet instant elle semblait simplement avoir peur de ne pas être à la hauteur. Peut être qu'elle avait peur d'être ridicule aussi bien qu'il n'y avait rien de mal à cela à vrai dire. Là pour essayer, tomber et se relever aussi.

« At least next time, I know not to come. » Me forçant un sourire. Bien que ce sourire était plutôt froid. Ne lui donnant à vrai dire pas le choix alors que face à ces balbutiements, je ne pouvais que m'apprêter à quitter la pièce. « Wait, wh..? » Le chronomètre lancé. Tic. Tac. Le temps qui ne pouvait que commencer à s'écouler aussitôt. Et je ne pouvais que m'éloigner. M'éloignant sans un mot alors que je quittais la pièce ou plutôt les vestiaires. Ne pouvant que me diriger vers les douches sans me retourner. 15 minutes. Ce qui me laissait amplement le temps de me doucher. Une douche dont j'avais autant besoin après avoir transpiré, après avoir combattu sur le ring. Ne pouvant que la laisser s'éloigner ou rester là. C'était son choix après tout même si pour le coup je n'étais que certain qu'elle allait attendre pendant l'espace d'un moment avant de se décider. Me demandant à quel moment elle allait craquer avant de partir faire ce que je lui avais demandé. Ne doutant pas qu'elle finirait par remplir cette mission, ayant peut être disons l'espoir qu'elle le fasse. Mais pour autant je ne me posais pas plus de questions à ce sujet alors que je me retrouvais simplement à aller prendre une douche. Comme je comptais le faire. Et je ne me posais pas plus de questions alors que le temps ne pouvait que s'écouler. 15 minutes c'était vite passé et ce qui me permis autant de ressortir plus propre qu'auparavant. Un tee-shirt noir mis. Non pas que les couleurs changeaient réellement de teinte mais préférant autant ne pas me prendre la tête. Et l'instant d'après je ne pus que me retrouver dans les vestiaires, au même moment que le chronomètre sonnait et que la jeune femme apparaissait dans la pièce. Retourné auprès du sac par terre et je ne pus aussi que reprendre mon portable au passage. Mon regard qui restait posé sur elle avant que je ne lui fasse signe de me suivre dans la pièce d'à côté, en direction du bar. Comptoir auquel je ne pouvais que m'installer non sans faire signe au barman que j'allais prendre un verre ou commandant plutôt une bière. « What do you want to drink ? » Une question alors que je lui offrais bel et bien un verre. « And tell me what you see. » Ne perdant pas mon objectif de vue.
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Une vision bien peu positive d’elle-même. Ses capacités étaient limitées, elle ne voyait que dans le rôle d’hacktiviste, certainement le boulot où sa personnalité n’avait pas à changer. Pas d’exercice physique, pas de dépassement … elle se retrouvait constamment assise, devant un ou deux écrans, à taper sur le clavier et lire le codage. En fait, elle n’avait même pas besoin d’avoir les yeux dessus; cela devint instinctif avec le temps. Un maître dans l’art qui malheureusement ne pouvait toucher à ses instruments. Maintenant, elle n’était plus qu’une parmi tant d’autre, n’avait plus tant cette étincelle de vie qui brillait dans ses yeux, normalement. Ne pas être dans son élément, c’était un peu comme se sentir dans un étau, pour Skye. Et contrairement à ce que l’on pense, voir les autres agents se débrouiller avec tant de facilité n’aidait en rien la brunette à vouloir atteindre ce but. En fait, elle visualisait cela comme étant l’étape infranchissable, le point inatteignable. Comparativement à eux, elle faisait du sur place, reculais d’un pas à la place d’avancer. Non, Skye ne souhaitait pas sauter dans le vide et arrêter de repenser les choses. On aurait beau lui dire que d’agir ainsi ne servirait à rien, elle continuait à les ignorer. Il lui faudrait bien plus que ça pour la convaincre que cette nouvelle route était vraiment la bonne. « I can’t, it’s a fact. Even the nuns knew it, back then, and it hasn’t changed. » La pile de nerf, qu’on disait, quand on la voyait passer, à l’orphelinat. Rien que les rencontres avec de nouvelles familles la laissaient constamment anxieuse. Comment ne pas l’être, de toute façon, en sachant que tout se joue à ce moment? Avoir une famille, ou rester coincé une année de plus là? Exactement comme la sensation de marcher sur une corde raide.

Lui dire sans hésiter le fond de ses pensées. Non, la prochaine fois, elle n’acceptera pas ses invitations. On l’aurait trompé une fois, mais pas deux. Skye croyait être venue ici pour simplement sortir, prendre l’air, puisqu’elle ne le faisait pas, en temps normal. À la place, la voilà qui se retrouvait obliger à apprendre une nouvelle leçon, et ce, même si elle n’était pas aux bureaux de l’agence. Quoiqu’elle lui dise, l’agent Ward ne broncha pas, souriant et actionnant le chronomètre avant de partir prendre sa douche. Oh, mais c’est que la brunette était une véritable tête de mule! Elle ne bougea pas de sa position initiale pendant les 5 premières minutes, se répétant sans cesse que cela ne servait à rien, que cet exercice était stupide. Cependant, elle pointa le bout de son nez hors des vestiaires lorsqu’il ne restait que 10 minutes, essayant de regarder un peu partout sans pour autant être certaine de ce qu’elle devait remarquer. Trop de gens, trop d’action … et le temps lui manquait de toute façon. Résignée, elle revint dans la pièce au même moment que le chronomètre sonna et que Ward apparut, après ce qui fut vraisemblablement une trop courte douche. Silence total. Mi-boudeuse, mi-interrogative, quand elle le vit lui faire signe de le suivre. Ils quittèrent les rangées de casiers pour s’arrêter au bar. Prenant place à côté de lui, au comptoir, elle fut surprise de l’entendre lui proposer un verre. « Just water. » Elle n’était pas trop d’humeur à boire quoi que ce soit d’autre, surtout puisqu’il revint au supposé objectif de ce rendez-vous immédiatement après. « A lot of people. Everywhere. And another fight. » S’accoudant sur le comptoir, son regard traîna sur les différentes bouteilles au mur. Tant de couleurs, c’était presque fascinant. Elle ne s’imaginait pas les saveurs disponibles au bar. Mais en essayant de lire les différentes étiquettes, son esprit en oublia le fait qu’il s’agissait d’un test, alors qu’elle se mit à parler exactement comme lorsqu’elle discutait avec l’un des autres hacktiviste. « Two teenagers, obsessed with Justin Bieber, given their freaking t-shirts, and, well, selfies. Not sure they were there to actually see the fight, but they probably thought it would be cool to add on their Instragram profile. A woman, probably in her 40s, with a stupid hat on her head, waving her arms and screaming. Maybe a truck-driver, since she looked like she hadn’t washed in a few weeks. Oh and three guys, front row, not looking at the fighters, but more so at the girl announcing the rounds. Always talking to her, getting a little too close. They think they’ll get lucky, but because of the diamond ring on her finger, I doubt she’s looking for anyone. » Poussant un soupir agacé, elle posa sa tête sur sa main droite. « Happy? »
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« Just water. » Le barman qui hochait la tête d'un signe d'assentiment avant de partir nous chercher tout cela. Je ne pus qu'attendre qu'il revienne avant de lui demander de me raconter ce qu'elle avait vu. « A lot of people. Everywhere. And another fight. » Ou plus précisément 12 personnes dans ce coin-ci. La plupart des autres clients du bar se trouvait désormais du côté du ring de boxe. Là pour acclamer les nouveaux combattants. L'argent qui circulait. « Two teenagers, obsessed with Justin Bieber, given their freaking t-shirts, and, well, selfies. [...] They think they’ll get lucky, but because of the diamond ring on her finger, I doubt she’s looking for anyone. » C'était un début. Des détails remarqués. « Happy? » « Starting to. » Buvant une gorgée de bière avant de prendre la parole l'instant d'après. « You need to look at the comportments, to distinguish noices. » La nécessité d'isoler chaque personne, chaque son pour noter ce qui était important ou ce qui n'était pas visible à première vue. « Look at this man. » Homme que je désignais discrètement d'un hochement de tête et non du doigt. Un homme qui commençait à faire les cents pas. Des gouttes de sueur qui coulait le long de son front. Transpirant littéralement. « He's nervous more than that. He bet. He lost. Those men who just leave, they leave with a suitcase. A debt has been paid. » Plus que cela. Pas tous ceux qui venaient ici étaient clean. Certains étaient ici pour la passion des jeux. Certains étaient ici pour se défouler. Certains étaient ici pour diverses préoccupations. Certains étaient là pour s'entraîner.

