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Deux mois, sans peur et sans reproches ? | Regina
AnonymousInvitéInvité


Deux mois, sans peur et sans reproches ?
Regina & Megan
Les cauchemars m’avaient durés pendant deux mois, deux mois durant lesquels je me revoyais l’embrasser et lui dire adieu une nouvelle fois, après tout, je n’existais plus pour elle, je n’étais rien de plus qu’une médecin légiste qui est restée à son chevet sans se douter que mon cœur serait brisé. J’ignore pendant combien de temps j’en ai pleuré. Je crois que ça a été plus que des heures, je dirais des semaines. Je ne pouvais pas y retourner, je ne pouvais pas la revoir, après tout, au final, c’est moi qui l’avait cherché. Par un coup de main de Wilson, je m’étais rendue compte que c’était mieux pour elle si je ne faisais plus partie de sa vie, après tout, sans moi Regina ne se serait jamais mise en danger et je ne m’en saurais jamais voulue comme je m’en veux.

Mais il faut croire qu’un cœur meurtrie peut encore aimer. Oui car mon cœur bat pour quelqu’un d’autre, une femme… une jolie blonde qui est sortie avec mon mari avant de se rendre compte qu’il fallait mieux le larguer. Une jolie blonde aux yeux bleus que je comprends bien et qui sait me « canaliser » comme elle dit aussi bien. Oui, je parle bien de Kate Murphy. J’avais fini par lui avouer ce que je ressentais et elle m’avait fait comprendre que c’était réciproque. Et bon, je ne vous raconte pas la suite. Elle a été là pour me consoler. Oui j’étais tout ce qu’il y a de plus déboussolée face à tout ça. Je ne savais plus où donner de la tête et surtout, je ne savais pas quoi faire.

Tout au fond de mon cœur, je pensais encore à Regina, je l’aimerais sans doute à tout jamais mais je n’existais plus pour elle et il fallait que je me fasse une raison sur ce fait mais je ne perdais pas de vue l’importance de devoir lui rendre ses souvenirs et quoi de mieux que mon bureau pour ça ? Oui, elle avait perdue la mémoire suite au gros choc qu’elle avait vécue, et je sais qu’il n’y a rien de mieux que subir à nouveau ce choc pour que ça revienne. Sans qu’elle ne le sache, je prenais des nouvelles d’elle, je demandais à son médecin comment elle allait. Apparemment, elle avait repris le travail depuis. J’étais contente pour elle. Mais je ne m’attendais aucunement à l’annonce que vint me faire Kate.

« Megan, on doit vider les lieux, ils vont refaire les locaux et du coup, pour le moment, on devra se contenter des locaux médicaux-légal de l’hôpital où tu travaillais. Normalement, ça ne devrait durer qu’un petit mois.
- Un mois ? Sérieusement ?
- Oui un mois.
- Kate, je peux pas retourner à l’hôpital, tu sais ce que ça signifie pour moi.
- Megan, tu ne pourras l’éviter indéfiniment. Vous vivez dans la même ville.
- Je le sais… »

Elle me souris et quitte mon bureau avant que je ne me prenne la tête dans les mains, l’hôpital…on allait occuper les locaux médicaux-légaux de l’hôpital en attendant qu’ils refassent les locaux. Non mais franchement… Je pousse un profond soupir et me relève avant de prendre mon téléphone et de taper le numéro de Regina. Vas-y Megan, lance l’appel. Tu n’attends que ça. Tu as peur de quoi ? Qu’elle raccroche en voyant ton nom ? Peut-être qu’elle va répondre tu sais. Vas-y Megan, fais le. FAIS LE. Après tout, qui ne tente rien, n’a rien non ? Je respire longuement et souffle avant de lancer l’appel. Ça sonne Megan, ça sonne… Messagerie.

« Regina je… euhm… Je ne sais pas par où commencer et il est clair que ta messagerie ne sera jamais assez longue. Je… merde, fais chier. Je suis désolée. Oui je sais, tu vas dire que c’est répétitif tout ça, tout ça, mais j’avais besoin de te le dire. Je suis désolée de t’avoir abandonnée une nouvelle fois alors que je t’avais promis que je resterais auprès de toi. Mais il faut croire que j’étais jalouse. Oui, mon cœur ne battait que pour toi et batera sans doute pour toi éternellement mais sache que je suis heureuse de t’avoir connue, je suis heureuse de t’avoir aimé et je suis heureuse que tu m’ait sauvée. Ça fait deux mois que je ne t’ai pas revue mais sache que j’ai pris de tes nouvelles et je suis heureuse de voir que ta mémoire s’améliore et que tu as pu reprendre le travail. Oh mon dieu, tu dois me détester. Tu as totalement le droit de raccrocher mais sache juste que je t’aimais, profondément, d’un amour sincère et qu’au fond de mon cœur, ce sera toujours le cas. Aujourd’hui, j’ai tourné la page et il semble que de ton côté, tu l’ais fait également. Comment puis-je t’en vouloir ? Je t’ai laissée, je t’ai abandonnée alors qu’Emma était là, qu’elle t’a proposée de vivre avec elle et Henry pour que tu retrouves tes repères… Comme je te l’ai dit, j’étais jalouse, jalouse de l’amour que tu pouvais lui porter mais également perdue, complètement perdue car je commençais à ressentir quelque chose pour Kate. Je… je ne savais plus où donner de la tête… et merde, je m’enfonce là… Enfin bref, après ce très long monologue, je t’annonce également que nos locaux vont être en travaux et qu’on va se retrouver à travailler ensembles étant donné qu’on récupère pendant un mois les locaux médicaux-légaux de l’hôpital. Voilà, alors après ce message, tu as le droit de m’insulter, de me dire que tu ne veux plus jamais me voir, me frapper ou n’importe quoi qui te passe par la tête ou … me pardonner. Je t’embrasse. »

Et j’ai raccroché…
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« No joke »

Deux mois, sans peur et sans reproches ?  

La vie de Regina avait repris son cours, et c'était pour le mieux. Elle était retournée chez elle et ses réflexes de neurochirurgienne étaient revenus. De même que son amour pour Henry. Les souvenirs reviendraient peut-être mais pour l'heure, elle profitait de l'instant présent. Emma passait une bonne partie de son temps chez elle, et elle appréciait ces moments de tranquillité. Ce n'était pas grand chose mais ça lui donnait l'impression de faire un tout. De plus, ses voisines étaient venues prendre de ses nouvelles, et elle s'était rendu compte du fait qu'elle était loin d'être seule.

Oui, depuis deux mois, Regina revivait et ce n'était pas gagné... Après le départ de Megan, elle avait pris la décision de se concentrer sur son fils et son travail. Sur l'amitié, à la rigueur, mais l'amour... Il n'en était plus question. Elle ne pouvait pas vivre de cette façon, elle ne pouvait plus.

Ce soir-là, en quittant l'hôpital, Emma était passée la chercher. Elle ne pu s'empêcher de sourire en entrant dans sa voiture avant de rallumer son portable. Elle avait un message sur son répondeur qu'elle écouta pendant que la blonde faisait la route jusqu'à Wisteria Lane. Son sourire s'effaça au fur et à mesure... Lorsque cela fut terminé, elle balança son portable dans son sac.

