AVENGEDINCHAINS

Même si j’ai grandi dans une petite ville, je n’ai jamais nécessairement été une personne qui apprécie la nature. Mais bon, quand on se retrouve coincé sur une île il faut se rendre à l’évidence que pour survivre… il faut apprendre la vie en plein air. Arg, je peux vous dire que je ne fus pas franchement heureuse même si notre village est assez bien construit et que je fais surtout partie de ceux qui gère la sécurité vue mon passée en tant que membre des forces de l’ordre. Je n’aurais jamais dû accepter d’aller en Europe pendant mes vacances. À la base, l’idée ne me plaisait déjà pas beaucoup… je crois bien que quelque part c’était tout simplement mon instinct qui tentait de me prévenir avant la catastrophe. J’aurais dû l’écouter au lieu de mettre de côté ce sentiment dans mon estomac. Enfin, comme on le dit si bien, ce qui est fait est fait alors autant aller de l’avant. C’est donc ce que j’ai fait. Je me suis adapté dans cette communauté et j’ai pris mes marques comme de nouvelles responsabilités. Je déteste être inutile, alors quand on m’a demandé mes connaissances j’étais plus qu’heureuse de rejoindre ceux qui gardaient un œil sur la protection du village. C’est un boulot franchement plus tranquille que mon ancien. Il y a bien quelques bagarres ici et là, mais jamais rien de trop ne grave. On doit bien souvent à peine user de force pour séparer les gens. Bref, c’est quasiment la grande vie contrairement à mon boulot d’avant que je me crash sur cette île par malheur.

Quand je me suis levé ce matin, rien ne laissait présager que j’allais faire une rencontre qui allait totalement changement ma vie. Non, tout se déroulait comme toujours. J’ai discuté avec Robbie un moment au déjeuner au sujet de sa petite famille. Il était un des rares avec sa femme et ses deux enfants à avoir survécus. Une partie de moi enviait le fait qu’il avait sa famille avec lui. Ma propre famille m’avait jeté littéralement dehors pour quelque chose que je ne contrôlais pas, pour qui j’étais et franchement ça me fait encore mal même des années plus tard. Je ne suis jamais retourné les voir et je n’ai jamais pu avoir une fermeture avec eux. J’aimerais vraiment savoir si après toutes ses années je leur ai manqué un peu ou s’ils sont désolés de m’avoir chassé comme un mal propre. J’ai de gros doutes. Enfin, je ne suis pas franchement difficile à retrouver si on se donne réellement la peine, mais ils ne l’ont jamais fait comme aucun autre membre de ma famille alors je me dis qu’ils m’ont tout simplement effacé de leur vie. Autant que j’en fasse autant de mon côté. Je déteste finir par penser à ma famille de merde. Ça me coupe l’appétit. Après un rapide au revoir à Robbie, je retourne dans la petite maison qui est devenue la mienne maintenant. J’attrape mon couteau, mon arme de poing ainsi qu’une petite hache que j’attache autour de ma taille. J’attrape mon sac à dos dans lequel se trouvent des bouteilles d’eau vides. En sortant, je crois de nouveau Robbie. « Je vais chercher de l’eau et voir quelques pièges avant de revenir. » Il hoche la tête et je tourne les talons.