Mais d'autres étaient membres de gangs. « Look at their physical. Look for a tatoo, for any sign. » Des tatouages sur les bras. Des tatouages qui ne représentaient pas forcément des marguerites. Des tatouages pour certains colorés, mais qui étaient aussi pour certains reconnaissables. Encore plus quand on était membre de la CIA. Des tatouages de gang. « They are members of a gang. Many fighters are or ex criminals. Some of them went to jail, and this, it's maybe a solution to their problem. Because here, they can expulse their anger. But others are not here with this kind of motivation. » Des repris de justice comme elle. Bien que pour ainsi dire cela était sa première fois. Première fois qu'elle était prise dans les filets des forces de l'ordre. Première fois qu'elle se faisait remarquer. Et première fois autant qu'elle évitait la prison. Une seule chance. Une porte de sortie pour elle aussi. Et une avidité pour l'adrénaline, pour les combats que je pouvais comprendre. Pouvant comprendre ce désir d'effacer toute colère, d'effacer toute trace de noirceur ne serait-ce que pour un instant. Ce que je pouvais autant faire en me défoulant. Conscient que j'avais évité de me retrouver dans leur situation. Conscient que j'avais évité de me retrouver derrière les barreaux. Conscient que si Victoria Hand n'aurait pas été là, j'aurai pu me retrouver arrêté pour avoir tabasser Christian. Ce qui aurait fini par arriver alors que j'avais manqué de me faire expulser de l'armée parce que je n'arrivais pas à contrôler ma colère. Victoria Hand qui m'avait éviter cette vie. M'évitant de donner vie à cette image qu'ils voulaient que j'incarne. Tournant cette colère en une force. Puisant dans cette énergie pour user mes poings avec soin, correctement. Autre gorgée d'alcool avalée. « And I get it, fighting to evacuate the anger. Fighting to breath again. » Si facile de se défouler. Si facile de frapper encore et encore pour que le monde s'efface. Comprenant tout à fait le sentiment. Et autant que possible je ne pouvais que m'éloigner de la leçon enseignée, en venant à lui donner des détails personnels de ma vie. Ce que je n'avais pas encore fait. La laissant elle se dévoiler. Ce qui n'avait pas été mon cas alors que ces dernières semaines, je ne pouvais que prendre mon rôle au sérieux. Tentant autant que possible d'éviter de regarder trop longuement la jolie brune. Attirante. Ce qu'elle savait sans doute, même avec sa mine en partie boudeuse. « People here have a story. We all have. And to understand their movement, to anticipate them, you can't only try to figure details. You need to try to understand them, to be in their shoes. You need to notice everything. And then, you move from that. » Des conseils que je continuais de lui donner comme si je continuais de la former pour être un agent de terrain. Ce qui était le cas à vrai dire. Continuant de la former pour qu'elle soit sur le terrain. « If we kidnap you again, me or someone else, or another agency, you need to be careful. You can't move unless if you know what is waiting for you. You need to figure what are the noice around you, what is you environment. » J'avais mentionné sa première arrivée à la CIA mais ne pouvant autant que lui donner une leçon pour qu'elle sache quoi faire la prochaine fois. Ne pouvant juste se réveiller et se jeter dans la gueule du loup. Là aussi elle devait prêter attention aux détails qui se trouvaient autour d'elle, examiner les personnes dans la pièce ou tenter de les imaginer les yeux fermés jusqu'à ce qu'elle soit prête à partir de là. Et des leçons qui s'apprenaient.
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L’alcool, pas vraiment sa liste de solutions, quoique lorsqu’elle revint accompagnée, après son interrogatoire à la CIA, c’est exactement ce qu’elle fit. Le dernier espoir afin de lui faire oublier que le parfait petit château qu’elle avait construit venait de se détruire sous ses yeux. Ce serait si facile que de commander quelque chose de fort, question d’équilibrer son aversion pour tout ce qui constituait le boulot d’agent de terrain. Mais non. Juste de l’eau. Ça l’empêcherait d’ajouter un autre regret à sa liste, pour la journée. Et dès que le barman revint avec leur commande, Ward se mit à la questionner, à propos de ce qu’elle avait bien pu voir, pendant le cours laps de temps avec lequel Skye dû essayer d’analyser la salle. Quelques détails gardés sous silence, puisqu’elle voulait tant bien que mal prouver un point; son incompatibilité avec le poste qu’il voulait la voir occuper. À son grand désarroi, l’agent était très têtu, encore plus qu’elle à vrai dire, et attendit patiemment qu’elle crashe le morceau. La brunette dû admettre les quelques petits détails qui lui sautèrent aux yeux, en attendant le reste de la leçon. Il était un peu plus satisfait, en sachant qu’elle avait commencé à regarder autour, et non fixer le sol, comme à son habitude. Un début, pour elle. L’ex-hacktiviste se voyait emprunter un chemin qu’elle cherchait à éviter coûte que coûte. Visiblement, l’agent savait de quels moyens de pression user afin de la faire céder.

Ils entraient maintenant dans les points les plus importants de la leçon d’aujourd’hui. L’observation. Non celle qu’elle fit, parce que son regard fut attiré par ce qui lui était facile de repérer. Non. Il fallait scruter avec attention le comportement des autres, les bruits, l’ambiance. Savoir les isoler, aussi. Autrement, elle ne saurait plus quoi analyser. Justement, pour cette fois, il lui indiqua quel individu étudier. Il s’agissait d’un homme, visiblement en proie à une panique extrême, faisant les cents pas, suant comme un pommeau de douche. Mon dieu! Mais que se passait-il? Ce fut l’agent qui lui expliqua. Des paris qui se sont mal finis pour lui. Des hommes venant à peine de quitter les lieux, avec une mallette à la main. Une transaction eut lieu, une dette fut payée. Elle hocha la tête, étonnée de ce tas d’informations si évidentes aux yeux de Ward, et invisible aux yeux de la brunette, du moins jusqu’à ce qu’il vienne les lui pointer du doigt. Oh, mais ce n’était pas fini. Il s’intéressait maintenant à certains autres gens, assis un peu partout dans la salle. Des tatouages, des barbes, des blousons en cuir … bon, d’accord, oui, ça criait ‘membres de gangs’. Cependant, n’ayant jamais fréquenté un lieu pareil, la jeune femme ne s’attardait pas sur ce genre de choses. Elle voyait ça surtout dans les films, donc de le voir en chair et en os, c’était un peu tirer par les cheveux, à son avis.

Un autre hochement de tête. Oui, c’est vrai, ils ne sont pas tous ici pour laisser libre cours à leur rage. Certains manigançaient une vengeance, un achat … bref, de quelconques trafics. Skye aussi, pensa à sortir du pays par le biais d’un quelconque trafiquant, après sa capture. Malheureusement, elle ne parvint jamais à déguerpir. Qui sait, peut-être aurait-elle fait appel à un des gars louche, traînant dans le coin. Des détails à omettre, quand elle se trouvait en présence de l’agent. Oui, il sut lui prouver qu’elle pouvait avoir confiance en lui. Ce n’est pas pour autant qu’elle se mettra à parler librement de ses problèmes et de ses intentions. Non. Elle préférait garder certains secrets pour elle. Puis bon, de toute façon, il était trop occupé à poursuivre le cours improvisé. « Good to know that you get it, ‘cause I don’t. Eating is the best way to forget about anger. » Faux, car elle ne suivit pas ses propres conseils, en buvant comme une folle. En revanche, il est vrai qu’elle ne faisait jamais appel à quoi que ce soit quand elle frappait lors des entraînements. C’est probablement pour ça que ces coups ne sont jamais vraiment très forts. « I don’t understand what it feels like, to fight for your life, and I’d much rather never know that. » Toujours aussi ferme, dans ses intentions. Pas. Une. Agente. De. Terrain. Un point, c’est tout.

Puis comment se concentrer, avec un officier supérieur pareil? Oui, parfois, il était très et distant. Mais lorsqu’il se dévoilait un peu, Skye ne pouvait s’empêcher de vouloir en savoir plus. Il était un mystère, une personne pas si différente d’elle sur certains points, et puis complètement à l’opposé, dans son sens de la justice, notamment. Ah, et aussi sur sa manière de la voir elle. Il se peignait probablement un tableau un peu trop beau. Elle n’avait rien de bien gracieux, et ses intentions n’étaient pas très bonnes. « I can barely handle living in my own shoes, how can I try to figure out what others feel or think? Must I remind you that I do not get out of my apartment unless I have to go train? I hate people, I do not enjoy being surrounded by them. I don’t want to play the psychologist here, unless it’s to analyze someone by the binary code they use on their trojan horses. » L’informatique, le seul langage que Skye comprenait bien et qui lui permettait d’estimer le genre de personne se cachant derrière le codage qu’on lui envoyait. Computers don’t lie Cette phrase qu’elle lui dit, pendant l’interrogatoire. Une vérité par laquelle elle se régissait encore. « Wait a second. You … kidnap me again? Excuse me? Once wasn’t enough? » Le premier détail qui lui sauta aux oreilles. « Let’s get this straight : IF anyone kidnaps me, I’ll be screwed. Period. As simple as that. » Elle demanderait certainement pitié, paniquerait, ne se rendrait compte d’aucun détail parce que la seule chose lui venant en tête serait deux mots. Mon. Dieu. Ah, et puis ‘merde’ aussi.
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« Good to know that you get it, ‘cause I don’t. Eating is the best way to forget about anger. » Ce qui ne me semblait pas être le cas. S'il était possible pour certains de se noyer dans les pots de sorbet, de glace, le chocolat ou l'alcool pour faire taire son chagrin, une différente réaction existait quant aux personnes en colère. Pour chaque émotion ressentie, la réaction ne pouvait qu'être différente. Ce qui n'était que logique à vrai dire. Ainsi face à la colère certains ne pourraient que crier, taper du pied, frapper dans quelque chose, agir précipitamment, boire ou tenter de trouver un moyen d'y mettre fin comme par le sexe. Mais la nourriture n'avait jamais semblé une option. « I was more thinking of you as a tequila's girl. » Pensant en effet qu'elle serait plus tentée de boire au lieu de manger et en vue de son visage, je ne me demandais pas si je n'avais raison sur ce point. Au-delà du fait que la nourriture ne semblait pas un argument très convainquant pour satisfaire ce point de vue ou même pour canaliser cette colère. Chaque personne qui réagissait différemment, certes mais les comportements étaient souvent similaires. Et il n'était qu'intéressant de noter les détails, les différences. « I don’t understand what it feels like, to fight for your life, and I’d much rather never know that. » « I hope you will never know the feeling. » Car là était la différence. L'idée n'était pas de se battre pour soi-même si ce n'était pour protéger d'autres personnes. Des missions qui ne rengorgeaient pas seulement de secrets mais qui existaient pour un but précis. La question de savoir pourquoi on se battait, s'il était juste de le faire. Certains qui se battaient pour des valeurs, d'autres pour protéger leurs proches, d'autres pour réparer leurs erreurs. Les choix étaient multiples. Aucune réponse n'était la bonne. Ce qui comptait était juste de faire le bon choix. « But you won't be fighting for your survival but for others. And here, we're not really fighting for our life. But yes, there is still a risk outside that a person wants to kill, and for that case we also need to be prepared. »