De quel droit ose-t-elle reparler de tout ça ? Pire encore, elle admet honnêtement t'avoir abandonnée pour la énième fois. Heureusement pour toi, tu n'as plus les souvenirs de votre relation... Sinon, ça t'aurait achevée ! Bref, passe une bonne soirée avec Emma... Et tant pis pour Megan. Tu ne la croiseras peut-être pas après tout ? Et puis même si c'est le cas, tu seras polie et cordiale, et ça suffira. N'est-ce pas ? Oui, ça suffira. Et ne réponds pas à son message pathétique, dégoulinant la pitié. Elle est bien trop occupée dans sa petite vie avec sa patronne pour le prendre en compte de toute façon.

Malheureusement, la semaine suivante, alors qu'elle était dans l'ascenseur, celui-ci s'arrêta au deuxième et les portes s'ouvrirent sur une certaine rousse. Mais Regina était préparée à cette éventualité. Elle lui sourit poliment, et juste cela. Avant de la saluer.

« Bonjour Megan. »

Sobre et poli, tout simplement. Et avec la froideur d'une Reine, elle se décala pour laisser entrer la rousse.


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Deux mois, sans peur et sans reproches ?
Regina & Megan
Une semaine. Cela faisait une semaine que je lui avais laissé ce message vocal et elle ne m’avait pas répondue, oui je le savais qu’elle ne me répondrait pas. De tout manière, elle n’était aucunement obligée de me répondre, je me doutais qu’elle ne répondrait pas. Du coup, je me contentais de faire mon travail et de passer le reste de mon temps avec Kate. Le fait de me trouver dans le même bâtiment qu’elle, dans le même lieu, j’avais mal. J’avais mal au cœur, j’avais mal au ventre, j’avais mal. J’étais mal. Mal d’amour alors que j’avais Kate. Je devrais être heureuse mais ce n’était pas le cas. Non… Ce n’était pas le cas. Et pourtant…

Chaussée d’une paire d’escarpins à talons léopard, une robe rouge cachée sous une blouse blanche avec l’insigne médicaux-légal, mes cheveux roux lisses tombant sur mes épaules, quelques mèches attachées par une barrette à l’arrière, je posai mon regard sur la brune lorsque les portes de l’ascenseur vinrent à s’ouvrir. Sur le coup, mon cœur loupa un battement. Pour qu’elle raison ? Parce que je l’aimais toujours et je l’aimerais toujours, quoi que je fasse. Respirant longuement, j’ai la langue pateuse. Que dire de plus que bonjour ? Entre dans l’ascenseur Megan, tu as l’air idiote là. « Bonjour Regina. » J’entre dans l’ascenseur sans un mot de plus. J’avale difficilement.

Les portes se referment, l’ascenseur redémarre. Mon regard se porte sur elle, elle est toujours aussi belle, aussi gracieuse, aussi… Megan, tu t’égares là ! Un silence de mort s’installe entre nous deux, je reprends finalement la parole « Tu as l’air bien… » finis-je par dire.
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Deux mois, sans peur et sans reproches ?  

Le silence de l'ascenseur était pesant mais Regina n'avait pas envie d'y remédier. Elle prenait l'ascenseur pour se rendre d'un point A à un point B, et pas pour régler des comptes en 3 minutes. Et là, elle n'avait pas réellement d'autre choix que de supporter la présence de la rousse. Parce qu'en effet, c'était un supplice pour elle... Sans savoir pourquoi. En même temps, elle avait très mal vécu son départ, et Emma en était témoin. Tout comme elle avait vécu la soirée difficile après la réception du message de Megan. Elle l'avait soutenue, avait dû supporter ses éclats de voix tandis qu'elle pestait contre la rousse... Bref, elle était d'une patience d'ange.

Mais la Regina actuelle avait le sang chaud. Elle avait du caractère et elle ne le savait pas mais ça ne s'était que très légèrement calmé avec le temps... Aussi, dans l'ascenseur, la tension était à couper au couteau. Et heureusement, il n'y en avait pas.

Et Megan rompit le silence, pour le plus grand agacement de Regina.

« Tu as l’air bien… »

Reste calme 'Gina. Elle essaie d'être gentille, de faire des efforts... Alors fais de même. Je ne sais pas moi, tente un sourire ou... Merde, fais un effort juste ! Un petit sourire ne va pas te tuer, et puis si tu dois la croiser régulièrement, autant que cela se passe dans la bonne humeur... Ou du moins, une ambiance cordiale. Le minimum.

Sauf qu'elle n'en avait pas envie. Elle ne savait pas trop pourquoi mais elle n'avait qu'une idée, lui envoyer une gifle dont elle se souviendrait longtemps. Sauf qu'elle n'avait réellement aucune raison de faire ça... Mais c'était quelque chose qu'elle ressentait.

« Je n'ai pas l'air bien, Dr. Hunt : je VAIS bien. Aussi bien que je puisse aller. Et soit rassurée, tu n'as plus besoin de m'appeler pour me laisser des messages suppliants : je ne vais rien faire pour t'empêcher d'exercer ici. Je ne sais pas trop pour qui tu m'as prise mais ce n'est clairement pas mon genre. »

Elle se retourne vers elle, et lui offre un splendide sourire.

« Mais tu sembles également aller à merveilles. Alors soit à nouveau la bienvenue ici. Et il en va de même pour Kate. »

Menteuse... - Oh ta gueule !


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Deux mois, sans peur et sans reproches ?
Regina & Megan
Pourquoi continuer à croire que quelque chose était possible ? ça faisait deux mois maintenant. Elle avait tourné la page, moi aussi. Elle semblait heureuse, elle m’avait fait comprendre qu’elle l’était et je ne pouvais pas aller contre ça. Oui, je l’aime, je l’aime comme personne, plus que tout au monde et ça, personne n’y pourrait rien mais je me devais de me rendre à l’évidence que c’était chose vaine. Il n’y avait plus rien, cependant, je ne perdais pas à l’esprit que je devais l’emmener à mon bureau, elle devait refaire face à ce choc, ce choc qui l’avait endormie, ce choc qui s’était simplement contenter de me gommer de sa vie, de me gommer de son cœur et pourtant…

Dans l’ascenseur, l’ambiance était glaciale, presque trop à mon goût. J’avais cinq étages à parcourir avant de retrouver Kate et le destin souhaitait que je me trouve dans le même ascenseur que Regina. Devais-je me taire ? Devais-je encore lui dire que j’étais désolée ? Tout ce qui sortit de ma bouche fut qu’elle semblait aller bien. Oui elle allait bien, elle exprima le fait qu’elle était bien. Elle fit référence au message que je lui avais envoyé. J’en vins à me mordre l’intérieur de la lèvre, tellement que je sentis même quelques gouttes de sang glisser sur ma langue. Vas-tu réagir Megan ? Vas-tu simplement laisser faire les choses et continuer de la voir comme ça ? Simplement. Oh Megan, que te dis ton cœur ? Que te dis ta tête ? Qui préfères-tu écouter ? Mon cœur. Je ne voulais écouter que mon cœur mais la raison me disait d’écouter ma tête.

