À la remarque de la nature de leur relation physique quand ils étaient ensemble, il baissa les yeux. Il avait peut-être été un peu loin en disant cela. C'était avant tout sur le coup de la colère, mais il n'avait pas le droit de dénigrer l'une des meilleures périodes de sa vie, même si c'était difficile entre eux en ce moment, le Clint amoureux qu'il était à l'époque n'aurait pas apprécier l'entendre dire de telles choses, en osant ainsi insinuer qu'elle n'avait été qu’une amante de passage. «Excuse-moi, tu as raison,» s'excusa-t-il simplement.

Elle commença à lui expliquer ce qu’il s’était passé. Clint n'espérait rien en tirer de bon à savoir toute l’histoire, pour lui les faits étaient là. Elle n'agissait toujours pas de son propre chef et obéissait toujours à papa. Mais ça semblait important pour elle, alors par respect pour leur histoire passée, il décida de l'écouter et surtout d'essayer de la comprendre. Selon elle, ce n'était rien de sérieux, pourtant elle avait quand même été demandé à son père ce qu'il savait sur Ford. C'est qu'au fond d'elle, elle envisageait quand même la possibilité d'une histoire avec lui. Ça le tiraillait de lui faire la remarque, mais pour l'instant elle continuait de lui parler et il se prit au jeu de l'écouter, trouvant finalement dans cette histoires quelques informations intéressantes.

C'est apparemment après que Forbes senior prit la décision d'utiliser sa fille à ses fins. Celui-là il perdait pas le nord. Encore combien de temps allait-il mettre son nez dans les histoires de cœur de sa fille ? Seulement là c'était quand même différent d'avec Clint, Ford pourrait un jour devenir dangereux pour elle.

Il resta silencieux, la laissant s’exprimer comme elle le désirait. Elle se mit ensuite à lui demander de ne pas lui en vouloir. Lui en voulait-il vraiment, lui-même ne le pensait pas. C’était surtout de la rancœur mal placé et un peu de peine. Caroline comptait beaucoup pour lui et la voir embarquer dans une histoire aussi complexe aux pieds de son père et à la barbe de ce malfrat de Ford, c’était un beau gâchis pour une femme aussi géniale qu’elle. Il allait prendre la parole pour lui dire toutes ses pensées qui venaient de lui traverser l’esprit, mais elle ajouta une dernière chose qui allait changer pour beaucoup sa perspective de la situation. Elle tenait toujours à lui. Elle l’aimait même toujours, selon ses propres mots. C’était évidemment quelque chose de réjouissant pour Clint, qui n’espérait pas entendre ses mots venant d’elle. Et pour marquer cette déclaration, elle vint l’embrasser bien que très réticente à le faire à cause de son histoire présente.

Il accueillit avec plaisir ses lèvres contre les siennes, heureux de sentir à nouveau cette douceur et ce goût délicat de miel sur ses lèvres. Il lui rendit son baiser en l’enserrant à la taille, sentant sa main dans la sienne et l’autre qui l'agrippait sauvagement. Ce n’était pas romantique, c’était une pulsion, une irrésistible envie qu’elle semblait assouvir. Et pour l’instant, cela convenait parfaitement à Clint. Les baisers s’enchaînèrent devenant plus sauvages les uns que les autres, et Clint commença à penser que tout pourrait déraper rapidement. S’il s’écoutait, ils finiraient tous les deux allongés sur le canapé en moins d’une seconde. Mais contre tout attente, il s’écarta de ses lèvres, la gardant cependant toujours contre lui. «Attends, arrête, il ne faut pas.» dit-il. «Enfin, ce n’est pas ce que tu crois, j’ai très envie de poursuivre avec toi, mais tu avais raison, c’est dangereux. Ça risquerait de compromettre ta relation avec Ford. Et même si je suis contre, je ne suis pas dupe au point de penser que tu ne le reverras plus.» se dépêcha-t-il de clarifier. Il était évident qu’elle devra le revoir au moins une fois, espérons que ça sera pour le larguer pour de bon et qu’il ne fera pas d’histoires. Clint remonta une main jusqu’à la joue de Caroline et il passa une de ses mèches derrière son oreille avant de repasser sa main au même endroit pour la caresser.  «Je veux simplement qu’il ne t’arrive rien.» dit-il en finisant par coller son front contre le sien, un sourire amoureux aux lèvres, ne laissant aucun doute sur les sentiments qui commençait à revenir pour la blonde de son cœur.

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