J’entre rapidement dans la forêt dense. C’est calme autour de moi ce qui m’apaise. Le vent devient mon seul compagnon alors que je marche plus profond m’éloignant de l’agitation du village. Même si je n’aime pas particulièrement la forêt, je dois avouer apprécier ces moments de solitudes. Ça me donne le temps de me vider la tête. Je me dirige en premier vers la petite rivière qui se trouve non loin. Il fait quand même assez chaud donc je préfère avoir autant d’eau possible sur moi. Je dépose mon sac contre une roche et m’assit un moment en regardant la nature autour de moi. Je souris doucement en sentant le vent soulever mes cheveux et caresser ma peau. Je suis tellement prise dans le moment que je n’entends pas tout de suite le bruit de pas qui approche. Quand je l’entends pour la première fois, je sursaute et me tourne vers l’endroit d’où il vient. J’attends, puis je le lève doucement pour ramasser mon sac à dos. Au loin, je peux voir la silhouette massive d’un ours. Il vaut mieux pour moi de ne pas rester dans le coin avec lui ici. Le plus silencieusement possible, je me déplace en m’éloignant de lui. J’arrive même à grimper dans un arbre sans me faire griller. De ma position, je peux très bien voir les déplacements de l’animal. Il se trouve dans une zone plus ouverte, heureusement que je me suis éloigner. Du coin de l’œil, je vis une autre silhouette, humaine cette fois, directement sur la trajectoire de l’ours… ça pouvait être quelqu’un du village comme n’importe qui… mais je ne pouvais pas seulement rester là. Je descendis de mon perchoir pour me faufiler le plus proche de cette personne. Ma petite taille me fut bien utile pour me cacher dans les hautes herbes. Je réalise alors que c’est une femme… et jolie en plus de ça. Je sais automatiquement qu’elle ne vient pas du village parce que je m’en souviendrais clairement. Je l’attrape par la taille la tire vers moi collant son corps contre le mien. Je sais que c’est loin d’être idéale surtout qu’elle est armée, mais bon. « Pas un mots, je sais comment nous sortir d’ici, mais tu dois me faire confiance. » Je murmure à son oreille alors que je la tire un peu plus loin. À un moment, je me laisse tomber sur le avec elle sur moi. Au loin, on peut attendre l’ours approché. Il semble s’arrêter un moment avant de continuer sa route. Je soupire alors que je laisse ma prise sur son corps. « Ce fut juste.» Je rencontre ses yeux pour la première fois et… merde je ne regrette pas du tout ce que je viens de faire. « Salut. » Je lui offre un grand sourire alors qu’elle est toujours partiellement couchée sur mon corps, ce qui personnellement ne me dérange pas du tout.

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Si on m’avait dit que je me retrouverais dans une situation pareille ce matin, je n’y aurais pas cru… enfin quand on y pense bien… si j’aurais trouvé ça assez plausible finalement parce que les gens semblent bien souvent apparaître de nulle part sur cette île. C’est comme si cet endroit attirait tous les pauvres et malheureuses âmes qui se trouvent à proximité. Ça me laisse me demander si on n’est pas dans le triangle des Bermudes au final. Hé! Me regarder pas comme ça! Tout est possible après tout. Je veux dire, il y a des trucs franchement bizarre sur cette île en plus des gens qui tombent du ciel, et ce n’est pas toujours une manière de parler croyez-moi là-dessus. Donc, au final… je me dis que je ne devrais pas franchement être étonné de son apparition comme celle de l’ours. On m’avait bien prévenu qu’il y avait tout un tas d’animaux différents dans la forêt. J’ai surtout rencontré des renards, loups, lapins et même un puma ou deux… mais c’est la première fois que je vois un ours d’aussi près de toute ma vie. Franchement, pas une expérience que je veux retenter de sitôt. Il y a de quoi flipper à mort en voyant cette grosse boule de poile et de muscle rôder autour de vous. Je ne veux même pas imaginer ce qui se serait passé s’il nous avait vus. J’au beau avoir une arme à feu sur moi… ça ne veut pas dire que je veux perdre mes balles sur une telle bêtes. Vu le calibre… je doute même pouvoir réellement le tuer avec la moitié du chargeur dont je dispose.

La femme que je viens de sauver, une jolie rousse, me regarde surprise. Je peux discerner une certaine méfiance dans ses yeux que je ne lui reproche pas du tout. Je ne sais pas comment elle est arrivé ici et elle peut avoir eu de mauvaise expérience avec d’autres survivants sur l’île. Pas tout le monde est sympa dans le coin. Ça je le sais bien. Je lance la conversation du mieux que je le peux. J’aurais sans doute fais bien mieux si on s’était rencontrer dans un bar ou même dans la rue… mais bon, avec l’adrénaline de mon sauvetage toujours en train de pulser dans mes veines… c’est le mieux que je peux faire. Elle ne semble pas franchement en faire de cas. Je dois avouer regretter presque aussitôt la chaleur de son corps sur le mien quand elle se lève en vitesse pour s’éloigner. Heu... Salut. Je souris à ce qui me semble être un geste nerveux de sa part quand elle replace une mèche inexistante derrière son oreille. C’est mignon. J’ai envie de rire, mais je me retiens. Je ne voudrais surtout pas qu’elle le prenne mal parce que ce ne serait pas pour me moquer d’elle que je ris. Et hem... Merci. Je hoche la tête alors que je m’assis le dos droit. « Aucun problème. Sauvé les jolies femmes est toujours plus amusant que d’affronter un ours. » Je lui offre un regard amusé alors que me lève.