« Je ne t’ai prise pour personne Regina. » énonçais-je simplement sans un mot de plus.

Je connaissais Regina mieux que quiconque et même si deux mois étaient passés depuis, je la connaissais depuis toujours, je savais que je la connaissais depuis toujours, je l’avais toujours connue. Mon cœur battait à une allure anormale, un peu trop vite à mon goût, il aurait été capable de sortir de ma poitrine. Pouvais-je lutter ou simplement sombrer ? Après tout, j’avais Kate dans ma vie et Regina était entourée d’Emma et Henry. Méritait-elle que je refasse surface comme ça ? Non, je n’en avais pas le droit, et pourtant… Non, je ne pouvais pas… Je répondis à son sourire même si pour tout dire, j’aurais aimé être autre part ailleurs qu’ici.

« Merci et … merci pour elle aussi. » énonçais-je.

Je savais que Regina n’aimait pas Kate, oui je le savais mieux que quiconque, tout comme moi je n’aimais pas Emma. Appuyant sur le bouton « stop », l’ascenseur se stabilisa avant que je ne pose mon regard sur Regina.

« Je sais que ça ne servira sans doute à rien, enfin je veux dire, si ça pourrait t’aider mais tu n’accepteras sans doute pas. Viens avec moi demain soir à mon bureau. Acceptes juste cette demande de ma part, après je te laisserais tranquille, je te laisserais vivre ta vie. S’il-te-plait, acceptes juste de venir avec moi à mon bureau au FBI. » énonçais-je finalement à la brune.

Après tout, ça faisait deux mois et au fond de mon cœur, il y avait Megan…Megan qui était toujours follement amoureuse de Regina mais qui s’était résignée à la laisser partir mais qui voulais une seule chose…Qu’elle se souvienne afin que je retrouve ma place dans son esprit et dans son cœur.
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Deux mois, sans peur et sans reproches ?  

Là encore, Regina était au bord de l'explosion. Elle ne l'avait prise pour personne, vraiment ? Pourtant son message semblait signifier qu'elle avait peur de sa réaction. Mais la rousse ne lui devait absolument rien. Elle n'avait pas à se justifier. Après tout, elles n'étaient pas ensemble ! Ou plus ensemble... Bref, en résumé, elle n'était clairement pas la personne qui pourrait dire quelque chose.

« Je sais que ça ne servira sans doute à rien, enfin je veux dire, si ça pourrait t’aider mais tu n’accepteras sans doute pas. Viens avec moi demain soir à mon bureau. Acceptes juste cette demande de ma part, après je te laisserais tranquille, je te laisserais vivre ta vie. S’il-te-plait, acceptes juste de venir avec moi à mon bureau au FBI. »

Regina restait interdite. Megan était spontanée, et elle avait arrêté l'ascenseur. Pourquoi ne s'était-elle pas contenté d'accepter ce qu'elle lui avait dit, sans rien ajouter de plus ? Pourquoi n'était-elle pas déjà à son poste ? Pourquoi ne la laissait-elle tout simplement pas tranquille ?!

« A quoi bon ? Je veux dire... A quoi ça servirait ? Pourquoi veux-tu que je vienne dans ton bureau ? Elle soupira, toujours submergée par ses émotions contradictoires. De toute façon je n'ai pas le temps. »

Tu veux dire que tu ne veux pas prendre le temps. Et surtout pour elle, non ? Tu n'as pas envie de te retrouver dans une situation gênante et tu n'as pas envie de faire face à votre passé en commun parce qu'il est révolu.

Et Regina appuya sur le bouton afin de redémarrer l'ascenseur. Elles étaient presque arrivées. Et elle ne devait pas céder.
Pourtant, lorsque Megan franchit la porte, ce sont des mots différents qui franchirent ses propres lèvres.

« Je quitte à 20h demain soir. Si tu n'es pas là à 20h10 sur le parking... »

Elle laissa sa phrase en suspend tandis que les portes se refermaient sur elle. Eh merde Regina... Pourquoi as-tu accepté sa proposition ?


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Deux mois, sans peur et sans reproches ?
Regina & Megan
Mais oui Megan ? Ah quoi ça lui servirait de venir dans ton bureau avec toi appart faire face à un passé qui est effacé de sa mémoire ? Est-ce pour elle ou pour toi que tu veux faire ça Docteur ? Je me mords l’intérieur de la lèvre, elle a raison… A quoi ça servirait ? Je pose mon regard sur elle et reprends la parole.

« Je t’ai promis que je t’aiderais… » énonçais-je simplement.

Elle en vint à appuyer sur le bouton de stop de l’ascenseur et ce dernier redémarra alors qu’elle m’énonçait qu’elle n’avait pas le temps. Je comprenais également qu’elle ne voulait pas venir, tout bonnement, tout simplement. Après tout ça, comment aurais-je pu ne serait-ce que suggérer qu’elle me suive ? Qu’elle accepte de venir ? Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent, me lançant en plein visage la dure vérité alors que non loin de moi arrivé Kate.

Marchant à l’extérieur de l’ascenseur, je me retourna néanmoins lorsque Regina vint à me dire qu’elle terminait à 20h le lendemain. Un sourire naquit sur mon visage au moment où les portes vinrent à se refermer sur le visage de la brune. Me retournant, je me mis à marcher avant de rejoindre Kate.

« Tu as l’air bien heureuse Megan.
- J’ai tenue ma promesse. » énonçais-je simplement alors qu’on se dirigeait toutes les deux vers la morgue.

La journée passa plus rapidement que je ne le pensais, la journée du lendemain également et lorsque je leva le regard, l’horloge indiquait 19h59, il était temps que je m’en aille. Enfilant ma veste par-dessus une robe noire, je remets rapidement ma chevelure rousse correctement et change de chaussures pour remettre mes escarpins noirs. Une fois prête, je me dirige vers l’ascenseur et une fois au rez-de-chaussée, je me rends jusqu’au parking avant de m’adosser contre la voiture de Regina alors que ma montre indiquait 20h09.
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Deux mois, sans peur et sans reproches ?  

La journée du lendemain passa assez rapidement pour Regina. Après cette entrevue dans l'ascenseur, elle s'était régulièrement persuadée que cette soirée dans le bureau du FBI ne servirait à rien. Pire encore, pour elle, c'était un supplice... Passer du temps en compagnie de Megan lui donnait réellement envie de cogner contre un mur. Mais elle ne comprenait définitivement pas d'où cela pouvait provenir. Pourquoi ressentait-elle toute cette rage ? Et pourquoi, dans ce cas, avoir accepté de la retrouver ce soir encore ? Tant de questions pour si peu de réponses... Aucune, en vérité.

Et finalement, l'heure arriva bien vite. A 20h, Regina changea ses vêtements pour quelque chose de plus conventionnel et elle arriva sur le parking à 20h10 comme convenu. Et secrètement, elle espérait qu'elle ne soit pas là... Pourtant...

« Tu es à l'heure... Murmura Regina tandis qu'elle déverrouillait sa voiture en arrivant près d'elle. Je conduis. »

Le trajet fut assez silencieux, un peu trop même. Encore une fois, l'ambiance était pesante et Regina ne faisait pas d'efforts pour l'améliorer. Elle était tiraillée par des sentiments contradictoires : d'un côté elle aurait voulu lui sourire, mais de l'autre, elle avait envie de la laisser planter là.