Et tentant en effet de la préparer à cette destinée. Voulant la préparer à devenir un agent de terrain. Certain que dans un sens elle était de loin la meilleure recrue que j'avais vu. Car si je faisais avant tout des missions sur le terrain, il ne restait pas moins que je pouvais parfois être là à entrainer des recrues, là pour les entrainer plus particulièrement au corps à corps. La jolie brune qui était pourtant entraînée personnelement pour le moment, n'étant pas encore prête à affronter les autres recrues. Un entraînement personnel, des liens entre mentor et recrue qui se tissaient doucement. Ce qui était un bon point. Connaissant autant les règles, sachant très bien ce que Victoria m'avait dit. Première fois pour ainsi dire avec un nouvel agent à entraîner personnellement. Mise en garde de Victoria au sujet des relations. Des relations qui devaient rester professionnelles, et qui l'étaient encore à ce moment. Tentant de me convaincre que je ne prenais pas plaisir à me retrouver là, dans ce salon de boxe alors même que j'annonçais que cela être part de l'entraînement. Des leçons que je voulais lui transmettre, mais cela ne voulait pas dire non plus qu'au fond une part de moi appréciait ce moment. Et mon attention qui se focalisait de nouveau sur elle alors qu'elle reprenait la parole. « I can barely handle living in my own shoes, how can I try to figure out what others feel or think? [...] unless it’s to analyze someone by the binary code they use on their trojan horses. » La difficulté de l'approcher. Conscient qu'elle devrait passer des tests psychologiques aussi. N'étant pas encore rendu à là. toutefois en vue de ce qu'elle disait, même si elle reconnaissait avoir peur des gens, de la foule, il ne restait pas moins que j'avais l'impression que ce sentiment pouvait être dépassé, qu'elle s'enfermait juste dans le passé. Que des suppositions alors qu'en effet je la confrontais à ce nouvel environnement hostile, lui demandant pour ainsi dire de jouer la psychanalyste. Non pas que je connaissais d'autres moyens d'opérer alors que cela faisait partie du job, me permettant d'accomplir ma mission.

Et la jolie brune qui s'affolait à la mention du termes kidnapping.« Wait a second. You … kidnap me again? Excuse me? Once wasn’t enough? » « I never say I was going to kidnap you again. I don't have an interest on it. But others could. You have intel or more precisely you have skills. You're an hacker. Those kind of skills don't run in the street. And people could be interest by your secrets, information. You're protected now that you're an asset, but it doesn't mean you cannot imagine those kind of scenario. » Un scénario qui était déjà tracé. L'idée mise en place alors qu'elle venait de me donner l'instrument, la base de sa première évaluation. Certaines personnes nécessitant un peu plus de motivation pour être prêt. Cet élan de motivation qu'elle nécessitait en effet. Et ce kidnapping qu'elle mentionnait semblait juste être parfait. « Let’s get this straight : IF anyone kidnaps me, I’ll be screwed. Period. As simple as that. » « Let's hope you won't be then. » Sourire moqueur aux lèvres. Petit oisillon sans défense. Ne sachant pas que pour le coup elle avait déjà joué son sort. Pensant au contraire qu'elle pourrait très bien s'en tirer. Ayant foi en elle plus qu'elle ne l'avait. Et pour ne pas éveiller ses soupçons, je ne pouvais que changer de sujet. « Do you want to go for a walk or outside ? »

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Décidément, rien n’échappe à l’agent, alors qu’il la jugea comme étant plutôt du genre à boire son chagrin ou sa colère, et non à manger. Était-elle si simple à lire? Ouais, c’est vrai, elle n’avait pas vraiment le corps de quelqu’un qui bouffe tout ce qui passe, surtout puisque l’exercice n’est pas compatible avec sa personnalité. Mais il y en a des filles qui mangent vraiment n’importe quoi et ne prennent pas un seul kilogramme de plus. Skye pourrait avoir le même système digestif que les autres, non? « It’s not as if I’ve never drank, but, well … » Oh et puis merde! Voilà, bravo, il l’avait lu comme si elle était un livre ouvert exactement à la bonne page. Une médaille, avec ça? « Okay, fine. Yes, I do drink. A lot, actually, especially when I get pissed. You’re lucky I’m not the type to get drunk while I work. » Parce que cette idée lui traversa justement l’esprit, lors de sa journée de convocation, alors qu’elle assista à son premier entraînement avec lui. Ce n’est quand même pas très étonnant, vu que la jeune femme rechignait devant ce changement de rôle. Plus en position d’avantage, mais bien de désavantage. Elle était tombée en bas de l’échelle, et devait maintenant la gravir doucement. La chute fut horrible, une réelle claque au visage, mais cela ne se compare pas à la honte de devoir recommencer à zéro, se retrouver dans un monde bien différent de celui dans lequel elle évolua. Lutter pour sa vie, essayer de comprendre les gens autour d’elle … des trucs auxquels elle ne songea pas une seule seconde, du moins, avant de débarquer à la CIA. « I’ll make sure I won’t. » L’étiquette du héros, de la personne qui se sacrifie pour le bien des autres, il pouvait certainement se l’enlever de la tête. Skye ne comptait pas assumer ce rôle pour la simple et bonne raison qu’elle se fichait un peu des autres. Oui, elle relayait de l’information vitale parce que tout le monde devrait avoir le droit à ce genre de connaissances. Ce n’est pas pour autant qu’elle sauterait devant une mère pour se prendre une balle. Non. Alors là, la brunette serait plutôt du genre à déguerpir de la place rapidement, sans demander son reste. « That’s the difference between you and me. Sacrifices. I’m not ready to make them. I haven’t seen the best in people, so I don’t see why we save them. And if I’m not prepared for that, I’m certainly not prepared for someone to try and kill me either. » L’entraînement avançait, oui, mais il s’agissait de donner des coups sur un objet inanimé. Une personne, en comparaison, esquiverait les coups et lui répondrait par ses poings.

La jeune femme avait encore beaucoup de mal à croire que Ward continuait à la préparer à devenir un agent de terrain, malgré toutes ses lacunes. Il devait y en avoir tant, de jeunes femmes et hommes prêts à tout pour rejoindre les rangs … alors pourquoi elle, une criminelle qui ne voulait absolument rien savoir de l’action, l’adrénaline, les armes et l’observation? Autant la mettre derrière un écran et lui dire quoi chercher sur le web. Au moins là, elle leur serait utile. En mission, cependant, elle ne serait qu’un poids de trop, quelqu’un de plus à sauver. Agir sur un coup de tête, ce n’est pas son fort. Se battre non plus. Il ne l’avait même pas présenté aux autres recrues. Pas besoin de plus d’explications; elle était à un niveau misérablement bas. Cela lui prendrait des années avant d’arriver au stade de recrue officielle. Sauf si … oh … non, c’était impossible. Oui, c’est vrai, Skye commence à voir l’agent sous un autre œil, celui non pas d’un officier supérieur, mais bien d’un homme fort élégant, musclé et … et … beau. Mais il ne s’agit que de son avis. Rien ne prouve qu’il aille des pensées similaires à son égard. En fait, probablement pas. Il était un agent, quelqu’un de visiblement assez haut gradé. Elle, en comparaison, n’était qu’une ex-hacktiviste en manque d’exercice et d’interactions humaines. Justement, en voilà, un sujet qui risque de la traîner jusqu’au bureau du psychologue. Les tests viendraient bientôt, ce qui ne l’enchantaient guère, rien que de penser à devoir dévoiler ses secrets. Une vie personnelle qu’elle préférait ne pas étaler.

Oh, mais c’est qu’il avait le don de la faire paniquer à tout bout de champs! D’abord le fameux test à l’improviste, et maintenant, il parlait de … kidnapping? Qu’est-ce qu’il voulait, qu’elle aille une crise cardiaque, c’est ça? « So basically, I’m fucked no matter what. Well, what a great talk. Any end of the world coming soon? Hell, why not talk about the apocalypse? It’s not as if I can panic even more so than now. You really do have a gift, and you know what it is? To make me rethink every. Single. Thing. » Maintenant, elle ne marcherait certainement plus aussi librement dans les rues. Heureusement qu’elle avait la manie de rester enfermer chez elle. Une habitude qui lui sauverait certainement d’un kidnapping, en tout cas. « Let’s not just hope. Let’s make it so that I don’t get kidnapped. » Pas de ‘peut-être’, pas de ‘si’. Elle ne tiendrait pas une seule seconde, advenant une capture et de la torture. Elle céderait avant même qu’on ne se mette à l’approcher. « Don’t smile, it’s not funny. » Comment pouvait-il rigoler devant de tels propos? Ce n’est pas comme si on parlait d’un sujet enfantin, tout de même! « Yes, I’d much rather go out for a walk than to stay here. And please, stop talking about job-related things. Can we just have a nice conversation about, oh I don’t know, the weather? Something normal, less stressful, for a change. » Question surtout de lui changer les idées, car depuis cette mise en garde, Skye ne cessait de penser à ce qu’il pourrait lui arriver, et ça lui donnait de véritables frissons dans le dos.
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« It’s not as if I’ve never drank, but, well … » Mon regard ancré dans le sien. Sourire au coin des lèvres. Pointe d'arrogance. Le cas. Sachant exactement ce qu'elle allait dire ensuite. Son visage qui suffisait à observer pour en connaître le résultat. Eclat de suffisance dans mon regard ou d'arrogance. Non pas que ce jeu ne s'était pas produit. Non pas une pointe de fierté mais d'amusement. Un ego flatté alors qu'il suffisait de quelques phrases, de la parfaite question pour voir les visages changeaient. Ce qui faisait que j'étais aussi doué dans mon boulot. Nécessité d'appréhender les regards, de noter les détails et de regarder peut être avec une note de satisfaction ou d'amusement son visage prendre une teinte rosée. Une victoire déclarée alors qu'elle avouait. « Okay, fine. Yes, I do drink. A lot, actually, especially when I get pissed. You’re lucky I’m not the type to get drunk while I work. » « Knew it ! » Une victoire. Non pas que je pensais qu'elle était alcoolique. Mais oui cet éclat de suffisance il était là alors que j'attrapai mon verre pour le finir. Mais autant que l'ambiance pouvait être plus légère autour d'un verre, je ne restais pas moins à lui expliquer ce qu'il en était. Ne pouvant que lui donner de nouvelles leçons. Qu'elle s'améliore, ce que je voulais qu'elle fasse. Ce qu'elle était capable de faire bien que je pouvais voir le doute dans son regard. Des capacités en qu'elle, elle ne croyait pas encore. Mais conscient que je n'étais pas trompé. Il fallait juste que je trouve la méthode pour l'apprivoiser. Ce qu'elle ressemblait à cet instant à un animal sauvage que je devrais tenter d'apprivoiser.