Une fois debout, je lui offre ma main pour l’aider à se mettre debout alors que je jeté un rapide coup d’œil autour de nous. Je veux m’assurer que notre ami n’est plus dans le coin. On a eu une chance folle de l’évité une fois, deux fois serait un véritable miracle si vous voulez mon avis. Je préfère ne pas tenter le destin. Avec ma chance légendaire, on va finir dévorer. « Je suis désolé de t’avoir bondit dessus comme une sauvage, mais je devais te sortir de là rapidement. Tu n’avais pas l’air de savoir comme agir et ça aurait été dommage que tu te retrouves sous les griffes de l’ours. » Une fois qu’elle est debout, je me penche pour ramasser mon sac à dos rester sur le sol et en sort une bouteille d’eau que je lui tends alors que j’en prends une autre. [/b]« C’est de l’eau promis. Je suis Maggie au passage. Bienvenue sur l’île infernale. »[/b] Je grimace au surnom qui vient d’un autre survivant, mais qui va bien à cet endroit. Il est facile de dire qu’elle n’est pas là depuis longtemps, donc un bienvenue me semble presque approprié alors que je présente à elle.

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J’ai appris très vite qu’il vaut mieux éviter toutes sortes de confrontation avec un animal sauvage si on veut s’en sortir vivant. Chaque fois que j’ai vu un villageois revenir après un conflit avec une bête… ils ne sont pas toujours vivants et encore moins en bonne état. Deux semaines après mon arrivés, j’ai même dit aller aidé pour retrouver les parties du corps d’un mec. Je ne vous dis pas l’horreur que ce fût de ramasser ce qui restait de cet homme alors qu’il était éparpillé sur presque 50 mètre en pleine jungle. J’en frissonne encore de dégoût juste au vague souvenir. Vous pouvez donc comprendre pourquoi j’ai décidé d’intervenir afin d’aider cette femme. Elle ne mérite pas un tel sort même si elle peut être la pire personne au monde… ce que je doute assez. Elle me semble trop adorable et maladroite pour être quelqu’un de méchant, mais bon je viens de la rencontrer… les gens cachent parfois très bien leur véritable visage. Étant flics me l’a très bien appris avec les années. Mais bon, elle accepte ma main pour se remettre debout et me remercie. C’est un bon départ je trouve. C'est que... Je n'ai pas vraiment l'habitude de faire face a ce genre de... Situations.   Je rigole légèrement. « Je me moque pas de toi, mais plutôt du fait personne ne peut réellement avoir l’habitude de se faire pourchasser par un ourse en plein milieu de la jungle! »

Je décide par la suite de faire les présentations parce que même si on est au beau milieu de nulle part, perdu dans un océan on ne sait où, je suis toujours civilisé. Alors, je me présente en premier et elle suit le mouvement en prenant l’eau que je lui propose. Je suis Alex... Et j'avoue que j'aurais préféré quelque chose de plus fort mais... Je crois que ça ira aussi. Rah, qu'est ce que je tuerais pour une bonne vodka ou un verre de scotch! ... Surtout maintenant. Je lui offre un sourire en coin alors que je glisse la main à l’intérieur de ma chemise pour en sortir un petit flacon de métal que je secoue alors qu’elle boit toujours de l’eau. « J’ai peut-être ce que tu souhaites alors Alex. » L’alcool est souvent considérer comme un luxe dans cet endroit, mais certains arrivent toujours à s’en procurer on ne sait comment ou même en littéralement en fabriquer. Ce n’est pas toujours génial, mais c’est mieux que rien. « Ce n’est pas beaucoup et c’est pas du scotch, mais c’est toujours mieux que rien. » Je reprends la bouteille pour la mettre dans mon sac que je glisse sur mes épaules. Merci.   J’hoche la tête. « De rien. » Je me retourne pour partir. Quand je jete un coup d’œil par-dessus mon épaule, je vois qu’elle n’a pas bouger alors je me retourne vers elle. « Alors Alex, tu viens. Je veux t’offrir un verre pour célébrer le fait qu’on a pas fini bouffer par un ours. »