Une fois arrivée sur le parking du FBI, elle arrêta la voiture. Elles se dirigèrent toutes les deux vers les portes mais Megan était devant. Elle savait où elle allait.
Elles prirent l'ascenseur et Regina rompit enfin le silence.

« Pourquoi aujourd'hui Megan ? Qu'est-ce que tu cherches au juste ? Tu veux que mes souvenirs reviennent ? Tu n'avais pourtant pas l'air de t'y intéresser tant que ça la dernière fois où je t'ai vue... »

Et dans son esprit, c'était encore bien frais et très clair : Megan qui l'embrassait, qui lui disait clairement qu'elle n'était plus la même et qui s'en allait sans un mot de plus. Sans un au revoir. Et sans donner de nouvelles les jours d'après jusqu'à ce que son bureau soit transféré à l'hôpital. Elle était revenue vers elle par « obligation professionnelle » et Regina ne supportait pas que l'on puisse se servir d'elle par intérêt. Et si elles avaient vraiment eu cette relation que Megan lui avait décrit auparavant, alors elle méritait clairement mieux.


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Deux mois, sans peur et sans reproches ?
Regina & Megan
Je ne comprenais pas pourquoi je me tenais là, adossée contre sa voiture alors que durant ces deux mois, je ne lui avais pas donné de nouvelles, je l’avais embrassé et puis, j’étais partie, comme ça, sans un mot, sans un au revoir. Avais-je ne serait-ce que le droit de lui rappeler qu’elle m’avait aimé ? Avais-je le droit de lui rappeler que je l’avais déjà abandonnée une fois ? Peut-être qu’elle me hairait pour l’éternité mais je me devais de lui rappeler et même si ma tête me disait que tout cela était une mauvaise idée, mon cœur lui ne battait que pour me dire qu’il le fallait, elle devais se souvenir.

Au final, pour qui voulais-je cela ? Voulais-je qu’elle se souvienne pour moi ou bien pour elle ? Après tout, elle avait oublié dix neuf ans de sa vie, dix neuf ans de rencontres, dix neuf ans d’amitié, dix neuf ans de rires, dix neuf ans de… eh bien de vie en fait. Arrête de te poser des question Megan, emmène là juste. Je respire longuement lorsqu’elle arrive à ma hauteur et me retiens de sourire, oui une part de moi voulait lui sourire mais une autre part de moi me disait que c’était une mauvaise idée. « D’accord. » énonçais-je simplement avant de monter du côté passager.

L’ambiance fut tendue durant tout le voyage, c’était silencieux, seule notre respiration s’entendait et je dois dire que je n’aimais pas ça, ça me rappelait que je prenais en pleine tête ce que j’avais cherché pendant si longtemps. Je l’avais perdue et même si ses souvenirs lui revenaient, je ne la retrouverais sans doute pas de si tôt. Je ne la retrouverais sans doute jamais. Une fois dans l’ascenseur, j’appuis sur le bouton pour monter et Regina rompt finalement le silence. Je prends une profonde respiration et prends finalement la parole « Je… Regina, j’avais l’esprit rempli de mille et une questions à ce moment-là, je n’arrivais pas à comprendre ce qui se passait. Ça faisait trop d’un coup, je t’avais perdu, et je savais que tant que tu ne te souviendrais pas de moi, je ne te retrouverais jamais réellement. J'ai veillé près de toi pendant tous ces mois durant lesquels tu étais dans le coma, chaque jours, j'avais peur que tu ne te réveilles pas puis quand tu t'es réveillée, je n'existais plus... Je ne peux pas aller contre, la Regina que je connais est là quelque part et peut être que si tes souvenirs te reviennent, elle reviendra également. Je ne le fais aucunement pour moi, je veux simplement que tu te souviennes des dix neuf années passées. Tu as vécue énormément de choses qui t’ont forgée et qui t’on fait comprendre qui j’étais réellement et ça, je veux que tu t’en souviennes. Ensuite, je partirais si tel est ton souhait, après tout, je l’aurais bien mérité. Mais je ne veux pas partir avant de t’avoir rendu tes souvenirs. » énonçais-je alors que les portes de l’ascenseur s’ouvraient.
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Deux mois, sans peur et sans reproches ?  

« Ensuite, je partirais si tel est ton souhait, après tout, je l’aurais bien mérité. Mais je ne veux pas partir avant de t’avoir rendu tes souvenirs. »

Ses souvenirs... Elle aimerait se rappeler de tout ce qu'elle avait vécu depuis son arrivée en ville, oui. Ce qui lui manquait le plus, c'était sa vie avec Henry, son propre fils. Ca revenait néanmoins petit à petit à ses côtés, principalement lorsqu'ils avaient des activités qu'ils faisaient déjà auparavant, ou encore lorsqu'il lui disait certains mots. Mais tout n'était pas simple.

Elles sortirent de l'ascenseur et Regina appuya spontanément sur le bouton d'urgence, avant d'entendre la voix d'un homme. Et tout se passa comme dans un film, au ralenti. Elle revit précisément toute la scène de l'accident. Elle ne faisait pas que de le voir, elle le revivait presque. Megan attachée, la peur au ventre de la brune, l'homme agressif, la détermination qu'elle avait eu à rester là, pour elle, prête à se sacrifier.

Et d'autres choses revinrent tandis qu'elle lâcha son sac sur le sol. Ce n'était pas de la magie, c'était un électrochoc qui la prenait aux tripes et qui lui rappelait ces 19 dernières années. Tout se bousculait en même temps, mais dans la majorité, ce qui lui revenait était Henry, Megan et Lacey. Ces dernières années avaient tourné autour de ces trois personnes, et son cœur aussi. Elle s'en souvenait parfaitement. Si on devait imager la scène, alors on pourrait imaginer son cœur comme un ballon dégonflé, qui se regonflait petit à petit avec ces souvenirs. Mais malheureusement, il ne s'arrêtait pas de gonfler... Non il ne s'arrêtait pas et risquait d'exploser.

« Ce n'est pas possible... Ce n'est pas vrai... C'est un cauchemar... » Murmura Regina en prenant sa tête dans ses mains.

Oui, c'était un cauchemar. Elle voyait sa vie défiler et en dehors d'Henry, elle ne ressentait que de la déception, des désillusions. Parce que ça avait toujours été ça avec Megan... Pourtant elle était restée à ses côtés, et leur amitié était belle. Mais les sentiments se développant, tout avait changé. Elle avait cette plaie au milieu du cœur qui grandissait au fur et à mesure qu'elle pensait à son passé, à leur passé. Et puis les événements les plus récents prirent un autre sens. Un sens bien plus douloureux qu'elle n'aurait pu l'imaginer.

Elle se retourna lentement vers Megan, les larmes aux yeux. Et elle la regardait, stupéfaite.