« That’s the difference between you and me. Sacrifices. [...] I’m certainly not prepared for someone to try and kill me either. » « You can't see the best in people, in all of them. But if you have hope, if you believe in humanity then you should do. It's why I think. But I agree that we can't save all of them, some of them are lost causes. Some of them are criminal and murderers and the only act of mercy is death. » Ce qui était le cas. Si certes l'idée était de laisser la justice faire son cours parfois il fallait juste éliminer la menace. Ne pouvant sauver tout le monde. L'incapacité de sauver une personne qui ne voulait se sauver elle-même. Ce que Victoria avait pu faire, me sauvant alors qu'elle m'avait permise d'échapper à mon passé. Et si j'estimais que Skye pouvait être sauvée, cela n'était pas le cas de tout le monde. Pour certains il n'y avait pas de retour en arrière possible. Des menaces qui devaient être éliminées. Des innocents qui devaient être protégées à tout prix. Conscient que je faisais ce qu'il fallait, conscient que c'était la bonne chose à faire. Ayant espoir en l'humanité. Croyant aux secondes chances alors que j'avais pu bénéficier de cette seconde chance. Seconde chance que je lui avais offerte. Mais parfois le doute était là. Un doute qui existait. Doute que je savais que je mentionnerai à Victoria. Non pas parce que je voulais lui montrer toute trace de vulnérabilité mais parce que j'avais besoin de ses conseils. Ce qui était le cas alors que j'avais besoin de savoir si je ne me trompais pas. Voulant être certaine de ne pas commettre d'erreur en tentant de former la jolie brune pour qu'elle devienne un agent de terrain. Peut-être qu'elle était trop sensible, trop émotive pour cette tâche. Peut être que c'était mieux qu'elle bénéficie de cet élan de distance. Ce que lui permettrait de faire. Ce qu'elle pourrait faire si elle était derrière un ordi, piratant les réseaux tout en me donnant des conseils sur le terrain. Une étape par laquelle elle passerait avant de pouvoir aller un jour sur le terrain. Ce qui ne serait pas tout de suite. Skye qui n'était pas prête et qui n'avait pas encore cette once de motivation. Ce n'était pas le bon moment.

Et une idée qui se formait que je savais que j'allais mentionner à Victoria. Ce que je comptais faire alors que je voulais savoir si elle était vraiment prête. Voulant tester son instinct de survie. Voulant savoir si elle était vraiment douée pour cela comme je le pensais, si c'était une bonne idée. Se remettre en question pour s'améliorer ce qui comptait. « So basically, I’m fucked no matter what. Well, what a great talk. Any end of the world coming soon? [...] Single. Thing. » « Thinking is a good thing. » Un sourire amusé en coin. Comme si je me moquais d'elle, ce qui n'était pas le cas. Mais il était certain que cela était une bonne chose qu'elle se remette en question. Formant un agent avant tout. Et une méthode qu'elle avait de penser qui était différente. Tentative de la pousser encore plus loin. Ce que je faisais alors que je ne pouvais que la pousser encore plus loin. Ce que je voulais, qu'elle repousse ses limites encore plus loin. Voulant voir si elle allait se briser ou si au contraire elle allait déployer ses ailes. Ce qui n'était pas encore le cas. « Let’s not just hope. Let’s make it so that I don’t get kidnapped. »« Well for that, you need to be prepared, to learn. » Peut-être que le kidnapping était la juste menace. Un kidnapping qui allait avoir lieu. Pas tout de suite mais bientôt, c'était certain. Un kidnapping qui aurait lieu, sauf qu'il n'aurait pas lieu demain ni à la sortie de ce lieu. Ce que je voulais. Comptant que le kidnapping la surprenne. Et le meilleur moyen pour cela était de détourner son attention. Ce que je comptais faire alors que je ne pouvais qu'agir avec précision, stratégiquement. Et un sourire qui ne pouvait pas moins naître sur mon visage. Moqueur. Ce dont je ne me rendais pas compte était que j'étais ores et déjà plus détendu à ses côtés. Certes je n'étais pas la même personne, plus sociable mais parfois il y avait toujours cette pointe de méfiance, de distance même à l'égard de mes collègues. Des relations qui s'étaient créées toutefois. Et plus confortable dans cette situation. « Don’t smile, it’s not funny. » « It is. A little. » Sourire là en effet alors que j'étais amusée autant qu'elle était offensée. Mais tout autant je ne pouvais que lui proposer de sortir d'ici. Qu'un sac à récupérer. Mes plans pour ma soirée qui restaient libres. Et les siens qui se libéraient alors que je me décidais à abandonner la partie d'entraînement pour qu'elle se détende autant. « Yes, I’d much rather go out for a walk than to stay here. And please, stop talking about job-related things. Can we just have a nice conversation about, oh I don’t know, the weather? Something normal, less stressful, for a change. » « Deal. » Au passage je ne pouvais que jeter quelques billets sur la table. « I'm going to grab my bag. Wait for me. » Me donnant une claque mentalement. Peut être un peu trop un sous-entendu. Mais déjà je m'étais éloigné, évitant ainsi de voir sa réaction alors que j'allais chercher mon sac. Un retour dans la salle. Hochement de tête en direction du patron. Quelques détails réglés rapidement, de l'argent autant empochés avant que je n'en vienne à m'éloigner. Ce que je ne pus que faire. Sa silhouette repérée facilement. Belle. Cela ne faisait aucun doute. Remarque que je me faisais alors que je m'approchais d'elle. « Let’s go. » Main qui se posait pendant une brève seconde dans son dos pour lui faire signe d'avancer. Et main que je retirais aussitôt. « So what do you want to talk about ? »

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Prendre soin d’ériger des murs afin qu’on ne puisse pas en savoir trop sur elle, dès le premier regard. Une facilité à développer une fausse personnalité en ligne, alors que l’écran devant lequel la jeune femme se trouvait servait de protection contre les autres. On l’imaginait probablement d’une façon spécifique, et c’était exactement ce qu’elle voulait, question qu’en la croisant dans la rue, on ne puisse jamais deviner qu’elle était, en fait, Skye. Pas si difficile de se mettre un masque et se réinventer, lorsqu’on avait tout le temps du monde pour le faire. Cependant, la jeune femme se trouvait dans une situation complètement différente à présent. En public, devant les gens, elle s’effritait sur place. Chaque petit mensonge, chaque tentative se brisait en mille morceaux. Oui, l’alcool était un véritable fléau, quand la pauvre ressentait le besoin d’oublier quelque chose, de faire taire une émotion vraisemblablement plus forte que les autres. Ce détail, personne n’avait connaissance, ou du moins, c’était ce qu’elle pensait. Malheureusement, rien qu’en soutenant son regard un peu trop longtemps, voilà que Skye lui permit de lire en elle comme un livre ouvert. Une maladresse, un oubli qu’elle regrettait amèrement. Un besoin que de lui avouer la vérité, à contre-cœur, alors qu’il célébra cette petite victoire. « What? You want a medal, is that it? Congrats, you know more than you should about me. » Elle prit une autre gorgée de son verre d’eau, le déposant avec force sur le comptoir. Merde! Quelle horreur, que de se retrouver ainsi à nue, devant son supérieur. N’avait-elle pourtant pas le droit à ses propres secrets? Il ne lui avouait certainement pas tout. De la pure injustice!

« I see flaws, in people. I can’t see what good, only what’s not. Call me pessimistic, I don’t care. That’s why hope isn’t a word in my dictionary. » Skye ne voyait certainement pas le monde en rose. En fait, elle se concentrait trop souvent sur des détails démontrant les mauvaises habitudes ou le manque de courtoise des gens, autour d’elle. Lors des rares sorties que la brunette fit, en public, elle se restreignit à un banc, assisse plus droite qu’une planche de bois, à regarder autour d’elle. Puis, au moindre bruit plus suspect, on la croirait agir comme un chat, rien qu’en jugeant par ses sursauts. Ainsi, pendant ces brefs moments de silence et de calme, son esprit enregistra des gens ne cédant pas leurs places à des aînées, des jeunes foutant le bordel par terre et des automobilistes klaxonnant les piétons parce qu’ils marchaient trop lentement. Qu’on ne vienne pas dire que l’humanité se serrait les coudes et se respectait, car au jour le jour, tous semblaient dépérir dans un monde terne et morbide. « How can you be so sure I’m not a lost cause? You know what I did, you hear the way I think about people and this job of yours. Maybe you should conclude that I can’t really be saved. Not that there’s anything to be saved. » Pire que les soeurs, celui-là. Prier pour qu’on les pardonne, pour que leurs âmes soit sauves. Pourquoi tant d’espoir, quand, à la fin, celui-ci s’écrase par terre? Elle ne comprenait pas ce qui le poussait à croire qu’elle deviendrait une bonne agente de terrain. Pas la rationalité, pas le physique, et encore moins la dévotion pour le métier. La sécurité et la distance … se cacher dans un petit nid douillet, loin des problèmes, ça, c’était des ses cordes. Autant lui mettre un ordinateur devant, et là, elle serait apte à faire bien plus.

