Je n’ai jamais été une grande fan des arcs. Nyssa avait longuement insisté pour que j’apprenne le maniement parfait de l’arc alors que moi je préférais largement lancer des couteaux à mes adversaire ou encore les frapper avec mon Bo. Mais comme elle aimait si bien me le dire, un assassin doit savoir manier toutes les armes possibles, donc apprend. Je ne suis pas mauvaise avec cette arme, loin de là. Le problème, c’est que je ne me sens pas … comme si elle est une extension de mon propre corps. Quand vous bouger en harmonie avec votre arme, que vous avez l’impression qu’elle fait partie de vous alors là vous savez que vous avez trouvé l’arme qu’il vous faut dans un combat. Je ne dis pas que je suis mauvaise… jusque je ne vois pas l’utilité de la perfection avec un arc même si aujourd’hui je me sens heureuse d’avoir assez de compétence avec que ça me permet de pouvoir chasser des lapins. Parce que très franchement je commence en avoir plus que marre de manger du fichu poisson et ce peu importe la manière dont on le prépare. Alors, j’ai passé toute une journée dans les arbres afin de trouver des branches de différentes tailles idéales pour me construire mon arc ainsi que les flèches pour aller avec. Elles ne sont pas aussi incroyables que celle qu’Ollie arrive à faire, mais il faut dire que j’ai beaucoup moins d’équipement pour faire des flèches qui fileront tout droit. J’ai d’ailleurs fais plusieurs essaies et je suis assez fière de ma construction.

J’ai quitté l’emplacement qui nous sert de camp depuis plus d’une heure, si je me fis à la position du soleil au dessus de ma tête. La jungle est dense, mais je suis capable de me faire un chemin sans problème entre les arbres. J’ai déjà attrapé 2 lapins, mais un troisième serait la bienvenue en sachant que je risque de devoir partager au moins avec Mick. Je finis par repérer un lapin sur une roche bien en évidence. Une cible facile, que je me dis en souriant. Je me place en prenant bien mon temps pour viser. L’animal ne semble pas presser alors autant que j’en profite avant qu’il ne perçoive ma présence et détale. Je respire profondément et lâche la corde. Au même moment, un bruit fort ce fait entendre. Le lapin d’étale dans la nature aussi tôt. Ma flèche ricoche sur la roche et disparaît de ma vie. Dans un premier temps, je soupire en grognant contre ce qui a provoqué le bruit. Je n’ai pas le temps de m’y attarder parce qu’un cri se fait entendre non loin. Je me dirige prudemment vers le bruit mon arc levé. Je me fige en voyant la scène devant moi. Un homme me fait dos … et il a ma flèche bien planté dans le derrière. Ne pouvant y résister… j’explose de rire ce qui attire son attention. « Oh putain! J’aimerais dire que c’est la première fois que je tire dans les fesses de quelqu’un… mais non… Par contre, c’est toujours aussi drôle à voir. » Plus il se trémousse, plus je ris et ce malgré qu’il me lance un regard noir. Il va lui falloir mieux pour me faire peur.

Cette situation est sans aucun doute l’une des situations les plus étranges, mais aussi hilarantes que j’ai fait face dans les dernières années. Je n’ai pas ris souvent et pas depuis longtemps c’est pourquoi je ne m’empêche pas de le faire en ce moment. Je n’ai jamais vraiment réalisé à quel point j’avais besoin de bon fou rire jusqu’à maintenant. J’ai tellement l’habitude d’être soit prête à me battre pour ma vie ou de devoir me mettre en mode survie. Depuis des années, ma vie ne tourne que autour de ça, survivre et rien d’autre. S’en ai presque triste quand j’y pense bien. Mon seul passe-temps se résume à botter les fesses d’un débile immortel psychopathe vivant dans le futur et qui veut conquérir le monde… je sais pas pourquoi, mais maintenant que j’y pense c’est foutrement con. Je suis certaine que si je le sortais à quelqu’un dans le coin j’aurais le droit soit à un regard fixe vide ou carrément à une personne qui éclaterait de rire en pensant que je me moque de leur gueule… Afin, moi c’est surtout le deuxième qui serait ma réaction à ce genre de mot. D’ailleurs, quand on me demande ce que je faisais avant de me crasher ici… j’ai tendance à rester vagues en disant que je bosse dans la protection ou la loi ce qui n’est pas totalement faux quand on y pense bien. J’évite juste de dire que je suis un assassin formé dans un ligne secrète devenu justicière, morte et revenu. Plus j’y pense… moins ça sonne bien. Je dois vraiment arrêté d’y penser.