« Après... Après tout ce qui s'est passé entre nous ?! Après tout ce que j'ai fait pour toi ! TU es partie Megan ! Tu m'as une nouvelle fois abandonnée ! Tu te souviens, chez moi, quand tu m'as dit que ça n'arriverait plus jamais ? Tu as menti. ENCORE. Comment pourrais-je avoir à nouveau confiance en toi ? » Cracha Regina, sous le choc.

Elle ne pouvait s'empêcher de pleurer, tant pis. Elle se souvenait de tout, et surtout, elle vivait clairement le rejet de Megan d'une autre façon. Elle n'avait pas essayé d'aller plus loin après leur baiser hasardeux à l'hôpital. Non, elle était partie et était maintenant avec... Kate ?! Même elle, qui avait été finalement dans un statut de célibat, n'avait pas été plus loin avec Emma.

La brune se recula, tremblante de rage.

« Comment peux-tu oser me regarder en face... Comment peux-tu continuer à m'adresser la parole après m'avoir brisé le cœur ? Tu m'as détruite une première fois, et tu recommences... Tu comptes aller loin comme ça ?! Elle prit ses affaires, sur le point de s'en aller. J'aurais préféré ne plus avoir ces sentiments pour toi. Je n'aurais pas un goût de cendre dans la bouche... Je te conseille d'appeler un taxi ou... Kate. »

Elle était tout simplement au bord du gouffre. Elle aurait voulu hurler pour qu'elle réalise tout ce qu'elle avait fait, tout ce qu'elle leur avait fait. Tout ce temps de perdu... Ces années gâchées, détruites... Pourquoi avait-elle perdu son temps avec la brune si c'était pour l'abandonner ensuite ? Pourquoi lui avoir parlé dès le départ, pourquoi avoir été de plus en plus loin dans les conversations, et les rendez-vous, si c'était pour faire marche arrière après ? Pourquoi s'être nichée dans son cœur, si c'était pour en ressortir avec violence... ? Pourquoi Megan...


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Deux mois, sans peur et sans reproches ?
Regina & Megan
Je savais que ça ferait mal. Je savais que ça ferait mal de se souvenir, je savais que ça lui ferait de se rappeler à quel point j’avais été diabolique. Je restais là, indécise, les bras le long du corps, attendant sans doute qu’il se passe quelque chose ou qu’elle dise quelque chose et vu son regard, cela avait dû fonctionner, elle venait de retrouver ses souvenirs et la haine qu’elle avait envers moi était de retour elle aussi. « Regina… » murmurais-je simplement trop peu fort pour qu’elle m’entende.

Avalant difficilement, j’écoutais ses paroles. Consciente que j’avais sans aucun doute fais la plus grosse erreur que j’aurais pu imaginer faire. Pourquoi l’avais-je amenée ici ? J’aurais dû la laisser dans l’illusion. Cette fois-ci, c’est officiel Megan, il a réussi. Tu as perdu Regina et tu ne l’as retrouvera pas de sitôt. Je ne bronchais pas, j’écoutais ses paroles alors que mon regard commençait à s’embuer. Elle avait raison, je l’avais abandonnée une nouvelle fois alors que je lui avais promis que je ne le ferais plus. Je l’avais abandonnée sans rien dire, sans un mot de plus, j’étais simplement partie.

Kate… Et Kate dans tout ça ? Pourquoi. Mon cœur m’a conduit vers elle dès que j’ai su que je n’existais plus dans l’esprit de Regina et pourtant je m’en voulais, oui, je m’en voulais vraiment. Finalement, je pris mon courage à deux mains et finit par prendre la parole alors qu’elle hurlait « Tu as raison Regina, tu as totalement raison. Je t’ai mentie encore une fois et je ne m’en excuserais pas car je sais que cela ne servirait à rien. Je… je suis perdue. Mon cœur te réclamait mais tu m’échappais à chaque secondes, quand je t’ai embrassé je… je n’ai rien ressentie. C’est pour ça que je suis partie, je savais que je ne pourrais pas t’avoir pour moi. Puis dans tout ça, il y avait Emma et je n’avais pas le droit d’être là alors que je t’avais fait souffrir, je n’avais pas le droit de t’empêcher de vivre. Tu me connais Regina, je… Je… et merde putain ! Je suis sans cesse obligée de dire ce que je ressens, je t’ai aimé, ça pour sûr, quand je t’ai laissé à l’hôpital, c’est parce que j’étais jalouse, j’étais jalouse d’Emma, de savoir qu’elle passerait du temps avec toi et puis c’est la mère de ton fils, je pensais que… » je ne savais pas quoi dire de plus…

Au final, ce fut à mon tour de pleurer, je ne retins pas mes larmes et laissa finalement libre court à mes émotions. Les larmes roulaient sur mes joues alors que je posais mon regard sur Regina « Jamais Regina, jamais je n’ai voulu tout ça, je… tout est allée trop vite. Je n’aurais jamais dû rien te dire parce que… au fond de mon cœur, j’avais peur. J’ai eu peur quand il était au dessus de toi, j’ai eu peur quand tu as dit que tu étais prête à te sacrifier pour moi. Je n’en avais aucunement le droit, je n’avais pas le droit de te demander ça, je… je ne pouvais pas me résigner à te perdre et pourtant, c’est tout bonnement ce que je viens de faire. Aujourd’hui, ici et maintenant, ça n’a sans doute aucune importance pour toi mais je suis désolée, j’me suis conduite comme une conne. J’me suis conduite comme une conne avec toi alors que tu ne le méritais pas, que je n’en avais pas le droit et pourtant… Merde. Tu as le droit de m’en vouloir, tu as le droit de me rayer de ta vie, de ne plus m’adresser la parole, je ne t’en voudrais pas et ce sera finalement ce qu’il cherchait, détruire tout ce qui fait mon bonheur… » Je me rendis jusqu’à mon bureau alors en travaux et regarda à l’extérieur « Peut-être qu’un jour, tu accepteras de me pardonner, je me montrerais patiente. Tu peux partir si tu veux partir, je comprendrais et je ne te retiendrais pas… »

Tu l’as perdue, tu l’as perdue plus d’une fois, elle a failli mourir pour toi et toi tu craques ? Tu ne tentes même pas de la retenir ? De lui dire que tu l’aimes autant que tu aimes Kate ? Que tu étais jalouse d’Emma alors que c’est pour cela que tu es partie ? Pourquoi ne lui dis-tu pas toute la vérité ? Pourquoi continu-tu de mentir comme ça Megan ? Tu crois que tu peux balayer tous tes souvenirs avec elle d’un mouvement de la main ? Tout ce que vous avez partagé ? Tu crois que tu peux détruire tout ça comme lui l’a fait en t’effaçant de sa mémoire ? Elle t’aimait, tu l’as brisée. Oh Megan… Je respire longuement et passe machinalement une main dans ma chevelure rousse alors que Regina entre dans l’ascenseur, j’accourt vers elle « Regina attends… »
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« No joke »

Deux mois, sans peur et sans reproches ?  