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Dans un premier temps, je me demande si elle va réellement vouloir me suivre. Même si j’ai fait une entrée remarqué en lui sauvant la vie, ça ne veut pas dire qu’elle va me faire confiance. Je reste toujours une pure inconnue pour elle comme elle l’est pour moi. Je comprends et j’accepte la méfiance parce que c’est un comportement tout à fait normal pour toutes personnes sensé arrivant rencontrant un inconnu surtout sur une île aussi étrange que celle-ci. Je ne dis jamais non a un verre. Surtout si c'est de l'alcool. Je souris en l’entendant accepter. On dirait bien qu’elle en a de besoin de toute manière… un peu comme moi. « Rien de mieux pour faire face à un presque face à face avec un ours qu’un bon verre après tout! Mais pas ici, on va descendre un peu plus. » Je lui dis alors que je me mets à marcher tranquillement dans la jungle. Je connais assez bien le coin maintenant et puis quand on prend le temps de bien regarder les arbres, parfois on remarque des points de repère bien précis creusé dans les troncs. Certains, c’est même moi qui les ai fait durant mes escapades en solitaire en pleine nature. Ma petite version des petits pois, plus durable et plus discret aussi quand on y pense bien.

Par contre, je ne suis pas sûre de retrouver mon chemin jusqu’à la plage... A moins que tu ne m'emmène dans ton coin? Ou ton village? Je m’arrête devant un grand arbre et attends qu’elle me rejoigne. « Ne t’en fais pas Alex, je nous amène vers la plage. Tu devrais pouvoir retrouver ton chemin facilement après ça. Il suffira de longé. Je ne sais pas si c’est une bonne idée de t’amener avec moi… enfin sauf si tu veux vraiment rejoindre mon village. Ils seraient sans doute heureux… mais la plupart son méfiant des nouveaux. Il n’y a pas que vous et nous sur cette île. Certaines personnes ne sont pas particulièrement de bonne foi… et on a été attaqué avant. » Bien entendu, ces autres ne nous ont jamais réellement attaqué dans le village pour une raison quelconque, mais ils ont blessés plusieurs personnes depuis tout le monde se méfie quand un nouveau arrive parce que tout le monde croit qu’il peut être avec eux. Entre temps, je me suis remis à marcher. Je peux déjà entendre le son des vagues et sentir l’odeur de la mer. La plage n’est pas loin. Au fait, tu es toute seule ici? J’hésite un instant à lui répondre. Je ne sais pas si elle fait partie des autres… je doute fortement. Mon instinct me dit que je me peux me fier… mais tout de même on n’est jamais assez prudent. Je veux dire... Tu fais comme tu veux... Mais... Sur la plage nous sommes une petite poignée de gens... Donc si jamais tu te sens seule ou... Enfin, tu peux nous rejoindre. On te trouveras facilement une petite place. Je pousse un dernier buisson et la plage apparait devant nous dans toute sa splendeur. « Je vis avec d‘autres. J’apprécie cependant l’offre, mais j’aime bien ma petite maison. Si tu veux un conseil, soit toujours attentif à ceux qui vivent dans ton camp. Je t’ai dit qu’il y en avait d’autres… et ils sont loin d’être aussi sympa que nous. Si vous avez quelque chose qu’ils veulent, ils vont venir le prendre. » Ma voix était très sérieuse quand je parlais de ces hommes. Ils sont réellement dangereux et je veux vraiment qu’elle le comprenne bien. Je n’aimerais pas qui lui arrive quelque chose parce que je souhaite réellement la revoir après aujourd’hui pour une raison assez simple. Elle me plait. Elle me plait réellement… Ce n'est pas une obligation, hein?... Tu fais ce comme tu le sens. Je souris de nouveau amicalement. Il y a vraiment quelque chose de doux chez cette femme même si elle tente de se montrer complètement forte. C’est adorable si vous voulez mon avis. « Je vais le gardé à l’esprit Alex. Merci pour l’offre. Vient, je t’ai promis un verre non. »