Pas étonnant qu’elle cède à la panique, en entendant le mot ‘kidnapping’. La pire des situations, un horrible cauchemar dans lequel la brunette finissait par mourir. Tous les scénarios jouant dans sa tête avaient une fin similaire, sinon parfois plus atroce. Aucune idée, pourquoi il prit cette direction, dans leur conversation, mais en tout cas, elle se tenait dorénavant sur le qui-vive. Même le simple fait d’être au comptoir la rendait nerveuse, car elle ne voyait pas bien les gens autour. « There’s thinking, and then, there’s overthinking. And that, slowly leads to hysteria. » Son sourire qui ne l’amusait guère, le sentant rigoler devant la réaction de Skye, alors qu’en fait, toute personne fichtrement normale, n’ayant jamais vécu dans le monde de la justice et des agences secrètes, réagirait exactement de la même façon. Pourquoi toujours trouver une note positive, des mots d’encouragements? Ce n’est pas comme si elle se voyait dans la peau de quoi que ce soit d’autre. Une hackeuse devenue enfant à charge de la CIA, en quelque sorte. Quelqu’un qui pourrait certainement travailler dans la section codage ou autre. Dans un bureau. Fermé. Loin de tout ce bordel. « No matter what I learn or how much preparation I get, nothing will change the fact that I’m not made for this job. » Tous les dangers d’être agent de terrain dépassaient les limites du supportable. En fait, elle n’arrivait toujours pas à voir ce qu’il y avait de gratifiant, dans ce rôle, et surtout, ce qui les poussaient à continuer. Une vraie poule sans tête, voilà comment elle réagirait. Peu importe qui oserait la kidnapper, il n’aurait pas à faire beaucoup d’effort pour la briser, pour la forcer à faire ses besognes. Aucune pointe de force mentale ou physique. Rien qu’à la regarder, on pourrait facilement le remarquer. Alors pourquoi l’agent Ward ne s’en rendait-il pas compte? « Depends for who. » Car il n’y avait rien qui lui donnait envie de rire, dans ce qu’il venait de dire.

Heureusement, il lui proposa de sortir d’ici, ce qui, malgré le sujet précédant, la rassura un peu. De l’air frais, et une discussion plus légère, question de rendre l’atmosphère moins tendue. Elle accepta, lui disant qu’elle préférait une marche, une sortie détendue, ce à quoi il répondit positivement. Ouf! Tant mieux! Ils étaient enfin passés outre l’enlèvement. Comme pour le café, la dernière fois, il paya la facture avant de lui dire de l’attendre, le temps qu’il prenne son sac. Quoi? Mais … il … il l’avait pas déjà pris? Elle n’y comprenait rien et à vrai dire, ce n’était pas tant de ses affaires. Des questions qui ne se posaient pas, à un officier supérieur. Elle ne put qu’attendre son retour, avant de se lever et marcher en direction de la sortie. Effet de surprise, en sentant la main de l’agent sur son dos. Des frissons parcoururent son corps, et pendant une brève seconde, elle en eut le souffle coupé. Sa seule salvation fut qu’il la retira tout aussi rapidement, ouvrant plutôt sur la conversation hors-boulot. « I don’t know. Let’s talk … about traveling. So tell me, what countries have you visited? Which ones did you like more? » Les voyages, très effrayant pour quelqu’un cherchant constamment de la familiarité dans sa vie. Ne vivant, en fait, que via les images qu’elle trouvait sur internet. Des paysages à couper le souffle, des plages à perte de vue … Ah, cette fameuse maison au beau milieu de nulle part, un rêve à jamais anéanti.  
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« What? You want a medal, is that it? Congrats, you know more than you should about me. » « It's normal. It's my job to know everything about you. Spy remember. » Presque un murmure. Conscient que ce n'était qu'une semi-vérité alors que j'étais avant tout curieux d'en savoir plus sur elle. Plus que ce qui n'était demandé. Plus que de simplement savoir les informations de base, ou les informations nécessaires à son entraînement. Dans mes gènes de vouloir assimiler les risques. Mais aussi conscient qu'à son égard, l'éclat de curiosité il était là alors que je me retrouvais à en vouloir en savoir plus sur elle. « And you can know more about me, if you ask... » Proposition jusqu'à alors faite, alors que je ne m'étais jusqu'à là plus ouvert à elle. Ce que je lui proposais de me poser des questions. A elle de saisir cette chance ou non.

Une vision qu'elle avait, plus pessimiste, plus teintée de noir. Perspective que je ne voyais pas. Monde vu différement. Des personnes qui possédaient différentes pièces du puzzle pas moins. « How can you be so sure I’m not a lost cause? You know what I did, you hear the way I think about people and this job of yours. Maybe you should conclude that I can’t really be saved. Not that there’s anything to be saved. » « I know it, that's all. » Assurance alors qu'en effet, elle n'avait pas besoin de me convaincre. J'en restai convaincu. Certaine qu'en effet sa cause n'était pas perdue alors qu'elle était là, tentant de s'améliorer, tentant de saisir cette seconde chance même si elle bougonnait. Ce en quoi je croyais. Elle ne le voyait tout simplement pas encore. Mais tôt ou tard, elle y croirait. Ce que j'espérai. La difficulté de sauver une personne qui ne voulait l'être, mais elle était là, ce qui comptait. « Proof : you're here. » Sourire sur mon visage. Ce qui était le cas. Ce qui comptait en effet. Et je voyais bien qu'elle n'y croyait pas. Ne comprenant pas pourquoi je m'acharnais, tentant de l'encourager. Ce que Victoria avait fait à moi même si alors mes motivations étaient toutes autres. La volonté de sortir d'un enfer. Le puit qui avait juste été l'endroit qui avait déclenché une réaction en chaîne. M'attendant juste à ce qu'elle le voit à un moment ou l'autre, même si cela ne serait pas tout de suite.

Et pour ne pas éveiller ses soupçons, sur l'éventualité d'un kidnapping que trop plausible, je ne pouvais que l'inviter à aller dehors. Ne pouvant que la suivre dehors l'instant d'après. Désir de laisser cette main s'attarder un peu plus le long de son dos avant que je n'en vienne à m'éloigner. Me rappelant que j'étais son officier supérieur. Et tentant pas moins de me détendre non sans lui demander de quoi elle voulait parler. « I don’t know. Let’s talk … about traveling. So tell me, what countries have you visited? Which ones did you like more? » « I travelled everywhere in the world, almost. I like Moscow. It's a beautiful place. Cold but beautiful. I was sent undercover during a long time. Also Paris but I didn't really have the time to visit, only there to defuse a bomb. Peru. Many countries in South America. I never go to Africa. Also countries where we know there are terrorist, also in different states here. Mostly in United States, the European Union and Moscow. I never go to the Carribean Island but I like to. I guess I really like to travel, see the world. It's not always easy to enjoy a new country, because you go there for a mission. But when it is finished, when you don't have to call for an extraction team, you can enjoy the time there. » Ce qui était le cas. Parfois plus difficile à faire de visiter la ville quand les événements se précipitaient. La mission passait avant la partie loisir, avant de pouvoir jouer les tourismes. Mais il était certain qu'il était aussi agréable de prendre le temps de souffler. Il était agréable de découvrir un nouveau pays. Ce pour quoi nombreux s'engageaient pour, pour découvrir de nouveaux territoires, voyager dans le monde. Une possibilité donnée. « And I know that I will see the world again or more precisely Dublin. » Une mission que je savais était en train de se préciser, en discutant avec Victoria, et les autres membres de mon équipe, mes supérieurs. Mission qui restait confidentielle. « But we are not here to talk about work. Movie ? Do you have one in mind ? » Des sujets de conversation multiples, la possibilité d'en savoir plus sur elle. L'inverse aussi vrai. Des éclats de musique vers lequel nous nous dirigeons. Panneau qui indiquait une fête foraine non loin. « Do you want to go there ? or it would be too much ? » Conscient qu'elle n'était pas des plus à l'aise dans la foule. Main que je manquais d'attrapais. Préférant attendre son avis en premier.

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« I know it’s your job. I just … I don’t like to share my personal life with people. » Une façon de voir la vie et de surmonter les obstacles qui est différente des autres. Faire part de ses doutes ou de ses envies à quelqu’un pour ensuite tourner la page progressivement. Un processus qui fonctionnait, soi-disant. Une rencontre avec une amie, ou même un psy, et voilà, tout à coup, les choses semblent se dérouler un peu mieux. Dans le cas de Skye, il n’y avait pas besoin de tant de chichis. De l’alcool et de la nourriture, un film, et hop, elle passait à autre chose. Est-ce qu’elle venait à complètement oublier ses troubles personnels? Non, pas vraiment. La brunette les enfouissait, à la place, ce qui pourrait notamment expliquer son agressivité et son sarcasme, quand on s’approche ainsi de la vérité. Un peu comme un chien qui défend son os. L’agent Ward avait visé juste, c’est vrai, et par pur instinct, elle l’attaqua verbalement. Pas habituée à ce qu’on parle si librement, alors qu’il était supposé être un officier supérieur. Un refus complet, jusque-là, de lui poser des questions sur sa propre vie, que ce soit par gêne ou par respect à son intimité. Une porte qu’il entrouvrit, maintenant, puisqu’il lui proposait de poser des questions à son propos. « Well then tell me, have you always dreamt of this as being your dream job? » Le voyant, au départ, comme un robot, obéissant aux ordres sans jamais se poser de question. Des changements qui s’opéraient, car il adoptait une personnalité beaucoup plus calme et … humaine.