Vous savez, quand vous pensez que vous êtes au plus bas ? Pour vous, tout semble s'effondrer et vous imaginez que rien ne pourrait être pire... Eh bien en ce moment, je sais que tout peut-être pire. Tout... J'ai perdu celle que j'aimais... Je l'ai perdue parce que je n'ai plus confiance en elle... Comment le pourrais-je après tout ? Elle m'a fait miroiter tellement de choses fabuleuses... Dans ses yeux ? J'avais tout simplement l'impression d'exister. J'avais l'impression d'être unique... Mais c'était faux. Cette facilité qu'elle a eu de laisser tomber au moindre problème. Avais-je fait exprès de perdre mes souvenirs ? Évidemment que non ! Alors pourquoi me le prendre en pleine face ? Je n'ai rien pu contrôler... rien...

Pourtant avant de m'évanouir, je lui ai dit que je l'aimais. Et mon dieu comme c'était vrai... Elle a touché mon cœur dès ses premiers mots. J'ai su qu'elle était faite pour moi... Et malgré ses conquêtes, malgré son mari, au début, je l'aimais. Je le sais aujourd'hui, je l'aimais et j'espérais qu'elle me remarquerait... J'espérais être celle qui ferait fondre son cœur... J'avais toujours de l'espoir. Et finalement elle m'avait vue, elle m'avait embrassée... Et m'avait abandonnée, encore.

Un pas en avant, un pas en arrière. C'était toujours ça avec Megan. A chaque moment où je pensais que nous nous rapprochions, où j'avais cet espoir fugace de vivre le grand amour... Elle disparaissait. Pire encore, elle piétinait mes espoirs. Elle piétinait un futur possible entre nous...

Alors oui, elle regrettait... Oui, c'est bien beau tout ça... Mais qui répare mon cœur noircit par le désespoir ? Qui ?

Et elle me parle d'Emma... Mais pourquoi ?! Certes, quand j'étais encore perdue, j'hésitais... Enfin, je me posais des questions. Mais j'étais perturbée. Rien de comparable avec ce qu'elle vivait avec Kate.

Là, à cet instant précis, je n'ai qu'une envie : pleurer. Mourir. Hurler. M'arracher le cœur... Oh oui comme ça serait bon. Une délivrance. J'ai envie de m'arracher le cœur pour ne plus penser à elle, pour ne plus vivre par procuration... Pour ne plus être dépendante d'elle. Je suis un pantin, et je passe mon temps à attendre de ses nouvelles, à espérer... Chacun de ses messages fait bondir mon cœur, et parfois le fait se tordre. Mes réactions font échos à ses mots, à ses maux, à ses actes... Et je n'en peux plus. Je suis épuisée...

Je préfère partir, et c'est ce que je fais. Je ne peux pas la laisser me retenir encore. A quoi bon ? Elle n'a aucune idée de ce que je peux ressentir depuis toutes ces années. Elle n'imagine pas à quel point elle me consume petit à petit...


« Regina attends… »

Non Megan... Pourquoi fais-tu ça ? Pourquoi... Tes larmes... Sont-elles réelles ? Et à qui sont-elles destinées ? Tu t'en veux pour qui : toi ? Kate ? Moi peut-être ?

« Je t'en prie... Arrête... Je n'ai plus la force de me battre contre toi. Dis-moi ce que tu me veux. Demande-moi de partir ! Demande-moi de te laisser avec Kate ! Demande-moi de ne plus t'aimer ! Je me retourne vers elle, les larmes sillonnant mon visage. Mais ne me demande plus d'attendre ! Je n'ai fait que ça ces dernières années ! Ce n'est pas clair ? Je t'ai toujours aimée, toujours admirée ! Depuis le premier jour... Et je ne peux plus continuer à rester là à attendre que tu réalises ce qui se passe devant tes yeux. »

Je ne sais pas pourquoi je me suis mise en tête de prendre l'ascenseur. J'ai beau appuyer sur le bouton, il ne fonctionne pas... Évidemment, j'avais oublié l'avoir arrêté par réflexe. Et maintenant je suis coincée... Coincée entre les parois et Megan...

Que puis-je faire de plus à part m'effondrer sur le sol en pleurant ? Rien... Tout mon monde s'écroulait. Et mon cœur se brisait. Et je ne peux plus supporter tout ça. J'ai besoin d'elle. J'ai besoin d'elle dans ma vie. Mais je ne peux plus vivre un semblant de relation. Elle disparaîtra pour une raison ou pour une autre... Comme toutes les autres fois. Je ne peux plus... J'aimerais me réveiller de ce cauchemar.



« CODEE PAR W. ROSENBERG »
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Deux mois, sans peur et sans reproches ?
Regina & Megan
J’étais si différente il y a six ans… J’étais Megan Hunt, la neurochirurgienne qui ne vivait que pour son travail et au final, j’ai perdu plus que je ne le pensais dans tout ça. Mon accident m’a obligée à dire adieu à mon travail puis durant deux ans, je n’ai donnée aucunes nouvelles à Regina. Il m’avait finalement fallut deux ans pour me rendre compte que je ressentais des choses pour elle. C’était un sentiment nouveau, avant elle, ça ne m’étais jamais arrivée et je dois dire que c’était assez curieux, étrange, perturbant mais je dois dire que je m’en doutais un peu. Je me sentais bizarre à chaque fois qu’elle était près de moi. Oh que j’aimais la voir sourire, l’entendre chanter, l’entendre rire, la voir concentrée sur son travail. Oui je m’étais surprise très souvent à la regarder.

J’ignorais jusqu’alors qu’elle ressentait des choses similaires me concernant. A l’époque, j’étais mariée avec Todd, je pensais à mon travail puis à Lacey, bien sûr, je profitais de chaque moments avec Regina, je pensais souvent à elle et j’adorais lorsqu’elle m’appelait ou lorsque je pouvais boire un verre avec elle tandis que Lacey et Henry jouaient tous les deux. Oui, je crois qu’inconsciemment, je l’avais toujours cherchée et ça, je me l’étais tue pendant toutes ces années. Puis il y avait eu l’agression, Regina dans le coma puis sa perte de mémoire. Ça avait été un choc pour moi, ça avait été trop d’un coup, j’avais craqué, je l’avais abandonnée. Mon cœur ne pouvait pas supporter de faire face à la seule chose qui me faisait plus peur que perdre Lacey, me retrouver seule au monde.

Regina faisait partie de mon monde et ça, il m’avait fallu tout ce temps et tant de douleur et d’abandon pour que je le comprenne. Putain mais pourquoi avais-je été si égoïste ? Pourquoi avais-je été si lâche ? J’avais joué avec elle, c’était une chose affreuse. J’avais joué avec elle car en un seul coup, j’avais eu peur de tout perdre, elle ne se souvenait plus de moi alors je m’étais dit que la meilleure chose à faire été de la laisser et de passer à autre chose alors que mon cœur ne désirait qu’elle, que mon âme ne brûlait que pour elle. Oh seigneur, pourquoi ? Pourquoi devais-je taire cette flamme qui brûlait au fond de moi ? Pour demeurer la Megan Hunt que tout le monde connaît ?