Je me tourne alors en l’invitant à me suivre. Je vais prendre place dans un petit coin d’ombre. Je me laisse tomber sur le sable en fermant les yeux un instant pour profiter du calme actuel et de la présence d’Alex. Après un instant de silence, je finis par sortir la fiole à nouveau que je lui tends avec un sourire. « Les dames d’abord et je crois que tu en as plus de besoin de moi. »

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Je ne suis pas une des plus anciennes sur l’île, mais j’imagine que j’ai assez bien écouté les conseils ainsi que toutes les expériences de la plus part des autres habitants du village assez pour rapidement prendre mes marques une fois dans la jungle. Ça m’a prit un bon mois, mais maintenant j’arrive enfin à naviguer dans cet endroit sans trop de mal. J’avoue que c’est surtout grâce au système de traces qu’on laisse derrière nous comme nos propres panneaux de signalisations. Si on pouvait réellement en mettre, je crois que certains seraient pour, mais ça serait une chose stupide de faire si vous voulez mon avis. Pourquoi demandez-vous ? Une bien… on très simple. On ne veut quand même pas que tout le monde sache où on réside sur l’île pour de très bonne raison que j’ai déjà amplement souligné. C’est une question de protection tout simplement et je crois qu’elle peut le comprendre.

Je lui offre quand même assez de réponse pour ne pas qu’elle ne commence à se méfier de moi parce qu’elle n’a bien entendu aucune raison de se méfier. Franchement, je ne suis pas la personne la plus dangereuse sur cette l’île. En fait, je ne lui suis que si on m’attaque ou attaque ceux qui sont sous ma protection. Je garde toujours ma morale de flic j’imagine même si je ne porte plus réellement mon badge pour que tout le monde le sache. J’ai toujours voulu protéger les autres et ce n’est pas parce que je suis maintenant coincé sur cette fichue île que je vais arrêter d’agir en protecteur. J’imagine que c’est ce côté de moi justement qu’il lui a sauvé la vie plutôt et qui a décidé de lui donner un coup de main en la ramenant sur la plage où elle pourrait donc trouver facilement son chemin vers chez elle… où l’endroit qui lui sert de maison sur cette île. Il est tellement facile de se perdre quand on ne prête pas attention à son environnement et au final, on se retrouve face à face avec un sympathique ourson qui veut faire de nous son repas. Agréable non ?

Lorsque je m’assis sur le sable, elle fini par me rejoindre. Il est rare que je vienne sur la plage pour profiter d’un moment de tranquillité comme maintenant. J’apprécie même si je suis avec une femme, une très jolie femme, que je viens à peine de rencontrer. C’est drôle quand on y pense bien… j’ai l’impression qu’il a fallu que je finisse ici pour trouver une femme qui semble réellement me plaire. Il y a quelque chose chez cette Alex qui coupe mon souffle et me donne tout simplement envie de la connaître plus même si nous vivons dans deux opposés. Mon grand-père disait toujours que si une femme accepte de prendre un verre avec toi dans un moment des plus étranges… c’est parce qu’elle te porte réellement un intérêt alors il vaut mieux que tue ne la laisse pas filer. Ce vieil homme me manque réellement. Je crois que c’est le seul de ma famille qui a réellement accepté quand je suis sorti. S’il n’avait pas été si malade, je crois qu’il m’aurait accepté chez lui. J’ai au moins eu ma tante pour m’ouvrir sa porte. Je frisonne en chassant ses souvenirs désagréable de ma vie d’avant ici. Je lui tends ma flasque rempli d’alcool qu’elle prend avec grand plaisir ce qui me fait réellement rire. Ah! Super, merci! Je secoue la tête alors que je la regarde boire et profiter de son breuvage. « Toujours un plaisir de mettre un sourire sur le visage d’une belle femme. » Avec le nombre d’insinuation que j’ai fais depuis notre rencontre, si elle n’a pas compris que j’étais totalement en elle… et bien je vais aller me noyer dans l’océan en face de nous.