Heureusement que j’ai cet idiot avec sa flèche dans le derrière pour me distraire. Quand vous savez tuer quelqu’un de plus de 60 manières différentes, vous n’avez pas peur de rire dans le visage d’étranger. Surtout qu’il ne semble que japper et non pas mordre au final. Je finis pas réussir à contrôler mon fou rire. « Non, mais ça va pas la tête putain de conne ! C’est quoi ton problème de m’enfoncer une flèche dans l’cul barbie ! ÇA FAIT MAL ! » Je le regarde toujours en souriant pas le moindrement perturber par le fait qu’il me crie dessus. La seule chose qui m’agace dans son discours est le fait qu’il m’appel barbie. Ça il risque d’apprendre à ne jamais le refaire. « Oh aller c’est qu’une petite flèche de rien. Ce n’est pas comme j’avais fait exprès. Si ça avait été le cas, tu l’aurais pas eu dans le cul, mais en pleine tête et donc tu serais trop mort pour hurler alors respirer. » Je dépose mon arc contre un arbre et croise les bras en roulant des yeux. « J’espère que tu m’as pas enfoncé un truc rouillé, parce que j’ai pas mon vaccin et j’ai pas envie de crever sur cette foutu île Pochantas ! » Il tente, pitoyablement, d’enlever la flèche et je dois avouer que de le voir se dandiner de cette manière … est juste hilarante. Il me faut tout mon contrôle pour ne pas rire de nouveau. Quand je vais dire ça à Mick… putain il va m’en vouloir de ne pas l’avoir attendu! « Tu as fini de chialer comme un gosse ? » Je m’approche de lui et dans un mouvement rapide j’arrache la flèche de ses fesses. « Voilà, elle était à peine enfoncé dans ton cul. Fait gaffe à ce que tu vas dire parce que maintenant je suis assez proche pour te planté cette flèche dans plusieurs endroits encore plus désagréable que ton cul. Si ce n’était que de moi, je le ferai juste parce que tu as osée m’appeler Barbie. Je prends Pochantos, bien que ce soit une comparaison horrible, mais pas Barbie. On se comprends ?»

Il a sérieusement un désir de mort ou quoi? Non parce que je viens juste de lui tirer dans le cul et lui comme un con continue de m’insulter. Je me demande maintenant de quelle manière créative je pourrais bien me débarrasser de ce type. Je pourrais peut-être le pendre par les pieds et laisser les animaux faire le reste. Cruel, certain, mais au combien amusant quand la personne vous à énerver. Je soupire. « C’est ça, marre-toi…. J’espère que la prochaine fois, c’est dans ton p’tit cul de princesse qu’elle va s’enfoncer ! »   J’ai perdu mon sourire moqueur et mon visage est devenu très sérieux, mortellement sérieux. Je serre les dents. « Ça va pleurnichard. Tu vas t’en remettre dans une semaine il y aura plus rien. » Les mecs comme ça on toujours eu tendance à me rendre soudainement agressive. Je peux sentir ma bloodlust bouillonner sous ma peau. Elle ne demande qu’une seule chose, être laisser à l’air libre. Je ferme les yeux un instant pour me reprendre et repousser le désir de tuer qui s’empare soudainement de moi. Je ne peux pas faire ça. Même si ce type me tombe sur les nerfs, le tuer ne serait sans doute pas la meilleure des solutions même si c’est ce que demande ma soif. Non, pas de meurtre d’humain… pour le moment tout du moins. On va voir où cette conversation nous mène. Déjà qu’elle commence assez mal… s’il ne change pas de ton, je vais me faire un plaisir de lui cassé quelques dents pour mon plaisir. Ça ne va pas étendre ma soif, mais elle risque de devenir moi forte. « Prends des cours, parce que tu risques de jamais rien attraper si tu chasses les beaux gosses ! »   Je lève les lapins attaché ensemble que j’ai capturés plus tôt pour lui montrer. « Je me suis dit que comme j’avais tout ce qu’il faut… je pourrais chasser les connards blonds à grandes gueules. Les beaux gosses m’intéressent moyennement en ce moment… surtout parce que je n’en voie pas dans le coin. » On peut être deux à jouer au jeu de l’insulte à chaque phrase. Je ne suis pas du genre à me laisser être traiter comme de la merde. Il a déjà de la chance que je ne lui aie pas cassé le nez. « Et tu fais quoi ici Katniss ? » Il a vraiment des surnoms de merde pour moi. « Pochantas et maintenant Katniss, je me sens dévalué par tes surnoms. Surtout que je suis tellement mieux qu’elle.» Je grogne tout bas la dernière partie. « Oh rien de particulier. Je chasse le lapin et je mets des flèches dans le cul de certains mecs soulant. Dis-moi, on ne s’est jamais croisé sur la plage na? » Un sal con comme ça, je m’en souviendrais. 