J’aime Kate, oui, je l’aime mais Regina… Depuis Todd, j’avais aimé. Oui j’avais aimé. Mais jamais comme les sentiments que j’ai pour elle. Quand elle est près de moi, je sais que je suis prête à déplacer des montagnes et à lui décrocher la lune et pourtant, je sais aussi qu’elle ne pourra jamais me pardonner tout ce que j’ai fait et je le comprends. Oh Megan, pourquoi es-tu si… tu vois je ne trouve même pas de mots pour te décrire. En connais-tu un ? Non. Tu es bien trop bête pour décrire ton état à l’heure actuel. Mais moi je sais, tu es en larmes. Tu es prête à t’écrouler et pourtant tu tiens, tu fais mine que tout va bien pour ne pas t’écrouler devant elle.

Tu veux jouer la femme forte Megan mais pour prouver quoi ? Pour prouver quoi à qui ? Pourras-tu éternellement te mentir à toi-même ? Ses paroles raisonnent dans ton esprit. Tu l’écoutes, sans bouger alors que ton cœur te dit d’hurler, de lui dire que tu l’aimes, que tu aimerais pouvoir tout effacer d’un geste de la main, que tu aimerais tout oublier et repartir à zéro mais tu sais que ce serait bien trop beau et que c’est tout bonnement impossible. Et pourtant, oh grand dieu, tu sais à quel point tu l’aimes. Que fais-tu ? Pourquoi lui demande tu d’attendre ? Tu sais qu’elle veut partir. Tu sais qu’elle sera mieux sans toi. Après tout, tu as Kate maintenant. Pourquoi continuer ?

Ferme les yeux et respire. Ecoute les battements de ton cœur. Vers qui te guident-ils ? Kate ? Regina ? Il faut que tu saches… Après tout, tu les aimes toutes les deux non ? Oh oui, c’est ça ton problème, tu les aimes toutes les deux et pourtant, tu es là devant Regina à la retenir alors que tu veux simplement son bonheur. Je m’approche d’elle, hésite à prendre ses mains dans les miennes. Je me retiens, je sèche mes larmes d’un mouvement de main mais sans raison étant donné qu’elles reviennent au galop.


« Regina… Jamais… jamais je ne te demanderais de partir, je t’ai déjà perdue, je ne veux pas recommencer même si je sais que tu mérites mieux que moi, toi aussi tu le sais. Ce que je veux… Ce que je veux, c’est ton bonheur, si tu es heureuse alors je le suis aussi, dans ma vie, ce qui m’importe, c’est ton bonheur, celui de Lacey et celui de… non oublie, ton bonheur et celui de Lacey, c’est ce qui m’importe. Tu as le droit d’arrêter de m’attendre, comme je te l’ai dit, tu as le droit de ma barrer de ta vie, de… de faire comme si je n’avais jamais existé mais je ne pourrais jamais taire les sentiments que j’ai pour toi et qui demeure dans mon cœur malgré toutes mes conneries Regina. Je t’aime et ça personne n’y peut rien. Je t’aime depuis toujours, mais ça me faisait peur, et comme tu le sais, il m’a fallut longtemps avant de ne plus taire ce que je ressentais. Si tu savais ce qui se passe en moi…J’ai l’impression de brûler à l’intérieur, j’ai l’impression d’être vide… »

Et pourtant Kate est présente Regina. J’avais envie de lui dire ça mais ça la briserais, je ne pouvais pas et en même temps, je ne pouvais pas me séparer de Kate, l’amour que je lui portais était réel et sincère mais celui pour Regina demeurait encore plus fort, plus puissant, plus intense. J’étais là, à quelques mètres d’elle et je ne bougeais pas. Je ne savais pas quoi faire, quoi dire, comment agir, j’avais peur de faire une bêtise. Alors je me contentais de garder le silence, sentant néanmoins mes mains qui tremblaient. Oh Regina… J’ai tellement envie de t’embrasser mais je n’en ai pas le droit… Ce ne serait pas correct vis-à-vis de Kate… Je n’ai plus le droit de t’aimer, plus après tout le mal que je t’ai fait.
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« No joke »

Deux mois, sans peur et sans reproches ?  

Je ne suis pas dupe... Tes mots semblent sincères, tout comme tes larmes... Mais tu me mens encore... Encore toujours. Tu as des sentiments pour Kate et tu m'as oubliée ! Tu m'as oubliée et je ne suis plus rien pour toi Megan. Comment as-tu pu faire une chose pareille ? Je ne t'étais donc pas destinée comme je l'avais espéré... Avec toi, j'espère toujours. Avec toi... J'imaginais une vie, et une belle.

Je nous voyais dans notre maison, à Wisteria Lane. Je nous voyais avec nos deux enfants... Oui, Lacey est comme une fille pour moi... Je nous voyais heureuses... Mais ça n'arrivera jamais parce que...


« Si tu savais ce qui se passe en moi…J’ai l’impression de brûler à l’intérieur, j’ai l’impression d’être vide… »

Je me relève. Son discours... C'est beaucoup trop pour moi. Je ne peux pas accepter ça. Elle n'a pas le droit de me faire souffrir gratuitement comme ça.

« Mais tu l'es Megan... C'est bien là tout le problème. Tu ne sais pas être heureuse... Tu ne veux pas l'être. Pourtant on aurait pu... Pourtant... Pourtant je t'aimais ! J'aurais tout fait pour toi... J'aurais tout fait avec toi... »

Je passe à côté d'elle, les yeux encore embués de larmes. Je m'arrête un instant. Et je pose mes lèvres sur les siennes. Ce baiser est désespéré... Entre mes lèvres s'échappe tout l'amour que je lui porte, toutes ces années d'amour secret que je nourrissais. Entre mes lèvres s'échappe ma vie ou plutôt la vie que j'avais imaginé à ses côtés. Et je me détache à contre cœur.

Megan... Tu n'aurais jamais dû lever les yeux sur moi. Jamais... Rien n'aurait commencé entre nous... Et ça ne se serait donc jamais terminé. Ce matin-là, dans mon lit, je savais que j'avais possiblement gâché notre amitié et notre relation, mais je n'imaginais pas à quel point... Non je n'avais aucune idée du fait que je te perdrais définitivement. Mais j'aurais dû m'en douter quand Kate t'a appelée... Sans parler du fait que c'est ta responsable, tu ne sais pas lui dire non. Elle te dit de venir me voir ? Tu le fais. Elle te dit de partir ? Tu le fais aussi... Bon sang Megan... Si seulement tu agissais avec ton cœur... Et si seulement il m'était destiné...


« Je me suis trompée... »

Et je me dirige vers les escaliers, sans me retourner... Je dois partir, et je ne peux pas me permettre de m'arrêter. Le destin n'existe pas... Et s'il existait... Eh bien je pense que les choses sont plutôt claires à présent.

Je retourne à ma vie d'avant. A ma carrière, à ma famille, mon fils... Mes amis... Et je l'oublie. Ou plutôt, je m'oublie. Je ne serai jamais SA Regina. Tout juste Regina. Tout juste un éclat dans sa vie... Je ne serai jamais sienne. Elle ne sera jamais mienne. C'est évident maintenant. Si même ces événements n'ont pu nous rassembler, alors rien ne le pourra.

Je pensais qu'elle était ma raison de vivre... Mais en montant dans ma voiture, je me rends compte... La raison n'a rien à voir dans tout ça. C'est le cœur qui dirige... Et son cœur pointe une autre direction tandis que le mien se brise.