Une manière de voir le monde qui la dépassait complètement. Lui, un agent … il avait vu et vécu des choses horribles, a probablement rencontré les pires représentants de l’espèce humaine. Des meurtriers, des terroristes, …. Tout! Pourquoi ne voyait-il pas le monde aussi noir qu’elle? Et pourquoi s’entêtait-il à croire que Skye pouvait être sauvée? Pas d’explications outre que l’instinct entremêlé d’assurance quasi-totale. Il était réellement convaincu que la jeune femme serait capable de passer le cap du refus et du ruminement pour ensuite porter le badge fièrement. Impossible. Une hackt… ex-hacktiviste, ça a la rébellion dans le sang, et c’est exactement ce qu’elle possède. Une envie de lui prouver qu’il se trompait, qu’il avait tort de la tenir en estime. Pas le temps de le lui dire, cependant, alors qu’il continuait dans sa lancée. « Oh don’t get used to this. I prefer to stay-in, rather than go out. » La paisibilité de son appartement était toujours plus invitante que les rues et lieux fermés bondés de gens. Au moins, quand Skye se trouve chez elle, il n’y a pas de code vestimentaire, pas de yeux curieux, pas de brouhaha. Juste la télévision et peut-être aussi en cuisine, quand elle essaie de faire à manger.

Bientôt, ils quittèrent le bar, estompant ainsi toute idée de kidnapping. La jeune femme se concentra plutôt sur … eh bien sur lui, au début, alors qu’elle sentit le temps d’un instant, la main de l’homme sur son dos. Un émoi qui la laissa silencieuse pendant quelques minutes. Puis, elle entama la conversation en le questionnant à propos de ses voyages. Quelle sotte! Ne venait-elle pas de dire que le ‘boulot’ ne serait pas abordé? Heureusement, il lui répondit rapidement. « You’re right. Whenever you visit a new country, it’s must be for work must of the time. Not as fun, I guess, as being a tourist. » Moscou, Paris, Pérou … des noms familiers, mais seulement parce qu’elle aimait bien voir les photos de paysages. « But still. It must be interesting … I mean … I guess. I’ve read a lot of articles about people traveling. Seems … different. » Pas ‘amusant’, non. Aux yeux de la brunette, cela ne deviendrait qu’une énième source d’angoisses. Autant évité si elle le peut. Mais elle adorait lire les textes de certain bloggeurs, vivant le voyage à travers leurs mots et images. Suffisant. Pas du même avis, visiblement, car l’homme vivait pour l’aventure et l’adrénaline. En effet, il lui révéla devoir partir bientôt en mission à Dublin. « Never seen pictures. I’ll try to google them tonight. » Voilà ce qu’était le terme ‘voyager’ pour elle.

Une conversation qui reprit le cap initial, c’est-à-dire s’éloigner du ‘boulot’ pour se concentrer sur … sur les gens aux alentours? À vrai dire, Skye n’avait aucun talent pour les conversations, un point c’est tout. « It’s been a while, since the last time I went to a movie theater. It’s better online … or rather, on my television. » Pas d’accès à internent ni même à son ordi. Un vrai calvaire, parfois! La tension qui aurait pu remonter, avec une telle réponse. Heureusement, ils se firent interrompre par de la musique, bruit duquel ils se rapprochaient. Bientôt, la brunette aperçu un panneau indiquant la présence d’une fête foraine. Il n’y avait certainement pas d’endroit plus bondé que ça. L’envie de faire demi-tour et un endroit bien plus calme. Ses pas continuaient néanmoins à la faire avancer vers la source de la musique et du bruit. C’est à ce moment précis que Ward se manifesta. « I shouldn’t. I’m not sure I would react well to all those people around me, and the loud noise everywhere. » Est-ce qu’elle partirait en courant? Se mettrait-elle à crier comme une folle, pour que le monde s’éloigne d’elle? Aucune idée. « But I’ve never been to one. I’ve only seen them in movies. » Sans s’en render compte, ils s’arrêtèrent justement devant le panneau, où une flèches indiquait l’entrée principale.
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« I know it’s your job. I just … I don’t like to share my personal life with people. » « Or strangers I guess. » Masque que je portais alors. Sans aucun doute la vérité alors que je restais un étranger. Pouvant comprendre qu'elle ne veuille se confier à d'autres personnes. Pouvant comprendre qu'elle n'apprécie pas de se confier à des étrangers ou même tout court. Cela n'était pas comme si j'étais l'une des personnes qui se confiait le plus au monde. Ce qui n'était pas le cas à vrai dire. Je ne me confiais pas ou si peu, à moins que je le veuille. Non pas que j'étais fier de mon enfance et de certains membres de ma famille. Et un étranger je l'étais sans doute encore pour elle. Pointe de déception que je masquais en buvant une gorgée d'alcool. Corde sensible ou sans doute que oui je tentais de créer un lien. Souhaitant qu'elle puisse se confier à moi. Un lien que je tentais de renforcer, professionnel mais aussi sans doute autre. Ce dernier point par pur intérêt personnel cela ne faisait aucun doute, bien que je tentais de me convaincre que c'était avant tout pour gagner sa confiance. Ce que je voulais. Souhaitant renforcer ce lien pour qu'elle ait confiance en l'agence, si ce n'est en moi. Souhaitant qu'elle sache que je protégeais ses arrières. « Well then tell me, have you always dreamt of this as being your dream job? » « No. I didn't have one in my head. » Ne pensant pas au prochain travail que j'aurai, à mon métier de rêve si ce n'est à pouvoir survivre un jour de plus. Et une vie professionnelle qui était censée être toute tracée. Ce qui était le cas. Des parents qui voulaient que je les imite, qui voulaient que je fasse carrière dans la politique ou à un poste qui les mettrait sous leur plus beau jour. Ce que je ne fis pas. Ne suivant pas cette voie. Tentant de rester éloigné le plus possible de la politique alors que je tournais la télé aussitôt que je voyais leur visage s'affichait à l'écran. Colère qui existait. Colère qui était là, juste rangée partiellement de côté. « But I like this job. » Un concours de circonstance certes. Mais un métier qui me convenait parfaitement, conscient que je ne voulais pas changer de travail ou quoi. Un job que j'avais appris à aimer, qui me convenait parfaitement.

Et ne pouvant autant que lui parler de ce travail que je faisais, des voyages qu'il m'avait permis de faire. « You’re right. Whenever you visit a new country, it’s must be for work must of the time. Not as fun, I guess, as being a tourist. » Une vision de voir les choses, mais il ne restait pas moins que j'avais la possibilité de voir le monde. « I guess travelling solo is not as good as it could be. » La solitude appréciable certes mais qui ne pouvait que rendre triste par intermittence. La solitude qui restait. « But still. It must be interesting … I mean … I guess. I’ve read a lot of articles about people traveling. Seems … different. » Je ne pouvais qu'hocher la tête non sans hésiter à lui parler de ce premier voyage que je ferai. Voyage dont elle ferait peut être partie si elle était prête. Ce qui n'était pas encore le cas. Bien qu'il était vrai qu'il était aussi agréable de parler d'autres choses, il était agréable de parler d'autre chose que des missions avec une autre personne. N'étant pas arrivé depuis longtemps à vrai dire, à la différence de me retrouver avec mes compagnons de route. Disons que la conversation était différente avec elle. « Never seen pictures. I’ll try to google them tonight. » Ce qu'elle ne ferait pourtant pas tout de suite alors qu'elle était ici, à mes côtés.

Et un panneau de la fête foraine repérée. Panneau qui me donnait envie d'y aller autant que je connaissais sa réticence. Conscient qu'elle n'était pas si à l'aise que je ne l'étais parmi la foule, mais il ne restait pas moins qu'elle n'était pas toute seule. « I shouldn’t. I’m not sure I would react well to all those people around me, and the loud noise everywhere. » Mon regard qui restait posé sur elle alors que je ne pouvais que voir son regard incertain. Je ne pouvais que voir son regard incertain. « But I’ve never been to one. I’ve only seen them in movies. » « Then you should go. And you're not alone, you know. » Ce que je n'attendais pas plus alors qu'instinctivement mes doigts ne pouvaient que s'entrelacer au sien. Pointe d'électricité alors que je ne pouvais que l'entraîner derrière-moi. Des fêtes foraines auquel je n'avais forcément participé mais que j'appréciais ores et déjà enfant. Tristesse qu'elle n'y ait jamais participé. Le moment de changer cela. Et je ne pouvais que me retrouver à l'entraîner en direction de la foule non sans lui jeter un regard rassurant. « I'm not going to leave your side. » La vérité alors que je ne comptais pas la lâcher. Conscient tout autant qu'être grand n'avait qu'un avantage alors qu'il était plus facile de se frayer un chemin dans la foule. Chemin que je continuais de me frayer en direction de la première attraction.
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« People. Not strangers, just … people. I read many books about how children see the world, and from what I could find, if they are not taught to trust, they don’t. I wasn’t shown that people could be trusted, and I guess it stuck. Don’t take it too personal, I’ve just lived like this for … well, basically all my life. » Comme un enfant qui imite les gens autour de soi, on apprit à Skye à placer sa confiance en une entité supérieure, que celle-ci vous tendrait la main, quand en fait, la jeune femme ne reçut aucune aide. Puis, ce fut la consternation de voir que malgré ses efforts, pas une seule des familles d’accueil n’eurent l’envie de la garder. L’étincelle d’espoir qui s’éteint, peu à peu. Vint alors le désarroi, puis le dégoût. Des murs qu’elle se bâtit, pour me se protéger, vu que personne ne le faisait à sa place. Dans sa tour d’ivoire, la fillette d’autrefois se sentait à l’abri, savait que personne ne pouvait s’approcher, lui faire du mal, ou simplement la laisser tomber. Que ce soit l’agent Ward ou un autre, cela ne changeait pas vraiment cette sensation. Elle se croyait déjà trop engloutie dans cette noirceur pour que ça ne change. Un sujet qui, malgré tout, venait lui pincer un peu le cœur, ce pourquoi elle préféra ne rien ajouter, buvant une autre gorgée de son eau. Changer le thème de la conversation, un choix judicieux, autant pour elle que pour lui, probablement. Son travail actuel, son poste, peut-être pas son premier choix, mais celui qui le rendait heureux. Exactement comme la brunette, quand elle se trouvait devant son ordinateur. « It’s always great whenever you like your job. » Se lever le matin avec la détermination de finir la journée en beauté. Une sensation qu’elle ne retrouverait probablement plus, maintenant qu’elle devait se tenir à l’écart de son seul véritable outil de travail préféré. « Tell me, then, did you study? What kind of studies brought you to this? » Un peu de curiosité, certes, quoiqu’elle n’osât pas le questionner sur son passé, entre autres parce qu’elle craignait qu’il ne veuille pas en parler.