Et bien merde, maintenant je regrette vraiment d’être partie sans attendre Mick. Ça aurait été amusant de voir le pyromane s’en donner à cœur joie avec ce trou du cul. Il m’énerve très franchement avec ses surnoms et son attitude. S’il veut jouer au connard et bien on peut jouer à deux. C’est d’ailleurs un domaine où je me débrouille vachement bien. Des années d’expérience avec Laurel et toutes ses garces au lycée finissent par payer! « Joue pas au plus maline ma petite…. Et c’est toi qui est venu me déranger je te rappelle ! » Je roule des yeux en soupirant assez lasser de son attitude. Non, mais merde à la grandeur de cette jungle fallait vraiment que je tombe sur le plus soulant. Où sont les animaux dangereux quand on a vraiment besoin d’eux ? J’aimerais bien une petite bagarre avec un jaguar ou je ne sais quoi d’autre du genre pour me sortir de cette merde monumental. « Te déranger ? Ça doit être parce qu’on ne vient pas du même pays parce que chez moi la connerie ce n’est pas une activité en soi. »

Je souligne alors qu’on ne s’est jamais croisé sur la plage. Je vois bien que son attitude change. Je suis un ancien assassin former, savoir qui je côtoie chaque jour ou qui se trouve dans le groupe est devenu une seconde nature. C’est surtout pour pouvoir cerner les menaces afin de s’assurer qu’elles ne causent pas de problème et si c’est le cas, de limiter les dégâts. « Ah sur la plage, non, je ne pense pas… disons que je préfère faire mes trucs dans mon coin que de me faire chier avec des p’tites connes dans ton genre…. » Je plisse des yeux et je sais qu’il ne vient pas de mon groupe. Non, parce qu’une grande gueule comme lui je l’aurais repérer à des miles et il saurait aussi que je ne suis pas la fille avec qui tu veux des emmerdes. J’ai cassé le poignet du dernier connard qui a voulu faire le débile avec moi. Tout le monde l’avait vu. « Alors c’est toi qui vit dans la tente à l’écart proche d’Ernest ? » Ernest était un vieil homme incapable de faire trois pas sans devoir s’asseoir pour se reposer. Il ne quittait jamais le camp pour cette raison, mais aussi sa tente se trouvait au centre. Bien entendu, seule une personne du groupe savait ce genre de chose. « et tu comptes partager ta chasse j’imagine…. Tu sais que c’est la loi du plus fort ici ! » Je lui donne un sourire tordu. Franchement? Rooo le pauvre mec s’il savait qui il a en face de lui en ce moment. Tout mon corps se prépare pour le combat. « Bien entendu je partage, mais pas avec toi du con. Pour la loi du plus fort, tu vas devoir faire mieux comme phrase si tu veux m’intimider parce que franchement j’ai vue des vieilles dames plus effrayantes. »

Très franchement, je commençais à avoir de plus en plus de doute sur ce type plus on parlait. Mon instinct me disait qu’il n’était franchement pas clair. Des hommes comme lui, j’en avais d’ailleurs rencontré pas mal dans les dernières années. J’en avais aussi tué beaucoup quand je servais encore la ligne. Ils étaient toujours des espèces de cafards. Quand tu en écrases un, dix apparaît pour prendre sa place. C’est irritant au début, mais quand on comprendre que c’est ainsi que le monde est fait, on finit par se rendre compte que ce n’est pas plus mal. Parfois, certains de ses cafards sont vraiment plus bénéfiques à la société que leurs prédécesseurs. « Ernest, ne joue pas à ça avec moi Canari ! » Je serre les dents et plisse les yeux quand il ose m’appeler Canari. Mick avait un jour lâché ce surnom pour rire et il était sans aucun doute la seule personne, pour le moment, que je permettais de m’appeler comme ça. Surtout que lui plus que qui conque savait pourquoi j’avais ce fameux surnom. D’ailleurs, nous étions seuls ce jour là alors impossibles qu’il est pu l’entendre à moins d’avoir été dans la forêt avec nous et je sais que c’est impossible. Mon entrainement m’avait bien apprit à savoir repérer les gens autour de moi surtout dans ce genre d’environnement. « « Je sais très bien où est la tente de ce connard, alors…. Et de toute manière, j’ai rien à te prouver ma grande ! Continue ton chemin et fou moi la paix ! » » Je baisse les yeux alors qu’il se penche pour ramasser ses bouteilles. Je peux clairement lire le nom dessus et ce n’est pas celui de l’avion qui s’est écrasé avec nous. En un clin d’œil, j’attrape une flèche et la tire directement sur la bouteille. Celle-ci se retrouve empaler. « Tu es un tel menteur. Tu n’étais pas avec nous lors du crash. Tu as deux choix, je te tire la prochaine dans un genou ou tu me dis la vérité. Contrairement à ce que tu penses, je sais très bien tirer. Alors ? Tu veux tenter ta chance ? » Je vais avoir la vérité et surtout, je veux savoir si ceux vivants sur la plage risquent quelque chose s’il y a d’autres personnes sur cette foutu île. Par expérience, je sais très bien qu’il vaut mieux prendre toutes les précautions possibles.