« CODEE PAR W. ROSENBERG »
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Deux mois, sans peur et sans reproches ?
Regina & Megan
Je crois que mon cœur venait de se rompre en même temps que ses mots. Et le pire, c’est qu’elle avais raison, je ne savais pas être heureuse. Je n’avais jamais su l’être et le pire, c’est que Lacey me l’avait déjà dit, Todd aussi et ma mère… Oui, ses paroles m’avaient touchées jusqu’au tréfond de mon âme et je sentais que mes jambes ne me tiendrait plus très longtemps. Au seigneur dieu, pourquoi m’imposait tout ça ? Pourquoi briser ma vie, mes rêves, mon cœur… de cette façon ? Je ne pouvais plus me mentir à moi-même, mon cœur ne battait que pour elle et pourtant, il cherchait Kate. Alors qu’elle s’approchait de moi, ses mots raisonnaient dans ma tête, j’étais vide, je ne savais pas être heureuse, je ne voulais pas être heureuse. J’avais l’impression de tout détruire sur mon passage.

L’ouragan Megan Hunt, voilà comment on devrait m’appeler. Elle pose ses lèvres sur les miennes, et je me surprends à ne pas bouger, je ferme les yeux, profitant de ce contact alors que mes larmes continuent à rouler sur mes joues. Oh comme je suis vide, comme je pleure, comme je brûle à l’intérieur. Otez moi le cœur que je ne souffre plus. Je ne voulais plus aimer, je ne voulais plus souffrir et pourtant je le faisais librement, je la faisais librement souffrir et le pire c’est que je m’en rendais compte. Moi, je ne voulais plus souffrir, non je ne voulais plus souffrir. Mon cœur se brisait doucement alors qu’elle rompait le contact. Elle s’éloignait de moi et cette fois, ce serait pour toujours. Je la perdais, je perdais mon moyen d’être heureuse. Je n’avais pas le droit de l’aimer, je n’avais plus le droit de l’aimer.

Kate… Et Kate dans tout ça ? Pourquoi ? Pourquoi mon cœur me conduit vers elle alors qu’il sait que je veux Regina ? Je ne veux plus me battre, je ne veux plus tenter de corrompre ce que je ressens au fond de mon cœur. Dois-je la laisser partir à tout jamais et vivre ma vie avec Kate ? Dois-je la retenir ? Non je ne peux pas, je ne veux pas la retenir car je sais que je la ferais souffrir et c’est la dernière chose que je veuille. Elle mérite d’être heureuse, plus que quiconque, c’est son bonheur qui m’importe le plus. Elle part. Elle s’en va. Elle m’efface de sa vie comme un mot qu’on efface à la gomme. Je n’existe plus. Je ne vis plus. Je ne suis plus. Oh Regina, ne reviens jamais, je t’en supplie, je préfère ne plus vivre qu’encore te faire souffrir. Tu as raison, je ne sais pas être heureuse, je n’arrive pas à être heureuse.

Avec toi, pourtant, j’avais le sentiment de l’être, un avenir heureux s’ouvrait devant moi et j’ai tout fait pour détruire ça, j’ai réussi à briser ce que j’avais. Au final, il avait raison, je ne suis capable que de faire du mal aux gens. Les portes se ferment sur toi, elles claquent. Je m’écroule, je ne sens plus le froid du sol sous mes pieds, je reste là, sur le sol, et je pleure, je pleure la perte de ton amour, je pleure de rage envers mon comportement, je pleure de rage envers la douleur que je ressens, je me mords la lèvre, je plante mes ongles dans les paumes de mes mains. J’hurle. Je veux que cette douleur sorte, je ne veux plus avoir mal, je veux que le monde entier sache à quel point j’ai l’impression de brûler. J’ai l’impression de mourir. Tout était terminé et le pire, c’est que je l’avais mérité. Je trouve la force de me relever pour prendre mon sac, mes larmes ne se stoppent pas, elles détruisent mon maquillage mais je m’en moque. Je compose son numéro, je porte le téléphone à mon oreille, sa voix raisonne. Je raccroche. La voix de Kate.

Je me rends compte que je me suis conduite comme une conne, mon pire cauchemar se réalise, tu es partie, mes rêves avec toi m’ont filés entre les doigts, je ne pourrais jamais plus te serrer dans mes bras, t’entendre rire, te voir sourire, échanger un verre de ce merveilleux cidre que tu fais si bien avec toi. Je te verrais peut être au croisement d’un couloir mais pourrais-je simplement te sourire ? Aurais-je le droit de t’accorder un regard ? Pour la première fois de ma vie, je suis détruite, brisée, mourante, j’ai l’impression d’être l’un de ses cadavres que j’examine sur ma table en acier. J’ai l’impression qu’on m’arrache le cœur, qu’on m’arrache mon âme. Je ne suis plus rien, je n’existe plus, je ne vis plus. Quand tu es partie, tu as emmenée mon cœur, mon âme et tout ce qui faisait de moi celle que j’étais, quand les portes se sont refermées, j’ai su que jamais je ne te reverrais. Mon dieu, mon dieu, mon dieu, cette fois-ci, j’ai compris ce qu’était un adieu, tu ne peux pas savoir au combien je m’en veux.

Tu sais, tu m’as changée. Tu m’as changée pendant toutes ces années. Tu m’as épaulée, tu m’as guidée sur une route dont j’ignorais l’existence. Tu m’as supportée, tu as supporté mes pas à reculons et mes piques incessantes. Tu as supportée mes sautes d’humeur quand j’étais enceinte, tu as vu en moi quelqu’un que je n’aurais jamais cru devenir. Et pourtant, je le suis devenu. Tu as toujours gardé espoir que je reste cette personne, mais je n’étais pas digne de t’aimer, je n’avais pas le droit de t’aimer, je suis comme ça, je vire, je viens, je vais, je n’ai jamais réussi à demeurer réellement celle que j’étais mais aujourd’hui, ma vie n’a plus de sens, le fil de mon histoire vient d’être coupé au moment même où tu m’as dit que tu t’étais trompée. Tu as raison, tu t’es trompée, je ne suis pas capable d’être heureuse et pourtant, mon cœur, lui me dit que si je le veux, je le peux. Mes souvenirs me parlent de toi, quand je ferme les yeux, j’entends ta voix, quand je rouvre les yeux, je vois ton absence. Et je m’en veux, cruelle suis-je, je vis un abandon comme jamais auparavant. Personne ne doit savoir, personne ne doit savoir à quel point je t’aime, personne appart moi ne doit savoir qu’une part de moi est morte ce soir. Une part de moi est morte sous ton dernier baiser. A tout jamais.

Je me saisis de mon portable, compose son numéro et elle décroche.

« FBI. Viens me chercher. »

Je raccroche, laisse tomber mon téléphone et ferme les yeux, me laissant consumer à petit feu et sombrer dans une inconscience dans laquelle je trouverais sans doute mon bonheur, oubliant la douleur, oubliant la crainte et la peur, oubliant que mon pire cauchemar venait de se réaliser. Oubliant que je sombrais doucement dans la solitude, que mon cœur ne battrais plus de la même manière, que mon sourire ne signifierais plus rien et que mes pas me mènerait là où je ne devrais pas aller.
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