Après un petit moment de silence où je bois à mon tour, Alex prend le contrôle de la conversation et me pose alors quelques questions qui me font sourire discrètement. Tu faisais quoi dans la vie? Je joue avec la bouteille un moment alors qu’elle reprend la parole quelques peu nerveuse ce que je trouve de plus en plus mignon. Je me demande même si j’ai cet effet sur elle. Si oui, je trouve ça complètement flatteur parce que je dois avouer ne jamais réellement avoir eu ce genre de réaction chez une autre femme avant aujourd’hui. Enfin... Je veux dire, avant. Avant d'arriver ici. Tu travaillais dans quoi? Je lui tends la flasque à nouveau alors que je m’apprête à lui répondre. « J’avais compris. Avant j’étais dans la police. Enfin, plus la police scientifique puis je suis devenu détective juste avant. Je venais à peine de m’installer à National City quand j’ai décidé de partir en vacance… Pire vacances de ma vie. Je me demande si je pourrais avoir un remboursement pour cause de crash d’avion. » Bien que je ris de ma situation actuelle, il y a un certaine amertume et tristesse dans mon ton. « Et toi, tu faisais quoi avant ? »

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Je dois avouer que ce n’est pas franchement ce que j’avais en tête quand j'ai décidé de prendre des vacances pour aller à la plage dans l'espoir de rencontrer une jolie fille avec qui prendre un verre et profité ainsi pleinement de mes vacances. Tout ça me semble si loin à présence. C’est peut-être il y a plusieurs mois, voire même un an… franchement je ne compte plus le temps maintenant, mais tout ce que je sais c’est que je suis ici depuis assez longtemps. C’est un peu triste quand on y pense bien. Je suis piégé ici depuis presque un an et je me demande donc si quelqu’un a pris la peine de prévenir ma famille. Je doute fortement que mes parents aient fait quoi que ce soit pour moi. Ils m’ont d’ailleurs bien fait comprendre qu’après m’avoir jeté à la porte que j’étais morte à leurs yeux. C’est cruel venant de gens qui sont sensés vous aimer, peu importe ce que vous faites ou qui vous aimez. J’aurais toujours pu continuer ma vie en leur cachant mon affection pour les femmes… mais je ne voulais pas vivre dans le mensonge. Je n’aurais jamais pu être heureuse dans ma peau ainsi et au final, ils auraient tout de même fini par le savoir d’une manière ou d’une autre. Autant qu’ils me montrent leurs vraies couleurs tout de suite que plus tard. Ça fait mal, ça va faire sans doute mal pour le restant de ma vie… mais au moins je peux apprendre à vivre avec cette douleur et de passer par-dessus.

Eh bien le monde est vraiment petit... Je hausse un sourcil alors que je me tourne vers elle en silence attendant qu’elle développement sur le pourquoi elle dit ça. Alex reprend la parole. J’habite a national city depuis presque cinq ans... Et je suis agent du FBI... Enfin... J'étais. C’est une blague? Cette femme vivait dans la même ville que moi et nous ne nous sommes jamais croisés avant, mais par contre on se retrouve toutes les deux sur la même île au beau milieu de nulle part. Je ne peux pas m’empêcher d’éclater de rire à l’ironie de la situation. « Et bien, tu parles d’un hasard. Ne le prends pas mal Alex, mais j’aurais nettement préféré te rencontrer dans un bar de la ville ou voire même sur une scène de crime plutôt que sous la menace d’un ours. Quoi que, ça m’ait permis de faire une bonne impression. » Je lui offre un sourire malicieux pour aller avec la dernière partie. Je ne suis pas de celle qui croit vraiment au destin, mais là c’est un hasard incroyable. Je me demande si on aurait pu accrocher autant au premier regard en étant à National City dans nos vies antérieures respectives. Je veux croire que oui. Je veux croire que le sentiment que la chaleur que je ressens présentement dans le creux de mon estomac est plus qu’un simple désir passager pour une belle inconnue. « Maintenant, je vais pouvoir t’appeler Madame FBI, à moins que je puisse obtenir un nom qui va après Alex. » Oui, c’est ma manière à moi de lui demander son nom complet et je trouve que c’est plutôt charmant, je suis une personne charmante ne dit surtout pas le contraire. Alex ne semble être d’ailleurs d’accord vu comme elle me regarde et souris par moment.