J’avoue que sur le coup j’aurais pu être plus subtil et que de littéralement exploser sa bouteille avec une flèche n’était sans aucun doute pas le meilleur moyen de faire avancer la conversation dans le bon sens, mais très franchement je m’en fou assez si vous voulez tout savoir. Il y a un truc vraiment louche avec ce type et quand j’ai un pressentiment qu’on me ment, j’ai tendance à ne pas être très agréable avec la personne. « Putain de merde, tu es cinglée ma poule ! Je t’ai rien fait pour que tu m’attaques comme ça …. » Je tire une autre flèche de mon carquois et la glisse sur la corde bien tranquillement pour qu’il me voit bien le faire cette fois. Je lève alors les yeux vers lui. « Cinglé, on m’a appelé bien pire.» On m’a appelé des trucs bien plus coloré et très franchement ça me fait rire quand on me dit que je suis cinglé. J’imagine qu’on n’a pas tort. Je suis loin d’être la femme la plus saine d’esprit, mais encore là je ne suis pas stupide et je connais bien les hommes comme lui. « T’es vraiment conne…. J’ai trouvé cette bouteille dans la jungle, alors arrête d’essayer de me faire passer pour un autre ! Je suis du putain de même avion que toi alors fou moi la paix et dégage ! » Je souris alors. « Tu mens c’est clair que tu ne fais pas parti de notre groupe. Donc, tu peux tout simplement partir de ton côté et ne jamais revenir à la plage ou je me ferai un plaisir de te montrer l’étendue de mes talents de tir avec toutes les armes possible. Chose que tu aurais su justement si tu avais réellement fait partie de notre groupe du con. »

On peut dire que je suis littéralement brutal avec cet homme, mais quelque chose me dit qu’il ne mérite pas franchement que je sois gentille avec lui. Il y a quelque chose chez lui qui ne me plait pas et en général mon instinct ne se trompe pas. Il me fait presque penser à un de ses hommes que j’avais l’habitude d’arrêté peu de temps avant de rejoindre la croisade d’Ollie il y a bien des années maintenant. Tout en cet homme sonne une alarme, alors je fais ce que je crois nécessaire. Il ne cède pas, sans doute parce qu’il est habitué de se faire menacer ? Ce qui en dit encore plus long sur lui. « Peu importe ce que je vais te dire, tu ne me croiras pas alors ça ne me donne plus rien de parler avec toi cocotte ! » Je le regarde avec mon plus grand regard de mépris. J’ai tué des gens pour moins que ça, mais il a de la chance que ça ne soit pas mon intention, pas aujourd’hui tout du moins ou pas tout de suite. « Je ne vais pas te croire parce que tu ne dis pas la vérité ou toute la vérité. J’ai rencontré pas mal de gens et je sais reconnaître ceux à qui il ne faut surtout pas faire confiance. Tu es une de ces personnes. » La conversation semble touché à sa fin, ce qui est pas plus mal parce que ce type commençait réellement à me donner envie de le tuer puis abandonner son corps dans un coin où les animaux sauvages seraient sans aucun doute très heureux de s’en nourrir. « On se retrouve à la plage canne de serin ! » L’envie de lui tirer de nouveau dessus avant qu’il ne disparaisse est forte, mais je me retiens. Il peut compter sur moi pour garder un œil sur lui à partir de maintenant et je ne vais pas me gêner pour faire part de mes soupçons aux autres. Je ramasse finalement les lapins que j’ai réussis à tuer et décide qu’il est sans doute mieux que j’en tue encore un ou deux histoires de bien me défouler avant de revenir sur la plage aux autres. Aouis, c’est clair maintenant qu’on doit se méfier de ceux qui sont avec nous. Quelque chose me dit qu’on a pas que des amis finalement.