Un peu plus d’informations sur son rôle d’agent de terrain, alors qu’elle apprit quelques-uns des pays qu’il visita lors de missions. Quoique ce n’étaient des voyages touristiques, il avait quand même vu plus de choses qu’elle, de derrière son écran. Tant de paysages qui devraient être mille fois plus beaux en vrais. Les plats exotiques vraisemblablement délicieux des photos n’avaient rien à envier aux petits restaurant se voulant être de la cuisine traditionnelle. « Probably not. But still, it would be an adventure, to go alone. I mean, from the pictures of back-packers, it looked interesting. » Les gens qui se promenaient avec leurs sacs à dos et marchaient pour mieux s’imprégner de la vie locale, soit seuls ou en couple. Le courage qu’ils avaient était respectable, surtout du point de vue d’une femme ne voulant pas sortir de chez elle. Dublin? Dans ce cas, cela voudrait dire qu’elle n’aurait probablement pas d’entraînements … ou alors qu’on la mettrait avec un autre officier supérieur, temporairement. La deuxième option lui donnait envie de vomir. Elle avait déjà assez de difficulté à trouver la volonté de venir s’entraîner. Il fallait vraiment que ce soit pour voir l’agent Ward. Autrement, la jeune femme serait restée chez elle.

Une marche qui s’interrompit quand il aperçu un panneau annonçant une fête foraine. Une proposition qui la laissa perplexe, au début. Ne savait-il pas qu’elle évitait les endroits publics justement à cause des gens et du bruit? Visiter un tel endroit, c’était au-delà de ses capacités, normalement. Sa rationalité lui criait de ne pas jouer les casse-cous et partir avant qu’elle ne se mette à paniquer. Cependant, l’idée de voir à quoi ressemblait une fête foraine s’imprégna à un tel point qu’elle verbalisa ses pensées. Oui, il y avait des tas de scènes près des attractions, dans les films. Les couleurs semblaient réellement fantastiques, le soir, à en juger par les tonnes de lampes un peu partout sur le panneau. Un regard perdu, alors qu’elle entendit Ward lui conseiller d’aller voir justement puisqu’elle n’est pas seule. Une réponse qui la toucha, certes, mais qui n’équivaut en rien aux frissons qui lui parcoururent le corps en entier, lorsqu’elle sentit ses doigts s’entrelacer dans les siens. En un rien de temps, les voilà qui marchaient parmi la foule, une sensation très étouffante au début. Les yeux de Skye se promenaient tantôt à gauche, tantôt à droite, confuse par les mouvements, les cris d’enfants et la musique. Bientôt, son regard croisa celui de Ward, et juste à temps, alors qu’il déclara ne pas la laisser en plan. Un léger choc et un pincement au cœur; elle ne s’attendait pas à de tels propos. En fait, c’était la première fois, depuis ses débuts à l’orphelinat, qu’on lui disait une telle chose. Une vague d’émotivité la parcouru, mais elle préféra ne pas la laisser prendre le dessus. Elle préféra porter son attention sur les attractions juste devant eux, plus loin. « I think it was written on my file that I don’t like heights, right? » Aucune espèce d’idée de son choix, que ce soit la Grande Roue ou les montagnes russes. Tout ça la rendait légèrement peu à l’aise.
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« It’s always great whenever you like your job. » Une vision particulière du monde à mes yeux. « Tell me, then, did you study? What kind of studies brought you to this? » Sujet délicat. Manquant de me renfermer. Ce qui manquait en effet d'être fait alors qu'aux premiers instants, je ne pouvais que me refroidir, devenir de glace. Me forçant à reprendre une respiration. Ce qui n'était pas conseillé. Tentant de me rappeler les conseils de mon thérapiste. Sujet là aussi dont je n'aimais pas parler. Une obligation auquel me soumettait Victoria. Conscient que cela aidait après plusieurs années alors que les visites s'espaçaient réellement. Non pas que cela voulait dire que j'appréciais toujours de me rendre là-bas. En sortant souvent plus en mauvais point qu'avant alors que je détestais ressasser ces détails, ces souvenirs. L'importance d'en parler, d'avoir un cadre sécuritaire pour rejoindre la CIA. Autant conscient que j'avais bénéficié d'un pass-droit alors que j'aurai pu aussi être recalé. Ce qui serait aussi le cas de la jolie brune si elle échouait là-bas. Conscient autant que ce n'était pas un choix d'étude qui m'avait conduit là-bas si ce n'était ma situation, le coup du destin. Chanceux que Victoria apparaisse pour me faire cette proposition. Silence qui semblait s'éterniser avant que je ne reprenne la parole. « I didn't study. Some agents are recruited very young. It was my case, and I said yes without hesitation. » Ne mentionnant pas mon détour en prison car la vérité restait là que j'avais recruté. Certains ayant ce qu'on pouvait appeler un privilège. Des agents qui étaient repérés pour leur potentiel et souvent entraînés plus durement que d'autres. Ce qu'elle était aussi, recrutée. Regard qui n'était pourtant pas posé sur elle alors que manquant de me perdre dans les souvenir, je ne pouvais que porter mon attention sur l'horizon et les passants qui se massaient non loin.

« Probably not. But still, it would be an adventure, to go alone. I mean, from the pictures of back-packers, it looked interesting. » « It is also... » Ce qui était aussi le cas bien que parfois la solitude pouvait peser. N'ayant rien de réjouissant de dîner seul dans un restaurant bien que j'avais aussi conscience que souvent cela n'était pas le cas. Certaines femmes surtout plus aventureuses que d'autres face à la présence d'un étranger. Parfois une relation d'une nuit. Disparu avant qu'elle ne rouvre les yeux. Là pour assouvir la faim sans qu'il n'y ait forcément cette pointe d'alchimie. N'ayant simplement pas rencontré cette âme soeur que certains décrivaient dans les livres. Non. Là n'était pas le cas. Non pas que j'avais réellement le temps pour cela ou qu'il était avantageux de se trouver auprès d'un civil. Les mensonges qui existeraient à moins que ce dernier ne soit consultant pour la CIA. Bien entendu ils pouvaient être mis au courant mais il ne restait pas moins que nombreuses missions seraient tues, qu'il y aurait forcément des absences. Un quotidien que peu respectait. Et tantôt des règles à l'intérieur de l'agence sur les relations de couple. Un règlement assoupli certes mais un sujet qui restait délicat. Vie familiale qu'il était parfois trop facile d'imaginer, plus posé avant que je ne vienne tantôt qu'à chasser cette image de mon esprit.