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Je suis contente de l’entendre rire quelque chose me dit qu’elle en avait bien de besoin pas seulement à cause de sa mésaventure avec l’ours, mais parce que je sais à quel point atterrir sur cet île est difficile. Être couper du monde avec une tonne d’étranger parfois plus bizarre les uns que les autres n’est pas singulièrement facile quand on y pense bien. C’est comme repartir complètement une vie à zéro sans savoir si un jour on va finir par rentrer chez soi. Je sais que tout le monde espère finir par être sauver… mais franchement, plus le temps passe plus l’espoir est difficile à garder. Je ne suis pas une grande optimiste de nature, je suis plutôt une personne réaliste qui préfère faire face à la dure réalité que de vivre dans un rêve malsain. On dit que l’espoir fait vivre, mais à vivre d’espoir on finit par perdre tout sens de la réalité. C’est sans doute ma plus grande peur. Cet endroit est tellement bizarre que par moment je me demande si tout ça est réel ou si je suis dans le coma ou un truc dans le genre. Est-ce que c’est seulement dans ma tête? Si oui, je crois que j’ai réellement besoin de voir un psy parce que putain je suis réellement taré pour imaginer tout cette merde.

Pas sûre qu'une rencontre sur une scène de crime soit la meilleure des rencontres... Surtout sachant les rapports entre le FBI et la police. Je ris doucement de nouveau. Elle n’a pas tort sur ce point. Les relations entre ces deux agences n’ont jamais été des plus agréable c’est bien connu. Je hausse les épaules avant de prendre la parole. « Je crois que même avec un commence houleux, toi et moi on aurait sans doute fini par bien s’entendre. Regarde nous en ce moment en train de boire un verre sur la plage. Je trouve ça pas mal pour deux personnes bossant ou bossaient dans des agences qui se supporte pas. » Je joue avec la bouteille un moment avant de prendre une autre gorgé. Malheureusement, il n’en reste plus que pour un autre et je décide de lui laisser l’honneur de finir la bouteille. Je suis une gentlewoman alors je préfère lui donner que la prendre. Ça fait mauvais genre je trouve. Madame FBI? Je la regarde avec une légère moue. « Quoi tu aimes pas? Je trouve ça sympa et bad ass. Ça te va bien. » Elle rit de nouveau et je suis certaine maintenant, son rire est le bruit que j’aime le plus à partir de maintenant. Chaud, doux, agréable… c’est comme la maison et ça me plait vraiment. Danvers. C'est Alex Danvers... Et, tu es? Alex Danvers… ça lui va très bien. Je répète le nom quelques fois dans ma tête.

J’ai l’impression que notre temps ensemble tout à sa fin. Je peux voir au loin des silhouettes qui s’approche. Puis, son nom est prononcé à quelque reprise me confirmant que c’est bien des gens qui vivent avec elle. Je me lève et l’aide à se mettre debout par la suite. Ça main reste dans la mienne sans que j’y prête trop attention. Son nom s’intensifie derrière. « Notre temps touche à sa fin on dirait Danvers. Je suis Maggie Sawyer.» Je lui offre un sourire plein et lumineux alors que nos mains se déconnectent. Je me tourne pour partir vers la forêt, mais m’arrête pour revenir vers elle. Je n’ai qu’une chance alors autant en profité. J’attrape son visage et l’embrasse doucement. Ça ne dure pas longtemps, mais c’est parfait de mon point de vue. « On se voit autour, Danvers. » Puis, cette fois je pars réellement pour m’enfoncer dans la jungle le cœur battant comme jamais dans ma poitrine. J’espère réellement pouvoir la revoir… Bientôt, je me dis. Bientôt.