Attention qui se détournait de ses pensées pour se concentrer sur la jolie brune qui se retrouvait à mes côtés. Mes doigts qui étaient entremêlés aux siens alors que je l'entraînais dans la foule. Ne comptant pas la lâcher en effet alors que je pouvais du coin de l'oeil guetter ses réactions pour m'assurer qu'elle allait bien. « I think it was written on my file that I don’t like heights, right? » « Don't worry. » Comptant en effet commencer doucement alors que l'attraction reperée, je ne pouvais que me diriger vers là. L'avantage de dépasser la foule en taille, la facilité à se repérer et à se frayer un chemin dans la foule. Avantageux en effet alors que je savais exactement où j'allais. Dépassant le marchand de barbe à papa, et le groupe d'enfants qui ne pouvaient que courir dans sa direction pour m'arrêter finalement face à deux attractions. L'une simple comme le monde avec les autos-tamponneuses et l'autre qui n'était que le train hanté, bien que trop souvent ce dernier était loin de l'être. Sourire qui manquait de se dessiner sur mon visage alors que je me tournais vers Skye. Main que je n'avais pas encore lâchée. « So.. What do you prefer, this one or ? » Désignant autant la maison hantée. La possibilité pour elle de choisir si ce n'était pour moi de me faire de nouvelles réflexions à son sujet.
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Les discussions, les interactions non pas au clavier, quand on a le temps de réfléchir, mais en direct, de vive voix. Une activité très peu commune pour la brunette et surtout, quelque chose qui ne lui plaît pas. Le peu de fois qu’elle dû s’efforcer, tout comme maintenant, la pauvre s’en voulait par la suite. Un sujet pas très intéressant ou des questions beaucoup trop personnelles. À en juger par son comportement actuel, il semblerait que Skye se soit imposée, qu’elle ait encore gaffée. Un vrai clown, oui. Pourquoi croyait-elle pouvoir lui demander un peu plus sur sa vie privée? Il restait tout de même son officier supérieur, la personne la préparant à un job dont elle ne voulait pas, à vrai dire. Cette différence de grade ne devrait pas être oubliée si facilement. Qui sait si l’agent Ward s’en offusquerait, un peu comme maintenant, alors que le silence tomba pendant quelques minutes. Malaise, préférant lui laisser le temps qu’il lui fallait pour rétorquer. Son regard qui regardait un peu à l’entour, mais ne s’arrêtant pas tant sur les passants. En fait, elle n’observait que les habitations, là où normalement, il n’y avait pas trop de mouvement et où elle ne verrait pas une foule. Autrement, à vouloir jeter un coup d’œil aux passants et aux voitures, Skye ne resterait pas là longtemps. Heureusement, il reprit la parole, ce qui la rassura un peu. « You knew the risks that came with the job, and you still said yes? » Ton de voix surprise, essayant de se mettre dans les souliers de l’agent. Impossible. Elle n’avait pas la fougue, le talent ni même le courage pour ce poste. Cependant, on le recruta, tout comme Skye. En revanche, on ne lui laissa pas vraiment le choix. Se retrouver en prison ou chez l’ennemi, est-ce que ce sont des options variées? Pas vraiment « I would have studied a little longer, but I didn’t have the money for that. » Dur, que de devoir balancer cours et boulot, alors que le salaire devait lui servir pour ses besoins essentiels et ses factures multiples. Une nécessité que d’en arriver au tout premier diplôme et de se concentrer sur ses recherches d’emploi. Le Rising Tide qui est venu cogner à sa porte exactement au bon moment.

Un bien grand rêve, ou plutôt, une indécision constante, lorsqu’on lui parlait de voyage. Sa curiosité pour les mets, la culture et les paysages de divers pays l’intéressant grandement. Voir le monde, comme on dit, et apprendre des autres. Des envies de prendre un sac et dos et partir faire le tour se refoulaient bien vite, en imaginant les bains de foules et le vacarme. Respiration plus rapide, les mains en sueur, les regards suspicieux … oui, une crise pointa le bout de son nez, dans ces moments-là. C’est bien pour cela que la jeune femme ne vit les voyages que par le biais d’autre gens. Elle lit des briques de livres parlant de l’Amérique Latine, par exemple, et des diverses petites cultures d’origines aztèques. Elle écoute les reportages et documentaires, va explorer sur internet les blogs et les vidéos. En bref, elle pourrait vous raconter un tas de choses sur un peu de tout, mais dès qu’on lui demande quels pays elle a visité pour parler ainsi, la brunette se renfrogne immédiatement. « Maybe one day … » Ne prêtant pas tout de suite attention à ce qu’elle venait de dire, mais se corrigeant quelques minutes plus tard. « Or maybe not. I mean, not in the near future. I wouldn’t even be able to board a plane. » Pas claustrophobe, sinon qu’elle ne serait pas rassurée par la présence de tant de passagers.

Mais c’est qu’il continuait à repousser les limites, en lui suggérant d’abord de venir le rejoindre à ce bar. Un miracle, qu’elle soit venue puisque normalement, elle préfère la quiétude de son appartement. Il n’en avait cependant pas fini. Les voilà maintenant en plein cœur d’une fête foraine, un endroit en particulier qu’elle n’aurait jamais imaginé visiter. Si ce n’était d’elle, la pauvre ne se serait jamais retrouvée ici. Leurs mains entremêlées, une manière de garder un œil sur elle et la rassurer aussi. Difficile de garder son calme, rien qu’en voyant les attractions les plus grandes. La panique qui s’installait doucement, alors qu’elle le mettait en garde. Ne pas s’inquiéter? Trop tard! C’était déjà fait. La seule chose qui lui rendit un petit sourire, fut de dépasser les montagnes russes et la Grande Roue. Ouf! Se demandant tout de même par où commenceraient-ils. Une réponse à cette question silencieuse lorsqu’il s’arrêta devant deux attractions. D’un côté, il y avait les autos-tamponneuses et de l’autre, le train hanté. Choisir, alors qu’elle n’y connaissait rien? Petit moment de réflexion. En choisissant le premier, elle dévoilerait ainsi son incapacité à comprendre comment fonctionne les automobiles. Elle conduirait ça comme une idiote. Avec le train hanté, certes, elle paniquerait s’il y avait trop de bruit, mais au moins dans le noir, on ne la verrait pas. « The train. Too many people around, and they seem to take bumper cars very seriously. » Dit-elle en voyant des enfants se pourchasser et crier de folie.
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« You knew the risks that came with the job, and you still said yes? » Un hochement de tête. Conscient depuis le début que la vie menée ne serait pas la plus simple. Mais faice à l'idée de passer des journées dans une cellule, le choix avait été vite fait. Dès lors je pourrai être hors d'atteinte. Je n'aurai plus à voir leurs regards, je ne serai plus à leur merci. Conscient que si j'aurai refusé, le jugement aurait été vite expédié, l'argent aurait été utilisé à ses fins. Ce que je ne voulais pas. Conscient que le procès serait vite bouclé, et un autre enfer qui m'attendrait. Alors qu'en acceptant la proposition de Victoria je pourrai tirer un trait sur mon passé. Cette dernière qui s'était assurée que Lily, Thomas bénéficient d'une protection. Ce que je voulais. Ne sachant pas ce qui m'attendait. Conscient que je ne pourrai avoir plus traits à ma famille. Ce qui me convenait. Après tout ce n'était pas eux que je regretterai le plus loin de là. enfer dont je voulais juste m'échapper, voulant devenir quelqu'un d'autre. Etant devenue la personne que j'aurai aimé être. Désormais capable de me défendre. Désormais capable de défendre les innocents. Maître de mon destin, bien plus que je ne l'avais été auparavant. Comment dire non à cette idée. Comment refuser cette idée alors que Victoria m'avait offert sur un plateau d'argent un autre départ. Et départ que je n'avais pu que prendre. Un virement à 180 degrés. Un choix à faire. Un choix que j'avais en effet fait sans hésité. Conscient qu'elle ne pourrait pas comprendre. Un contexte dont elle n'avait pas connaissance mais que je n'étais pas encore prêt à dévoiler. Il était encore trop tôt. Marqué à vrai dire encore alors qu'il restait difficile de se dévoiler, ou d'avouer ses vulnérabilités. « I would have studied a little longer, but I didn’t have the money for that. » L'argent. Ce qui n'avait jamais manqué. Argent sali. Argent que je n'avais jamais voulu. Une seule part d'héritage que je respectais, celle de Gramzy. Leur or je n'avais pu que le jeter par la fenêtre ou je l'aurai sans doute fait si l'opportunité s'était présentée. Ce qui n'était le cas. Des parents qui me pensaient sans doute mort, qui ne savaient plus rien de moi à ma différence. De l'argent qu'ils ne m'auraient sans doute pas donné, bon à rien à leurs yeux. Ce que je n'étais pas. Ce qu'elle n'était pas non plus bien que je pouvais comprendre qu'elle ait pu espérer à une autre vie. On espérait tous.

« Maybe one day … » Un sourire qui se dessinait sur mon visage. Une phrase qu'elle s'empressait de reformuler aussitôt. « Or maybe not. I mean, not in the near future. I wouldn’t even be able to board a plane. » « Too late ! » Note d'amusement perceptible. Sans doute pouvait-elle se douter que je ne pourrai que ressortir ce commentaire qu'elle avait fait. Ce qui serait en effet le cas alors que là était déjà la preuve qu'elle pouvait dépasser ses à priori. Ce qu'elle pouvait bel et bien faire. Certes cela ne se ferait pas forcément en un jour mais je ne pouvais que constater avec plaisir qu'elle se laissait aller à cette idée. Idée convenable face à laquelle je n'enfonçais pas plus le couteau dans la plaie. Ce qui me suffisait alors. Et des avis que je ne pouvais que tenter de la faire dépasser. La conduisant au plein coeur de la foule. La conduisant dans un coin qu'elle pouvait redouter mais qu'adorable et amusant selon mes yeux, la fête foraine. Lieu où enfants se mêlaient et parents. Des couples qui hurlaient de terreur ou de plaisir à travers les attractions proposées. Couples qui s'arrêtaient pour manger de la barbe à papa ou des sucrerie, si ce n'était des enfants qui se ruaient vers la pêche au canard. La fête foraine. Un éternel. Non pas que j'y avais réellement eu accès avant mais désormais les choix qui étaient là. Une vérité alors que les grands comme les petits pouvaient en effet s'y plaire. Choix que je lui laissais pourtant sien pour qu'elle décide de l'attraction. « The train. Too many people around, and they seem to take bumper cars very seriously. » Hochement de tête alors que je ne pouvais qu'en échange de quelques dollars me retrouver avec deux tickets. Le train qui arrivaient. Sur certains visages la peur, d'autres pleurant ce qui semblait de rire. Ne pouvant que m'avancer, attendant la dernière seconde pour lui lâcher la main alors que je ne pouvais que prendre place dans le wagon. Grognement certes poussé alors que je ne pouvais que me retrouver à l'étroit, comme un poisson dans une boîte de sardine. Me calant plus confortablement avant de reporter mon attention sur elle. Visage que je mémorisais. Me demandant comment elle réagirait par la suite, si les expressions sur son visage changeraient. Une possibilité. « Are you afraid of ghosts or monsters ? » Une question. Certes souvent des attractions risibles ou la peur n'était pas forcément au rendez-vous mais espérant être surpris dans le bon sens.
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